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Brésil, Lula est à nouveau libre : la décision de la Cour

L'ancien président du pays sud-américain a été condamné en appel à 12 ans pour corruption et blanchiment d'argent et est toujours détenu à Curitiba, mais la Cour suprême a décidé que la prison doit attendre la condamnation définitive.

Brésil, Lula est à nouveau libre : la décision de la Cour

L'ancien président du Brésil Lula sera libéré de prison dans quelques heures, au plus quelques jours. En fait, ses avocats sont sur le point de profiter de la décision d'hier de la Cour suprême fédérale, la plus haute autorité judiciaire du Brésil, qui a reconsidéré et annulé son verdict de 2016, lorsqu'elle a décidé - d'empêcher les politiciens impliqués dans le scandale Lava Jato d'obtenir grâce au délai de prescription - que vous deviez commencer à purger votre peine dès l'appel. Maintenant, cependant, nous revenons au passé et à la même règle qui s'applique en Italie après une condamnation par la cassation : chaque condamné ne purgera sa peine en prison qu'à l'issue du dernier niveau de jugement.

Et donc Lula, qui sert au pénitencier de Curitiba une peine de 12 ans et un mois pour blanchiment d'argent et association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de corruption, reçus cependant uniquement - pour l'instant - en appel, seront libérés, ainsi que les autres milliers d'accusés détenus dans les mêmes conditions. Entre autres, Lula a un recours pendant devant la Cour supérieure de justice et un autre devant le Tribunal supérieur électoral : les procureurs de Lava Jato, il y a déjà deux semaines, avaient déjà émis un avis favorable à la libération du chef du Partido dos Trabalhiadores, mais en régime de libération conditionnelle, c'est-à-dire à la maison avec la cheville.

Maintenant, cependant, la situation a changé : immédiatement, dès que l'appel sera formellement approuvé, Lula sera complètement libre, en attendant le jugement définitif sur une affaire judiciaire qui a divisé le Brésil en deux pendant des années et qui s'est enrichie ces derniers mois d'histoires de fond inquiétantes, qui verrait probablement le magistrat qui était à la tête de la piscine de Lava Jato (le "Di Pietro" du Brésil…), aujourd'hui pas par hasard super ministre de la Justice avec Bolsonaro, directement impliqué dans la direction des enquêtes et du procès.

La nouvelle a immédiatement suscité l'enthousiasme des partisans de l'ancien président, encore nombreux au Brésil, ainsi que de ses détracteurs. Grand soutien aussi des autres dirigeants sud-américains de la même zone politique : parmi les premiers à féliciter le nouveau président élu de l'Argentine, le péroniste Alberto Fernandez, sur les réseaux sociaux. La libération d'une figure comme Lula il intervient à un moment de grande tension sur le continent latino-américain, marquée ces dernières semaines par de violentes manifestations de rue d'abord en Équateur puis au Chili, ainsi que par des élections anticipées au Pérou et la réélection contestée d'Evo Morales en Bolivie.

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