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Assonime : toute l'actualité des entreprises solidaires

Les entreprises bénéficiaires, introduites avec la loi de stabilité de 2016, conjuguent la finalité du profit avec l'objectif d'amélioration du contexte environnemental et social - Une discipline qui, nette de quelques difficultés d'interprétation, offre de nouvelles opportunités aux entreprises et en fait un vecteur d'innovation et de développement durable progrès.

Assonime : toute l'actualité des entreprises solidaires

La loi de stabilité de 2016 a introduit une nouvelle discipline dans notre système juridique visant à favoriser la diffusion des entreprise d'avantages sociaux, c'est-à-dire des entreprises qui conjuguent recherche de profit et objectif d'améliorer le contexte environnemental et social dans lequel elles opèrent.

Les principales innovations de ce nouvel institut sont illustrées dans une circulaire émise par Asonyme, selon laquelle il s'agit d'une nouveauté positive qui place l'Italie à l'avant-garde du débat européen sur l'intégration des finalités sociales dans le modèle économique des entreprises.

La nouvelle discipline combine la nécessité de poursuivre des résultats économiques avec celle de satisfaire des intérêts autres que ceux des actionnaires, par une utilisation responsable et durable des ressources nécessaires à la réalisation du processus de production.

La société à prestations n'est pas un nouveau type de société, mais peut revêtir le statut juridique de toute société prévue par le code civil. Dans ce cadre réglementaire, le double objectif de profit et d'intérêt commun s'exprime dans l'objet social, dans la gouvernance d'entreprise et dans l'exécution.

Le fins d'intérêt commun poursuivie par la société sera, en effet, indiquée dans la clause statutaire de l'objet social et la société sera gérée de manière à concilier les intérêts des actionnaires avec les intérêts de ceux sur lesquels l'activité sociale peut avoir une incidence impact. Il faudra alors rendre compte sur la base des objectifs poursuivis et atteints à travers une évaluation de l'impact de l'activité.

Enfin, la loi prévoit que le défaut de poursuivre concrètement les finalités d'intérêt général déclarées entraîne l'application des dispositions sur la publicité mensongère et celles du code de la consommation en matière de pratiques commerciales déloyales. 

Cette discipline rejoint et intègre celle prévue par le code de la type d'entreprise choisi, avec quelques obligations supplémentaires. En revanche, il n'existe aucune forme de taxe ou autre incitation à la création de telles sociétés. De cette façon, il sera possible d'évaluer les coûts et les avantages d'une option pour l'entreprise bénéficiaire nets des incitations externes, qui pourraient être prévues ultérieurement.

L'obligation de gérer l'entreprise en équilibrant l'intérêt des actionnaires avec celui des autres parties prenantes représente le cœur de la discipline de la société d'utilité publique. Cette disposition élargit le pouvoir discrétionnaire des administrateurs et limite leur responsabilité, les mettant à l'abri des actions des actionnaires pour avoir pris en compte les profils sociaux et environnementaux dans leurs choix stratégiques, en plus de celui de maximiser le profit.

La notion d'équilibrage peut être interprétée en recourant à des principes déjà connus dans le système juridique. La nécessité de concilier des intérêts différents n'est en effet pas une nouveauté absolue puisqu'elle est déjà envisagée dans le cadre de la discipline des groupes.

Enfin, l'auto-évaluation de l'impact généré par des normes reconnues, l'application publique et l'absence de bénéfices contribuent à rendre effective la création d'un segment de marché dans lequel placer les entreprises qui ont effectivement l'intention d'investir dans un projet innovant.
 
Au-delà de certains doutes interprétatifs, selon Assonime, la nouvelle discipline apparaît globalement bien articulée même si, à certains égards, elle soulève des doutes interprétatifs et une évaluation complète de l'efficacité prendra du temps. Un point complexe et pertinent aux fins des perspectives d'application des nouvelles règles également aux grandes sociétés est celui relatif au droit de retrait de l'actionnaire en présence d'un changement d'adaptation de l'objet social aux fins de prestations.

En tout état de cause, selon l'association des sociétés anonymes italiennes, la rapidité avec laquelle le législateur a doté notre système juridique d'un instrument qui ouvre de nouvelles opportunités aux entreprises et en fait en même temps un vecteur d'innovation et de progrès durable doit être apprécié.

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