Deux têtes à la tête d'un groupe ne fonctionnent jamais. C'est pourquoi, pour éviter - sans polémique - les malentendus et la confusion des rôles, le président des Ferrovie dello Stato, Marcello Messori, a confié au conseil d'administration de la société les pouvoirs spéciaux, en matière de privatisation et de libéralisation, que l'actionnaire Tesoro avait conférés sur lui lors de la nomination qui a eu lieu il y a quatre mois. Messori lui-même l'a annoncé dans une interview parue ce matin dans le "Corriere della Sera". Le chef de l'entreprise reste l'annonce Elia. Messori conservera les pouvoirs de contrôle interne.
Messori, dans les intentions du ministre du Trésor Pier Carlo Padoan, qui le voulait fortement comme président, aurait dû tracer la voie qui mène à la privatisation de Fs et à la libéralisation totale du secteur ferroviaire, mais lorsque des discussions ont commencé sur ce qu'il fallait privatiser et s'il fallait ou non filialiser le réseau FS au sommet de l'entreprise, des divergences d'opinion sont immédiatement apparues entre Messori et Elia lui-même.
Pour éviter de ralentir le processus de privatisation ou de l'enfoncer dans la polémique, Messori a pris du recul avec un geste qui lui fait honneur. Mais le président continuera à se battre pour atteindre les objectifs indiqués par le Trésor.
Le point clé est de décider quoi privatiser : tous les F ou Trenitalia ou seulement le haut débit ? Il faut espérer que la décision de Messori conduira à la clarification attendue. Et peut-être dans peu de temps.