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AVIS UNIQUEMENT : Le spectre de la contagion hante l'Europe

AVIS UNIQUEMENT – La contagion, l'un des mots les plus utilisés ces derniers mois pour décrire les risques de récession économique, serpente sur les marchés financiers, prêt à frapper – Il existe deux principaux modes de transmission : le mécanisme psychologique et l'existence de liens financiers solides au sein du système.

AVIS UNIQUEMENT : Le spectre de la contagion hante l'Europe

Silencieuse et perfide, la contagion serpente sur les marchés financiers, prête à frapper. La crise de la zone euro l'a fait entrer dans les foyers des épargnants italiens, qui ont appris à le craindre.

Mais quel est le risque de contagion? C'est le danger que les difficultés rencontrées par un élément du système financier, par exemple une nation ou une banque, se propagent rapidement et avec un impact négatif sur d'autres éléments du système, avec un effet globalement catastrophique.

Pour qu'il y ait contagion, il faut un virus (la valeur par défaut dans ce cas), un foyer (un organisme ou des organismes concernés, c'est-à-dire des pays, des entreprises et des personnes) et véhicules à transmission. Il existe deux principaux moyens de propagation de l'infection :

  1. il mécanisme psychologique, c'est-à-dire l'évasion de tout sujet et situation potentiellement virulents (la motivation derrière la vente massive d'obligations d'État des pays périphériques de l'euro par des investisseurs internationaux…) ;
  2. l'existence de liens financiers solides au sein du système : par exemple, A est créancier de B, B est créancier de C, si C fait défaut, B subit des pertes et peut ne pas être en mesure de rembourser A.

Les deux moyens de contagion sont présents dans la crise de la zone euro: nous ne manquons de rien. Quant à l'épidémie, il est évident qu'elle se situe dans Grece. Le virus s'est facilement enraciné dans un système à la structure fragile comme la zone euro : une union monétaire, mais pas budgétaire et politique, un géant aux jambes d'argile.

Le risque de contagion est un soi-disant variable latente, c'est-à-dire qu'il n'est pas directement observable, ce qui se "cache" dans les données visibles. Il serait intéressant de le dénicher dans la zone euro et de voir à quoi il ressemble le spectre étalé… eh bien, nous avons essayé. Voyons comment (chers "nerds" de la finance intéressés par les détails : je vais rédiger un petit document technique dès que possible que je posterai sur la communauté Advise Only et je vous préviens que l'analyse est très préliminaire ; pour tous les autres, quand vous voyez le mot "techniquement" ... allez après vous).

En utilisant le propagation interrogés quotidiennement sur les obligations d'État des pays de l'Union monétaire par rapport à l'Allemagne, nous avons tenté de « débusquer » le risque de contagion des données financières, à l'aide d'un méthodologie statistiqueconnu comme "Analyse des composants principaux», ce qui permet de séparer la composante systémique, c'est-à-dire la substance, du bruit de fond.

Vous remarquez le pic des derniers mois de 2011, la descente suivante, puis à nouveau la reprise cette année, à l'approche des premières élections en Grèce. Depuis, de légères améliorations ont été constatées, correspondant aux avancées des instances politiques et institutionnelles pour résoudre la crise européenne. Mais le le risque reste très élevé.

A ce stade, il est également intéressant de comprendre avec quel calendrier et quelle intensité les différents pays sont impliqués. Concentrons-nous sur l'année écoulée et sur un petit groupe de pays qui nous semblent particulièrement significatifs : ItalieEspagne,Irlande e Portugal.

Que nous dit le graphique ? D'abord ça les tensions issues de l'Irlande et du Portugal, objet de "bail-out", ont perdu de l'importance aux yeux des opérateurs traitant des obligations d'État. Si je peux me permettre, ça pourrait être ça une grave erreur à mon avis, parce que les problèmes du Portugal sont en grande partie toujours là…

Ensuite, le graphique montre comment, fin 2011, les problèmes du gouvernement italien étaient le facteur de risque le plus important. Variable qui diminue depuis.

Enfin, il ressort comment récemment, l'Espagne et l'Italie contribuent de plus en plus au risque systémique: intimider le marché est en fait le double mécanisme de transmission entre risque bancaire e risque souverain (la principale menace pour l'Espagne), et la suivante lien entre l'Espagne et l'Italie. De toute évidence, l'Espagne pourrait, dans le pire des cas, entraîner l'Italie dans l'abîme.

All 'Eurogroupe vendredi, a donc eu la tâche cruciale de définir les modalités de versement de l'aide à l'Espagne pour recapitaliser les banques,fragilisant ainsi le mécanisme de transmission du risque de contagion. Des progrès ont été réalisés mais tout n'est pas clair dans la perception des marchés.

« Nos héros » – les politiciens européens – pourront-ils éteindre la contagion ? Y aura-t-il une chance de reprise pour les pays les plus touchés et, surtout, sera-t-il possible de trouver le vaccin pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise ?

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