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Biogaz, le voyage du Nord au Sud

ENTRETIEN AVEC PIERO GATTONI, Président de la CIB. Les journées consacrées à la connaissance du biogaz commencent aujourd'hui, une source verte inscrite dans le PNRR de Draghi et Cingolani.

Biogaz, le voyage du Nord au Sud

Le monde du biogaz se mobilise pour élargir les espaces d'une source d'énergie très polyvalente dans les passages centraux de la transition verte. Aujourd'hui, 8 juin, il part de Lodi la nouvelle édition des journées BDR, le Biogazfait les bons jours, organisé par CIB, le consortium italien du biogaz. Trois arrêts en Vénétie, Lombardie et Pouilles jusqu'à l'automne pour promouvoir une manière de faire de l'agriculture durable en regardant le méga projet "Farming For Future – 10 actions pour cultiver l'avenir ».

Les rendez-vous du 23 juin à Pieve (Crémone) et du 12 octobre à Cerignola (Foggia) sont une orientation pour les fermes, mais n'épargnent pas la politique. Les actions territoriales ont eu pour résultat stratégique de mieux valoriser ce métier. Les mois à venir seront axés sur moyens mis à disposition par le PNRR qui, à terme, pourra jouer un rôle moteur dans les investissements directs. Cependant, le chemin à parcourir, comme pour les autres sources renouvelables, devra être plus rapide. Les temps pour construire des modèles d'économie circulaire dans les campagnes ne sont pas infinis. La contribution pour réduire les quotas de CO2 de la terre sera qualifiante. Et il est urgent de qualifier les dépenses, tant publiques que privées. Autrefois, pour gérer la chaîne de production agricole sur les besoins énergétiques, il suffisait de disposer de diesel à bas coût. Ce ne sera plus le cas à l'avenir. Et nous avons parlé des perspectives du biogaz avec Piero Gattoni, Président du Consortium CIB-Italien Biogaz représentant des centaines d'entreprises.

Monsieur le Président, qu'attendez-vous du plan italien de relance et de résilience pour le biogaz ?

« Le Plan reconnaît un rôle important pour le secteur agricole dans la transition et les ressources fournies ouvrent la porte à d'importants investissements qui permettront à nos exploitations d'accéder à de nouveaux marchés, d'introduire l'innovation et de maintenir la compétitivité de l'agroalimentaire Made in Italy à un niveau élevé. Nous attendons également du plan qu'il favorise les itinéraires circulaires au niveau local grâce, par exemple, à la diffusion de véhicules agricoles au biométhane dans les entreprises, à la diffusion du biométhane dans les flottes d'entreprises ou dans les transports en commun locaux ».

Y a-t-il des projets ?

« Le PNRR permettra de planifier les investissements dans le secteur agricole à partir de projets démarrables immédiatement grâce à un large processus de reconversion des centrales de méthanisation existantes vers le biométhane ». 

Existe-t-il alors une prévision d'investissements directs des entreprises ?

« Le projet gouvernemental représente toujours un plan d'action important pour soutenir la croissance de nos fermes. Il confirme le rôle crucial que jouera le biogaz dans la transition écologique et la décarbonation. Comme on le sait, il prévoit une allocation de près de 2 milliards d'euros pour le développement de la production de biométhane dans le secteur agricole, ce qui activera des investissements directs des entreprises pour 3 milliards d'euros supplémentaires". 

Ce sont des chiffres importants. Avec quelles répercussions ?

"Les interventions des entreprises auront des effets positifs en termes d'emploi, avec des répercussions importantes sur les activités induites directes et indirectes, et en appui au développement des territoires".

Que prévoyez-vous pour le biogaz dans les régions du sud de l'Italie ?

« Dans le Sud, il existe encore un important potentiel inexploité en termes de croissance du biogaz et du biométhane issus de l'agriculture. Le PNRR peut certainement représenter, dans ce cas également, une force motrice pour les économies locales du Sud.Afin de permettre à ces importantes zones d'excellence pour la production de Made in Italy de saisir pleinement les opportunités de la chaîne d'approvisionnement en biogaz agricole, cependant, établir des règles claires qui tiennent compte des différentes spécificités du pays ». 

Par exemple?

« Il faut surmonter les obstacles qui ne permettent pas actuellement d'exploiter pleinement les opportunités de développement du biométhane, en privilégiant la définition précise des biomasses valorisables. En outre, la croissance du biogaz également dans le sud de l'Italie aurait des effets positifs tant pour l'emploi avec la création d'emplois hautement spécialisés que pour l'environnement. Sur ce dernier front, la grande disponibilité de terres pour l'activité agricole permettrait de développer davantage des pratiques agricoles innovantes qui poussent vers la transition agroécologique et qui permettent une réduction drastique de l'utilisation de la fertilisation chimique et une réduction des émissions de CO2 ».

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