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Berlusconi a sauvé le Milanais avec la part d'or de la Ligue

Sans le solide soutien de Bossi et Maroni, le premier ministre aurait fait faillite. Dans la majorité sept snipers, peut-être du PDL. De dures attaques de Santanchè et Crosetto contre Tremonti qui, parti pour l'Amérique, n'a pas participé au vote sur l'arrestation de son ancien bras droit. Le 28 septembre, la Chambre vote la défiance à Saverio Romano.

Berlusconi a sauvé le Milanais avec la part d'or de la Ligue

C'est la Ligue qui a sauvé le député du PDL Marco Milanese de l'arrestation et permis à Berlusconi de surmonter un passage parlementaire traître. Confirmant le fait que, contrairement à ce qui a été dit au début de la législature, ce n'est pas la Ligue du Nord qui a la "part d'or" dans le gouvernement, mais Berlusconi qui l'a et l'exerce sur Umberto Bossi et le parti du Nord. N'en déplaise au malaise de ses membres et de ses électeurs, déjà suffisamment documenté par le vote des dernières élections administratives dans les villes du nord de l'Italie.

Oui, car si Berlusconi peut encore essayer de faire étalage d'optimisme désormais, il ne le doit qu'à Bossi, secondé, au moins cette fois, par Maroni. On dit que, pour ne pas avoir gêné le patron, le ministre de l'Intérieur tirera probablement profit de la nomination de son partisan Stucchi comme chef de groupe des députés, à la place du pur et dur patron Reguzzoni. Mais cela ne pouvait être que des commérages de bas niveau. Ce qui est certain, c'est que le soutien quasi compact du groupe de la Ligue du Nord a une nouvelle fois sauvé le gouvernement. Un fait dont on ne sait pas à quel point il sera apprécié par la base nordiste. Et cela a certainement aussi servi de barrière aux malpancisti du PDL. Car, lors du vote sur les Milanais, 7 tireurs d'élite majoritaires sont apparus. En bref, le poste de premier ministre d'aujourd'hui, s'il s'agissait d'une victoire, a été une victoire douloureuse. Sur quoi il aurait été difficile de parier au moins jusqu'à hier après-midi quand, enfin, est arrivée l'annonce de Bossi : "Je ne ferai pas tomber le gouvernement et Maroni est avec moi". Des propos immédiatement confirmés également par le ministre de l'Intérieur.

On dira que le Milanais était l'homme de l'ombre de Giulio Tremonti et que la Ligue n'a pas voulu affaiblir le ministre de l'Economie, donnant son feu vert à l'arrestation de son ancien collaborateur. Ce problème n'a pas été abordé par Tremonti, qui n'a pas participé au vote, car il était en route pour l'Amérique pour une réunion du Fonds monétaire. Voyage qui, de l'avis de l'état-major de Pidiellino, pourrait être reporté de quelques heures. A tel point que le sous-secrétaire Santanchè a parlé d'une "attitude humainement honteuse", et son collègue Crosetto a ajouté que l'absence du ministre "est un indicateur fort de la valeur humaine". Bref, Tremonti ne grandit pas dans l'appréciation et l'estime des partisans les plus engagés du premier ministre.

Le vote sur le Milanais nous donne ainsi une Ligue de plus en plus soumise aux intérêts de Berlusconi, même si Bossi nie qu'il y ait un pacte pour faire durer l'exécutif au moins jusqu'en janvier prochain. Le prochain contrôle se fera à l'occasion du vote de défiance individuelle envers le ministre de l'Agriculture Saverio Romano, mis en examen pour des délits liés aux activités de la mafia. Et justement, la Ligue avait revendiqué à plusieurs reprises le ministère de l'Agriculture pour l'un de ses représentants du Nord, fronçant les sourcils lorsque l'ex-UDC sicilien avait été envoyé à la place de Zaia, membre de la Ligue du Nord. Pourtant tout porte à croire que même le 28 septembre (le vote est prévu à cette date) Berlusconi pourra à nouveau exercer sa golden share sur le parti du Nord et surtout sur son patron.

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