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Sacs, Madrid donne la charge à l'Europe. Mediaset et Fiat courent sur la Piazza Affari

Après une panne technique qui avait bloqué les échanges ce matin, la Bourse espagnole s'est brillamment redressée et a terminé la journée sur un bond de 4,4% - Juste derrière les autres listes européennes, Piazza Affari in primis (+1,54%) - Fiat et Mediaset sont course – Intesa Sanpaolo a augmenté parmi les banques tandis qu'Unicredit a perdu du terrain

Sacs, Madrid donne la charge à l'Europe. Mediaset et Fiat courent sur la Piazza Affari

De l'autorité Bill Gross, responsable de Pimco, le plus grand fonds obligataire au monde, de nouveaux conseils sont venus pour éviter la dette de l'Espagne, de l'Italie et de la Grèce. Le raisonnement de Gross est le suivant : "Peut-être que même un taux de 4 % sur les obligations italiennes et espagnoles n'est pas assez bas" pour ne pas se noyer, étant donné que "les taux d'intérêt supérieurs à la croissance du PIB augmentent inévitablement la dette en pourcentage du PIB, même si le budget est en primaire équilibre". C'est pourquoi « tôt ou tard, on se noie, même à 4 % sur des obligations à dix ans, tant que la croissance du PIB est quasi nulle ». Les grands noms de la finance internationale, de JPMorgan au Credit Suisse UBS, semblent suivre la même ligne qui, selon le journal Hendelsblatt, a renforcé entre avril et juin la protection contre le risque Italie via les CDS. Ou, vus d'un autre point de vue, ils ont accru les paris sur les difficultés de notre pays. S'agit-il vraiment de fondamentaux ou plutôt se rapproche-t-on toujours plus de la fameuse prophétie auto-réalisatrice ?

Il est certain que la spéculation n'est pas partie en vacances, comme l'ont également démontré les montagnes russes des Bourses de jeudi dernier qui, selon les mots de Draghi, ont d'abord chuté à une vitesse vertigineuse (elles avaient déjà grimpé depuis trop de jours, n'est-ce pas ?) puis ont rebondi des mêmes pourcentages le lendemain. Le marché aura certainement retravaillé les propos de Draghi, mais les spéculateurs internationaux ne sont pas encore sous le parapluie. Et peut-être qu'ils n'iront pas du tout. Tiroirs avertis.

Aujourd'hui, les marchés, après l'euphorie de vendredi, ont connu une nouvelle journée de gains tirés par les valeurs périphériques. La poussée provenaient principalement de Madrid +4,4% qui, après avoir été bloqué une grande partie de la matinée, a repris ses échanges dans l'après-midi, clôturant le mieux d'Europe. Milan +1,54%, Francfort +0,77%, Paris +0,81%, Londres +0,37%.

La Commission européenne a salué aujourd'hui le plan budgétaire pluriannuel de l'Espagne, qui sera examiné en détail d'ici octobre. C'est ce qu'a annoncé le porte-parole Olivier Bailly, confirmant que le document avait été reçu tard vendredi soir. Des nouvelles positives, dans la mesure du possible, de la Grèce où la troïka (UE-FMI-BCE) a indiqué que le gouvernement grec progresse mais que des efforts supplémentaires sont nécessaires et surtout que les nouvelles mesures doivent arriver d'ici septembre. L'euro s'est renforcé face au dollar à 1,2418 et le pétrole WTI a également grimpé à 91,86 dollars le baril.

Malgré de solides mains internationales, les BTP ont eu une journée tranquille, relativement stable, mais à des niveaux encore trop élevés. Le spread Btp-bund a clôturé autour de 459 après une ouverture à 462, fluctuant jusqu'à 469 en intraday, le rendement est de 5,99%. Le différentiel Bono-bund est tombé à 533 contre 541. La Banque centrale européenne n'a pas non plus acheté d'obligations d'État européennes la semaine dernière, suspendant son programme d'urgence «Smp» pendant 21 semaines consécutives. Vous pouvez le lire sur les statistiques hebdomadaires publiées par l'Eurotower.

Les actions européennes ont prolongé leurs gains après l'ouverture positive de Wall Street qui est également porté par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu (Dow Jones +0,58% et Nasdaq +0,86%). Par exemple, les profits de Berkshire Hathaway de Warren Buffet ont surpris, ce qui semble ainsi démontrer qu'il n'a pas perdu son avantage. Best a grimpé de 19% après que le fondateur Richard Schulze a proposé 8 milliards de dollars de rachat. Effondrement de 23% du groupe Knight Capital, qui était au bord de la faillite en raison de pertes commerciales, puis renfloué par une injection de 300 millions de dollars d'un groupe d'investisseurs.

Mediaset se démarque à Piazza Affari (+10,61%) ce qui rapproche le niveau de 1,4 euro auquel il se situait avant le trimestriel publié fin juillet. Les actions sans ordre particulier brillent sur le Ftse Mib : Diasorin (+4,46%), A2A +4,11%, Azimut +4,05%, et Fiat aussi +3,98%, en ligne avec les bonnes performances de la séance du compartiment automobile. Du côté des banques, après les comptes de vendredi, Intesa Sanpaolo progressait de nouveau (+4,17%) tandis qu'Unicredit perdait du terrain (-1,29%, troisième plus mauvaise action du Ftse Mib), pénalisée par les baisses d'estimations faites par certaines maisons d'investissement. Dans l'ensemble, le secteur bancaire n'a pas été particulièrement touché par le hache de S&P qui ces derniers jours avec bourses fermées a abaissé la note de 15 établissements et mis le statut négatif de Credit Watch sur quatre. Parmi les banques concernées par la coupe : Bper +0,55%, Carige +0,00%, Ubi +1,80%. Entre-temps, un responsable bruxellois a prévu que le 11 septembre, la Commission européenne présentera des propositions détaillées sur l'union bancaire, qui prévoient que le contrôle du secteur soit confié à la BCE.

En bas de liste Buzzi Unicem -2,77% et Mediolanum -1,53%.

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