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Alstom : Siemens et Mitsubishi présentent une offre conjointe de 7 milliards

Siemens et Mitsubishi Heavy Industries ont formulé une offre conjointe sur le français Alstom pour un total de 7 milliards d'euros - Siemens a notamment proposé de racheter les actifs des turbines à gaz pour 3,9 milliards tout en maintenant les niveaux d'emploi actuels - Mitsubishi compte investir 3,1 milliards pour entrer la capitale

Alstom : Siemens et Mitsubishi présentent une offre conjointe de 7 milliards

Siemens et Mitsubishi Heavy Industries ont formulé une offre conjointe sur le français Alstom pour un montant total de 7 milliards d'euros. Les entreprises allemandes et japonaises l'ont communiqué dans une note commune. Siemens a notamment proposé à Alstom de racheter les actifs du groupe transalpin dans les turbines à gaz pour 3,9 milliards d'euros, promettant de maintenir les niveaux d'emploi en France et en Allemagne pendant au moins trois ans. Mitsubishi, de son côté, est prêt à investir 3,1 milliards d'euros pour entrer au capital du groupe.

La proposition de Siemens et Mitsubishi tranche avec celle de Ge pour 12,35 milliards qu'Alstom devra examiner d'ici le 23 juin. D'un point de vue économique, l'offre du groupe américain est plus élevée, mais Alstom et Mitsubishi se sont concentrés sur les questions de maintien de l'emploi et de développement d'une alliance avec l'entreprise française qui pourrait leur permettre d'obtenir le soutien du gouvernement français, très actif dans le jeu. Aujourd'hui, entre autres, le président français François Hollande recevra les présidents de Siemens et Mitsubishi Heavy Industries, Joe Kaeser et Shunichi Miyanaga.

La proposition du consortium nippo-allemand n'implique pas directement les activités dans le secteur ferroviaire, mais explique qu'après la clôture de la transaction et après avoir analysé ensemble les implications en matière de réglementation "Siemens serait prêt à devenir un actionnaire à long terme dans le transport » pour « créer un champion européen fort avec une portée mondiale ». En attendant, Siemens est prêt à racheter les actifs de la turbine à gaz et les contrats de services associés pour 3,9 milliards, garantissant, en plus de l'emploi, également le fait que le siège de cette activité restera en France.

Quant à Mitsubishi Heavy Industries, le groupe japonais entend devenir un actionnaire stable et pérenne du groupe Alstom en rachetant 10% du capital de Bouygues et en investissant 3,1 milliards pour créer trois joint-ventures qui rachèteront 40% du ' d'Alstom dans la vapeur et le nucléaire, 20 % dans l'activité réseaux et 20 % dans l'activité eau. "L'alliance permettra de créer plus d'un millier d'emplois en France", précise le Japonais. Shunichi Miyanaga, dans la note, rappelle comment "nous avons déjà une alliance réussie avec une entreprise française, Areva, dans le secteur nucléaire" et Alstom pourrait être le prochain.

Tandis que le PDG de Siemens, Joe Kaeser, parle d'une opération "gagnant-gagnant" pour chacune des parties concernées. Alstom resterait un acteur indépendant du secteur des transports et de l'énergie avec une marque forte. Son activité énergie serait renforcée par le partenariat avec Mitsubishi Heavy Industries et nous entendons explorer toutes les opportunités avec Alstom pour créer un champion européen du secteur ferroviaire ».

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