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Scrutins administratifs : comparutions closes, risque de défaite pour le PDL

Dimanche 20 et lundi 21 mai, 120 communes italiennes se rendent aux urnes pour les scrutins des élections administratives - Lega Nord et Movimento 5 stelle refusent toute comparution - Le Parti démocrate est en tête dans 13 des 19 capitales encore à attribuer.

Scrutins administratifs : comparutions closes, risque de défaite pour le PDL

Ceux qui attendaient des élections administratives qu'elles brossent un portrait détaillé de la situation politique en Italie, dans un moment de grande difficulté pour les partis, auront le vos réponses définitives le lundi 21 mai, après 18 heures, à la fermeture des urnes dans 120 communes italiennes.

Aujourd'hui les délais de comparution ont expiré, le mécanisme électoral qui permet aux candidats à la mairie de déclarer leur rattachement à des listes supplémentaires autres que celles du premier tour. Et tandis que l'UDC jongle entre les listes civiques favorables et le centre-gauche (et dans un cas, à Isernia, le centre-droit), le Mouvement 5 étoiles et la Ligue ont complètement refusé d'appartenir, préférant se concentrer davantage sur la construction d'une identité évidente basée sur sa propre diversité.

Mais, au-delà de l'absence de liens apparents, il sera intéressant de comprendre ce que la base de ces deux mouvements choisira de faire, dans certaines très grandes villes, c'est-à-dire de comprendre si les Grillini d'un côté et les partisans de la Lega de l'autre s'abstiennent ou si, au contraire, ils préféreront exprimer une préférence propre, contrevenant, pour ainsi dire, aux choix du top management.

Les élections seront très probablement décidées par les choix de tous ceux qui, au premier tour, ont voté pour un candidat qui a été exclu du scrutin. Les votes du PDL, par exemple, devront trouver une destination à la fois à Gênes et à Palerme, où le parti de Silvio Berlusconi est resté absent du scrutin.

À Gênes, le choix le plus naturel semble être le soutien à Enrico Musso, qui doit tenter une course désespérée à Marco Doria, tandis que l'incertitude demeure quant à l'endroit où 13% du grillino Putti finiront, tandis qu'à Palerme, le défi est entièrement au sein de la gauche, entre le candidat d'Italia dei Valori, et grand favori, Leoluca Orlando, qui a également obtenu le soutien de l'UDC, et Fabrizio Ferrandelli, sorti vainqueur des primaires du Parti démocrate, mais, comme il arrive trop souvent, malvenu parmi les électeurs.

A L'Aquila, en revanche, de larges sections du PDL local ont déclaré leur soutien au centriste Giorgio De Matteis, par opposition au candidat de centre gauche, le maire sortant Massimo Cialente. Et qui sait ce que choisira l'électorat de Pidiellino à Parme, où, pour défier Bernazzoli du Parti démocrate, Federico Pizzarotti, du Mouvement 5 étoiles, se présente au scrutin.

Les données de participation seront également très importantes, pour comprendre ce qui reste de la capacité à faire consensus Pd et Pdl, qui s'affrontent directement dans 57 communes. 

Et c'est sur le défi entre les deux Polonais que se joue le principal match. Même si au premier tour, en ce qui concerne les capitales, le match s'est soldé par une égalité substantielle, le PDL se présente au rendez-vous avec les bulletins en difficulté et à bout de souffle, abandonnée par la large désertion de ses électeurs et confrontée au risque concret qu'une défaite se transforme en défaite au fur et à mesure.

Le Pdl n'apparaît en effet sur les bulletins de vote que dans 8 des 19 capitales encore à attribuer (et n'a d'espoirs concrets de victoire que dans trois d'entre elles), tandis que le Parti démocrate a atteint le second tour dans 17 communes et devance le premier tour dans 13. Quant aux autres communes, sur 101 scrutins, le centre-gauche est en tête dans 82, et peut nourrir l'espoir fondé d'arracher à la droite certains de ses bastions du Nord, en s'insinuant dans les failles entre Lega et Pdl.

Il ne reste plus qu'à attendre le résultat du vote. C'est alors seulement que nous aurons des réponses organiques sur les relations entre les partis et sur leur capacité, face à une interpellation directe, non seulement à mobiliser leur base, mais aussi et surtout additionner les électorats. L'avenir de la politique italienne passe par ici.

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