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Carlo Calenda, où est le ministre innovant de l'Industrie 4.0 qui change désormais d'avis tous les quarts d'heure ?

Divorce entre Action et IV et division des groupes parlementaires. Renzi a certainement ses responsabilités, mais ces derniers temps, Calenda a changé d'avis souvent et volontairement et est apparu comme le pickaxer du Troisième Pôle

Carlo Calenda, où est le ministre innovant de l'Industrie 4.0 qui change désormais d'avis tous les quarts d'heure ?

Après Romano Prodi e Pierluigi Bersani, le chef d'Action, Carlo Calenda il a certainement été le ministre de l'Industrie le plus innovateur du dernier demi-siècle. Son nom sera à jamais lié à Industrie 4.0, le plan lancé sous les gouvernements Renzi et Gentiloni, qui représente l'innovation majeure en matière de politique industrielle, pas seulement en Italie, ces dernières années. Mais où est ce brave homme de gouvernement ? Aujourd'hui, Calenda apparaît comme une personne complètement différente, également différente de celle qui, lors des dernières élections municipales, a fait rêver la Rome laïque et démocratique après l'expérience inconvenante du maire grillina. Virginia Raggi. Conduire par action, Calenda apparaît désormais comme un leader politique capricieux et très volage. Quelqu'un qui change d'avis tout le temps. Il avait conclu un pacte électoral avec le Pd par Enrico Letta et l'a déchiré en l'espace d'une matinée. Il avait formé une alliance avec le chef de Italie Viva, Matteo Renzi, en vue d'un parti unique et l'a saboté à l'approche du congrès des deux formations politiques et il a compris qu'il l'aurait peut-être perdu. Il avait souscrit à un programme qui prévoyait le poste de Premier ministre au suffrage direct sur le modèle du maire d'Italie et il a changé d'avis sur les élections directes. Puis il a rejoint Pd e Cinq étoiles réclamer le salaire minimum par la loi sans se rendre compte que la proposition enlève de la place à la négociation syndicale et repose surtout sur un fonds public qui, pour financer le salaire minimum, implique l'augmentation des impôts pour tous les citoyens, y compris les travailleurs. Ces derniers temps, il n'a pas réussi et n'a pas manqué une occasion de mettre ses doigts dans les yeux de Renzi. Enfin, les vacances dans la pétillante Capalbio ne l'empêchent pas d'adopter une attitude moraliste, un peu komeiniste, lorsqu'il reproche à trois représentants d'Italia Viva d'être allés dîner avec le controversé ministre Santanché au Twiga, le célèbre restaurant de Briatore et de Santanchè elle-même à Forte dei Marmi. Qui sait quels complots ils auront fomentés contre lui, a dû se demander Calenda avec colère, oubliant que parfois le silence est d'or. Sans loi électorale proportionnelle, il est peu probable que le Troisième pôle décolle et Renzi a certes ses responsabilités dans l'échec du projet, mais le leader d'IV fait de la politique, celui d'Action ne fait que des blagues vénéneuses et entre-temps il a brisé l'alliance entre les deux groupes du centre qui sont désormais sur au bord du divorce même au niveau parlementaire. Mais il faut aussi se demander si aujourd'hui le vaillant champion de l'Industrie 4.0 est toujours un politicien libéral ou si au contraire, obsédé par l'ombre de Renzi, il ressemble de plus en plus à un grillino un peu suranné. Calenda risque d'entrer dans l'histoire comme la pioche du Troisième Pôle mais aussi de lui-même et c'est bien dommage.

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