S'il veut conquérir les autoroutes d'Abertis, Atlantia de la famille Benetton doit demander l'autorisation de lancer l'OPA non seulement à la Consob espagnole mais aussi au gouvernement madrilène. C'est le dernier coup en date d'une partie d'échecs lancée hier par le gouvernement Rajoy qui a pressé la Consob espagnole de transmettre la demande au groupe italien dirigé par Giovanni Castellucci.
Il est clair que l'Espagne veut vendre cher avant de voir flotter le drapeau italien sur ses autoroutes et cherche n'importe quelle excuse. Pour autant, Atlantia ne se décourage pas et répond en se disant prêt à demander au gouvernement Rajoy une autorisation dans les plus brefs délais ("Toute clarification est la bienvenue") mais aussi à relever l'offre de 16,3 milliards d'euros pour vaincre l'ACS du Real Madrid. le président Florentino Perez, qui – via la filiale allemande Hocthief – a proposé 18 milliards à ramener chez lui à Abertis, dont il était jusqu'à récemment vice-président.
Le jeu est ouvert et dans le cas des méga-transactions transfrontalières on ne peut jamais dire jamais et pourtant le marché parie sur la victoire finale d'Atlantia. Sauf surprise.
