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Bourse de Tokyo en fête après la victoire des conservateurs, lueurs pour le fiscal cliff, craint Tobin

Le succès électoral du conservateur et nationaliste Shinzo Abe ouvre le rallye de la Bourse de Tokyo - Aux USA, des lueurs d'accord sur le fiscal cliff - Apple souffre en Asie - L'Europe craint les effets de la taxe Tobin - Le Fonds sera en Italie Dès demain la stratégie du CDP fait entrer Generali à la place de la Banque d'Italie – Milan faible au départ.

Bourse de Tokyo en fête après la victoire des conservateurs, lueurs pour le fiscal cliff, craint Tobin

Compte à rebours des élections au Japon falaise fiscale aux USA, alors qu'une ouverture encourageante des Républicains s'annonce. Nouveaux signes de reprise en provenance de Chine, mêlés toutefois au risque de nouvelles tensions avec Tokyo, là encore dirigée par les nationalistes. Est-ce la zone euro ? Les marchés financiers, après avoir déposé les émotions sur la dette souveraine (aucune nouvelle adjudication du Trésor n'est prévue d'ici à San Silvestro), font face aux conséquences redoutées de la Taxe Tobin sur l'activité, déjà en forte baisse, des Bourses. Bref, une semaine décisive pour comprendre si les Sacs trouveront des cadeaux de bienvenue sous le sapin.

ASIE

Victoire paysagère (et attendue) au Japon par Shinzo Abe, le leader nationaliste et conservateur du PLD. Les réactions à la Bourse de Tokyo ne se sont pas fait attendre. L'indice Nikkei progresse de +1,4 % tiré par les exportations et « dopé » par la baisse du yen, au plus bas depuis avril 2011. La valeur la plus effervescente est Tokyo Electric Power, soit le géant des centrales nucléaires, dont Fukushima : en élections campagne Abe s'était alignée pour la réouverture des usines. Les autres tarifs asiatiques sont en légère baisse.

Le Japon a nommé un nouveau Premier ministre, le septième au cours des six dernières années. La Corée du Sud votera mercredi, ce qui achèvera la relève de la garde des principales économies de l'Est, entamée sous la nouvelle direction de Pékin. Mais il est difficile de surmonter les contrastes vifs entre les grands noms. Shinzo Abe, le nouveau premier ministre de Tokyo, descend de Nobosuku Kishi, membre du cabinet du général Tojo qui a lancé l'attaque de Pearl Harbor et a été jugé pour crimes de guerre en Chine. Paek Geun Hie, la favorite de Séoul lors du vote, est la fille du dictateur Park Chung Hee, victime à plusieurs reprises des attentats de Pyongyang (qui a réussi à assassiner la mère du prochain président).

AMÉRIQUE

Le président républicain John Boehmer s'ouvre sur l'augmentation des impôts pour les plus riches. En réalité, l'offre de Boehmer ne concerne que les revenus supérieurs à un million de dollars contre les 250 XNUMX du plan Obama. Elle est également conditionnée à de fortes coupes dans le paquet d'interventions sociales et de soins de santé demandé par la Maison Blanche. Mais c'est néanmoins une brèche dans l'intransigeance des Républicains, de bon augure pour un accord dans les délais maximum. Obama, qui s'est rendu hier à Newtown, une ville frappée par un énième massacre d'innocents, reviendra aujourd'hui pour s'occuper des impôts.

Pendant ce temps, l'indice S&P a clôturé en baisse vendredi après six jours consécutifs de gains : Dow Jones -0,27 %, S&P -0,41 % et Nasdaq -0,70 %. L'effet « fiscal cliff » contribue à rendre problématique la situation économique de ce qui, durant les neuf premiers mois de 2012, a été la reine de Wall Street : Pomme. -4,3% en séance de vendredi.

Pendant ce temps, Citigroup a abaissé ses estimations de ventes pour l'iPhone 5. En Chine, notamment, le lancement a été un flop. Les actions des fournisseurs de la maison de Cupertino ont immédiatement chuté en Asie. Bloomberg souligne que le coût des instruments pour couvrir les pertes causées par la chute du cours de l'action a atteint un sommet en 4 ans. Le titre est en baisse de 24 % par rapport à son sommet de 2012 il y a deux mois. UBS a abaissé l'objectif de la société de 780 $ à 700 $.
EUROPE

L'euro en forte hausse ce matin face au yen à 110, le dollar s'échange à 61. Les Bourses européennes ont à peine bougé lors de la dernière séance de la semaine : Londres -1,3159%, Paris inchangé, Francfort +0,1%.

En attendant, dans ce contexte, le mécontentement des opérateurs face à l'introduction imminente de la taxe Tobin dans les pays les plus importants de la zone euro, dont l'Italie, se dessine.

"Beaucoup d'instruments dérivés vont quitter la France, l'Espagne et l'Italie - commente Xavier Rolet, le PDG de la Bourse de Londres qui contrôle Piazza Affari - peut-être vers l'Allemagne qui a été la première à parler de la taxe mais qui recule maintenant, laissant le soin à la autres".

« Notre objectif – insiste le président de l'AIAF Paolo Balice – est de reconstruire une chaîne d'approvisionnement de l'industrie financière en Italie. L'arrivée de la taxe Tobin rend l'objectif plus difficile ».

ITALIE

La semaine de la grande frayeur s'est déroulée sans dommage. Le bilan des cinq dernières rencontres de Piazza Affari est en hausse de 1,3%, ce qui porte la performance depuis début 5,4 à +2012%.

Sur le marché des obligations d'Etat, le BTP s'est légèrement amélioré, s'est traité à un rendement de 4,59%, le spread s'est établi à 324, en baisse de 3 points de base.

A la veille des décisions pour la participation de Generali dans la Banque d'Italie : la direction de la Banque d'Italie décidera demain de la destination des 4,5 % actuellement détenus par le fonds de pension de l'institution via Nazionale. "Les lignes directrices que nous nous sommes données - a déclaré le gouverneur Ignazio Visco dans une interview à La Stampa - sont de ne pas modifier la dynamique du marché et de garantir que les méthodes de gestion de l'investissement ne s'écartent pas de celles suivies par la Banque d'Italie en ces années". Le parfait portrait-robot mène au Fondo Strategico Italiano comme acquéreur.

À Milan Fiat il baisse de 1,9% sur des rumeurs selon lesquelles la direction sonderait les banques sur une éventuelle augmentation de capital comprise entre 1 et 2 milliards d'euros. Les nouvelles ressources financières serviraient à racheter les 41% de Chrysler que Fiat ne possède pas encore. L'entreprise a catégoriquement nié cela. Sergio Marchionne, au contraire, a évoqué des "actifs monnayables" pour financer l'opération de Detroit.

En attendant, aujourd'hui l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de CNH se tient à Amsterdam qui devra s'exprimer sur le dividende supplémentaire de 10 dollars attribué aux actionnaires minoritaires après la résistance du comité spécial à la proposition initiale de fusion entre CNH et Fiat Industriel. Avec Fiat, la maison mère a légèrement reculé Exor -00,2%.

Les autres valeurs industrielles ont été positives : Pirelli augmenté de 1,2 %, StM + 0,8% Prysmian + 0,3% Finmeccanica +0,2 %. Le conseil deParmalat a approuvé l'entente avec le fonds des enseignants de l'Ontario : le groupe versera 133 millions au fonds canadien suite à une décision de la Cour fédérale de l'Ontario.

Le secteur bancaire progresse également légèrement. Unicredit augmenté de 0,1 %, Intesa + 0,1% Mediobanca+ 0,9% Ubi+ 0,6% Pop.Milano +1,9 %. La hausse du pétrole (Wti à 86,4 dollars le baril +0,6%) a aidé à la reprise duSaipem+ 1,2%. Eni il a augmenté de 0,4 %. Clôture inchangée pour Enel -0,1%, alors que Télécom Italie est en baisse de 1 %. 

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