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Gioia Tauro : nombre record de conteneurs et de nouveaux emplois mais le conflit environnemental avec l'UE reste ouvert. Quand les émissions cesseront-elles ?

2023 de grande satisfaction pour le port de Gioia Tauro, qui doit cependant résoudre le différend environnemental avec Bruxelles

Gioia Tauro : nombre record de conteneurs et de nouveaux emplois mais le conflit environnemental avec l'UE reste ouvert. Quand les émissions cesseront-elles ?

L'attention de commerce international ces jours-ci, on se concentre sur les attaques terroristes Houthi tout navires qui traverse Mer Rouge.

La diplomatie politique et militaire semble avoir soudainement découvert l'importance du trafic maritime qui, au contraire, n'a jamais manqué de jouer un rôle de régulateur majeur de l'économie mondiale. Sans les navires qui transportent les conteneurs d’une partie du monde à une autre, l’économie mondialisée n’existerait pas. La mer est tout ou presque, et les nouveaux pirates yéménites ne sont pas idiots.

La Méditerranée est désormais dans le périmètre de surveillance militaire stricte des puissances occidentales pour tout ce qui arrive dans les usines ou chez nous par le canal de Suez. Les prochains jours s’annoncent très sombres par rapport à ce qui se passe à Gaza.

Dans cet extraordinaire risque de millions de dollars et de marchandises pour arriver à destination sans qu'aucun pays, aucune industrie ou compagnie d'assurance n'y perde, nous trouvons le port italien de Gioia Tauro.

C'est un port stratégique où la société MSC est hyperactive depuis des années et qui a atteint hier le record de 3 millions et 500 XNUMX conteneurs déplacés. Un fait qui confirme la force des armateurs qui gèrent essentiellement les ports marchands. L'Europe l'a également compris et demande de l'argent pour les fumées des navires.

Le port calabrais a en effet un compte ouvert auprès de l'UE pour les questions environnementales. Tôt ou tard, il lui faudra trouver une solution pour respecter les règles communautaires et donner un sens à l'argent dépensé.

Les ports italiens sont tous intéressés à se développer et à rivaliser avec les décisions internationales et ont plus ou moins choisi la cause verte. Il ne s’agit pas nécessairement d’un slogan, mais d’une réalité appliquée aux entreprises.

Aéroports durables : qui paie ?

D'un point de vue infrastructurel, Gioia Tauro est grande mais pas bien équipée pour recevoir de très gros porte-conteneurs. Heureusement pour ceux qui y travaillent, pour la Méditerranée et pour l'économie italienne, le Conseil supérieur des travaux publics a autorisé il y a quelques jours des travaux d'approfondissement marin le long des quais. Une autorisation qui donne confiance, si l'on considère qu'il y a seulement deux mois tout le monde la craignait fermeture complète de l'aéroport. Une sorte d’Ilva 2 pour les aspects environnementaux. Il est arrivé que l'Europe demande l'adaptation des limites d'émissions atmosphériques des navires et de l'ensemble du port à partir de 2030. Les armateurs qui ont immédiatement contesté la directive et maintiennent encore le point avec une chaîne de solidarité des syndicats jusqu'au ministère de l'environnement

Pour l'instant, le danger a disparu, mais il reviendra, surtout lorsque des navires de plus grand tonnage arriveront ici et auront par conséquent un fort impact sur l'environnement. 

Gioia Tauro se prépare à jouer le rôle de catalyseur pour les produits asiatiques, elle aura fonds marins jusqu'à 18 mètres de profondeur et des quais de 450 à plus de 700 mètres de long. Un transbordement plus compétitif pour devenir la porte sud de l’Europe ? D'accord, c'est un défi économique et entrepreneurial italien. Mais il n’y a qu’une seule Europe, celle-là même qui ne veut pas que les ports continuent à polluer. Il est temps de se préparer à de sages conclusions.

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