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Les plantes carnivores arrivent à la Muse de Trente

Du 6 avril au 1er mai 2019, la serre tropicale du Musée des sciences de Trente accueillera un groupe panaché de plantes qui ont transformé une partie ou la totalité de leurs feuilles en véritables pièges, capables de capturer et de digérer lentement des insectes et, dans certains cas, même de petits mammifères.

Les plantes carnivores arrivent à la Muse de Trente

Les plantes carnivores sont prêtes à… manger la Muse. En effet, du 6 avril au 1er mai, la serre tropicale du musée de Trente accueillera certaines des plantes les plus curieuses et insolites du règne végétal qui ont toujours suscité intérêt et émerveillement. Ce sont des plantes de divers types qui ont pourtant un dénominateur commun, qui a toujours fasciné les savants et les curieux : elles ont transformé tout ou partie de leurs feuilles en véritables pièges, capable de capturer et de digérer lentement des insectes et, dans certains cas, même de petits mammifères. Cette stratégie a été développée pour pallier le manque de nutriments azotés, très rares dans les zones humides et les marais où se trouvent - habituellement - ces espèces.

La Muse a reproduit leur habitat et pendant environ trois semaines les visiteurs pourront observer de nombreuses espèces de plantes carnivores – de la plus petite de quelques centimètres à la plus grande pouvant même atteindre 2 m de hauteur – et comprendre le fonctionnement des différents types de pièges, avec un focus particulier sur le genre Nepenthes qui comprend entre 70 et 100 espèces originaires d'Asie tropicale dont le musée abrite l'une des plus riches collections européennes.

Les pièges des plantes carnivores sont de natures diverses et peuvent fonctionner de différentes manières : par exemple, il peut s'agir de sortes de « fosses à chute » (ascidies) comme chez Sarracenia où les feuilles constituent le piège pour attraper les proies. Le pichet a la forme d'un long tube vertical avec, à l'extrémité supérieure, un opercule qui recouvre partiellement l'ouverture et fait office de couvercle. Les insectes sont attirés par l'ouverture du piège de l'opercule grâce à des couleurs et des odeurs particulières et au nectar trouvé dans la cruche ; une fois à l'intérieur, à cause des parois cireuses, ils tombent vers le bas où ils se coincent et sont digérés et absorbés.

Chez Nepentes, la feuille développe plutôt le noyau comme un appendice terminal de la feuille, tandis que chez Drosera et Pinguicula, la feuille entière peut se transformer en une surface visqueuse et adhésive. Dans le genre Dionea on peut identifier une véritable "petite prison" constituée d'un piège à mousqueton créé grâce à des mouvements rapides dus aux variations d'hydratation de certaines cellules basales.

La serre tropicale : Udzungwa, une forêt tropicale afromontagnarde

D'une superficie de 600 mètres carrés, la serre tropicale recrée au MUSE une bande de la forêt tropicale des monts Udzungwa, centre de diversité et d'endémisme de l'Afrique orientale tropicale en Tanzanie. En franchissant le seuil de la serre, le visiteur est accueilli par l'étreinte chaude et humide des tropiques, pénétrant dans les forêts vierges de l'Afrique tropicale, entre cascades et parois verticales, entre eaux tourbillonnantes et forêt luxuriante. L'itinéraire part de la vallée du Kilombero pour continuer dans la forêt humide submontagnarde, rencontrant une diversité kaléidoscopique de formes et de couleurs appartenant à des plantes et des animaux uniques.

La serre abrite également des animaux, des oiseaux comme le touraco de Livingstone (Tauraco livingtonii) et des reptiles comme le caméléon de Derema (Trioceros deremensis) et des caméléons pygmées (Ramphholeon acuminatus et autres).

La mise en scène de la serre vise à faire réfléchir sur les enjeux de globalité et de durabilité, illustrant des projets de recherche et de coopération internationale pour la protection des forêts et la lutte contre la pauvreté, invitant le visiteur et le soutenant activement.

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