Partagez

Africa CEO Forum, l'autre face d'un continent en quête d'avenir

Les 25 et 26 mars, pour la septième fois, l'Africa CEO Forum réunit 1.500 XNUMX chefs d'État, ministres, multinationales, banques mondiales au Rwanda pour prendre des décisions financières sur l'avenir du continent, sa croissance inégale et l'importance des technologies

Africa CEO Forum, l'autre face d'un continent en quête d'avenir

L'Afrique n'est pas ce que les suprémacistes blancs insistent pour voir. Et ce n'est qu'une terre de migrants et de bateaux. C'est aussi un géant qui grandit bien que de manière très inégale et qui même dans certains indices de développement, comme par exemple le pourcentage de présence féminine aux niveaux de direction des entreprises publiques et privées, qui est de 23 %, dépasse celui de l'Italie et de autres pays dits développés. Ou dans la course à la scolarisation en plein essor, sachant aussi que l'anglais est aussi parlé dans les pays francophones et le français dans les pays anglophones. Et aussi l'italien, de plus en plus répandu. Déjà en 2011, la Banque africaine de développement (BAD) avait constaté que 34 % de la population appartenait à la classe moyenne. Pour aider à un développement qui est - nous le soulignons encore - très diversifié, chaque année un événement d'une importance extraordinaire pour le niveau des participants et des sponsors a lieu, l'Africa CEO Forum. Pour la septième fois en effet 1.500 XNUMX chefs d'État, ministres, PDG de grandes multinationales et institutions financières et bancaires mondiales ils se réunissent – ​​cette fois du 25 au 26 mars, à Kigali, capitale du Rwanda – pour ce sommet mondial où se prennent des décisions, des accords sont élaborés selon un programme financier qui établit chaque année un domaine prioritaire précis. Ce qui – faut-il le souligner – malgré la fragmentation du continent en de nombreux États et petits États, malgré la faible croissance et l'énorme tragédie de la surpopulation, a obtenu des résultats.

Le vrai marché commun africain arrive-t-il ?

Enfin, en 2018, et précisément à Kigali, il y a eu la signature du premier accord interafricain pour la création de la zone de libre-échange continentale (ZLEC). 48 pays sur 57 reconnus comme États indépendants l'ont signé, même si les divisions et les polémiques ont immédiatement commencé. Le centre de la diaspora africaine est la puissance écrasante des multinationales non africaines et des États encore coloniaux et néocoloniaux (USA, Angleterre, France, Chine) qui contrôlent une grande partie de l'économie africaine. Et que si les douanes et les frontières sont ouvertes, elle pourrait l'emporter sur les entreprises africaines, encore fragiles structurellement et financièrement. En réalité, l'accord ZLEC envisage un processus de libéralisation contrôlé et lent et comme le soulignent les experts africains, les vrais problèmes du continent sont l'effroyable corruption des classes dirigeantes, la pauvreté de la surpopulation et l'incapacité à contrôler son énorme richesse. C'est dommage car une étude publiée par la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique estime que l'élimination des barrières douanières entre les pays africains pourrait entraîner une augmentation de 2022 % des échanges commerciaux d'ici 55,3 par rapport au commerce intra-africain Niveau 2012.

La fake news du 5 étoiles sur la monnaie française africaine

Les exportations industrielles du continent, avec l'élimination des barrières tarifaires, pourraient bien dépasser 50 %, tandis que les salaires réels des travailleurs non qualifiés augmenteraient à mesure que la main-d'œuvre passerait de l'agriculture aux secteurs non agricoles. Parmi les pays qui n'ont pas encore signé l'accord figure le Nigeria puisque le président Muhammadu Buhari a dû renoncer sous la pression des industriels nigérians, dont deux figurent dans le classement Forbes des milliardaires du continent, l'un est même le plus riche avec 12 milliards de dollars. . Un représentant du 5 étoiles avait imprudemment déclaré que la France serait l'obstacle à une libéralisation progressive des frontières car la France s'oppose à ce que les pays francophones renoncent au franc français d'Afrique actuellement utilisé comme monnaie commune. Une fake news, encore une des 4 étoiles, puisque les pays africains signataires de l'accord ZLEC parmi lesquels on compte 14 francophones, sont contrôlés à 90% par les très puissantes multinationales américaines, britanniques du pétrole, de la finance et de l'armement et les Hollandais qui imposent avec la corruption des politiciens locaux, de leurs émissaires et avec les forces de police privées. Ils contrôlent ainsi tous les pays africains anglophones qui apparaissent, dans le classement Transparency, les plus corrompus, les moins bien gouvernés et les plus pauvres. Non seulement cela, mais l'exposant 5 étoiles, n'ayant aucune information de première main, ne sait pas que bon nombre de dirigeants des pays qui ont adopté le franc français africain, à une demande de la France de dissoudre ce lien, ils ont répondu qu'ils n'avaient pas l'intention de le faire.

L'Afrique grandit avec les technologies

En quelques années, de nombreux pays africains ont eu des performances résolument élevées puisque, selon une étude de Pwh 5 des 10 pays du monde qui ont le plus grandi ces 10 dernières années sont africainsd'abord le Rwanda, puis le Nigeria, le Mozambique, l'Angola et le Tchad. En 2018, les plus fortes augmentations du PIB ont été réalisées selon la Banque mondiale-Quartz, passant de Ghana avec +8,3 pour cento, d'Éthiopie avec 8,2 %, de Côte d'Ivoire avec 7,2 %, de Djibouti avec 7 %, du Sénégal avec 6,9 % et de Tanzanie avec 6,8 %. La diffusion de l'Internet mobile entre 2016 et 2020 passera de 26% actuellement à 38% alors que la couverture des réseaux de téléphonie mobile sur le territoire africain habité est déjà de 80%. Les smartphones sont actuellement au nombre de 350 millions et vont doubler d'ici 2020, avec de nombreux appareils de technologie et de production africaines. Le téléphone mobile est aujourd'hui l'instrument de paiement utilisé par la grande majorité de la population car les agences bancaires sont très rares. Les paramètres d'une croissance contradictoire, c'est-à-dire beaucoup de technologie et beaucoup de pauvreté, sont au centre des journées du Forum, avec un problème qui devient décidément lourd pour certains pays : des dettes colossales contractées auprès du véritable protagoniste de la croissance contradictoire : la Chine. Une présence généralisée et très coûteuse.

Il blogue de Paola Guidi.

Passez en revue