"Les barrières qui divisent l'Europe sont un lest qui alourdit son parcours". C'est ce qu'a déclaré le président de la République, Sergio Mattarella, s'exprimant à Turin lors du dialogue italo-allemand à haut niveau. La référence du chef de l'Etat est à la barrière de 250 mètres que l'Autriche construit au col du Brenner, le long de la frontière avec l'Italie, pour empêcher le passage des migrants.
« Je suis heureux – a-t-il ajouté – qu'hier le représentant de la Commission européenne ait prononcé des mots clairs sur ce qui se passe au col du Brenner. Revenir de Schengen serait un acte d'automutilation, pour tout le monde. Les murs et les barrières ne suffiront pas à nous protéger si l'Europe n'avance pas en tant que projet commun ».
« Nous avons travaillé pendant soixante-dix ans pour abattre les murs qui divisaient l'Europe – a poursuivi Mattarella – ne les laissons pas renaître, créant de la méfiance et des tensions là où, au contraire, la cohésion et la confiance sont nécessaires. Il n'est pas possible de laisser sans réponse les milliers d'hommes et de femmes qui fuient la guerre, la violence et la dévastation et qui frappent aujourd'hui aux portes de l'Europe ».
