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Banques saint-marinaises, l'ombre du krach : 2 milliards de prêts non performants

Selon le Fonds monétaire international, le chiffre atteindrait même 2 milliards, dont la plupart sans garanties, d'origine immobilière et créés par des clients italiens - La Banque centrale lance une enquête, alors que les difficultés de Saint-Marin sont exacerbées par la crise politique

Banques saint-marinaises, l'ombre du krach : 2 milliards de prêts non performants

Le problème des prêts non performants dans les bilans des banques n'est pas seulement italien. Pendant les vacances d'été, se retrouver dans l'œil du cyclone était la République de Saint-Marin, dont les instituts sont littéralement au bord de l'effondrement.

S'inquiéter non seulement du montant des prêts non performants, mais aussi de l'existence d'une crise décennale également provoquée par les trois boucliers fiscaux de l'ancien ministre Tremonti et la divulgation volontaire lancée par le gouvernement Renzi qui a incité de nombreux Italiens à ramener leurs capital à la maison, abandonnant les banques de Saint-Marin. Avant l'adoption de ces mesures, Saint-Marin pouvait compter sur 12 banques, aujourd'hui il y en a XNUMX. Pour exacerber l'inquiétude sur le sort de la République aussi des données relatives aux financements montrant un véritable effondrement : de 14 milliards en 2008 à 6,6 en mars 2016.

Si tout cela ne suffisait pas, la politique a également été mise dedans. Antonella Mularoni, membre du Congrès d'Etat et déjà active au secrétariat d'Etat aux affaires étrangères a décidé de démissionner, alors que des négociations s'ouvrent entre les partis en vue des prochaines élections.

Une situation politico-économique difficile qui pourrait subir le coup de grâce de la présence ostensible de prêts non performants qui mettrait en péril l'avenir des banques locales. Selon le Fonds monétaire international, le chiffre atteindrait même 2 milliards, dont la plupart sans garanties, d'origine immobilière et créés par des clients italiens, ainsi qu'à une seule banque : la Cassa di Risparmio, qui après des recapitalisations répétées, est désormais de facto aux mains du public.

Comme le souligne le Corriere della Sera, le montant correspond à « la moitié du total des prêts décaissés par les banques saint-marinaises, 140 % du PIB. Pour donner une idée, nous sommes au niveau de Chypre 2012 ou Grèce 2013 ».

Le ministre de la Culture Giuseppe Morganti a également pris la parole pour confirmer le chiffre, parlant de 1,9 milliard de Npl. En revanche, l'Abs, l'Association des banques de Saint-Marin, a un avis différent, qui parle plutôt d'un montant d'achat de l'ordre de centaines de millions. La valeur exacte, à ce jour, n'est pas connue, du moins jusqu'à ce que l'enquête promue par la banque centrale menée par Wafik Grais sur la qualité des actifs soit terminée. En tout état de cause, si aucune mesure n'est prise pour rétablir les budgets de l'État, l'effondrement futur de Saint-Marin pourrait devenir une option loin d'être improbable.

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