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Brexit en vue, la Bourse italienne vers le divorce de Londres

Mediobanca a conseillé au gouvernement italien de soumettre une offre à la Bourse de Londres d'ici le lundi 22 juin pour reprendre les 62% du spa Borsa Italiana détenus par la City

Brexit en vue, la Bourse italienne vers le divorce de Londres

Le temps X est sur le point d'arriver. Boris Johnson, connecté par vidéo avec les présidents de la Commission, du Conseil européen et du Parlement, a déjà annoncé une sorte d'ultimatum : soit on se dirige vers un accord, désormais improbable, entre Londres et l'UE, soit nous irons vers un Brexit dur, solution dangereuse surtout pour Londres mais que le Premier ministre britannique soutient pour des raisons de cohésion politique interne. 

Parmi les chapitres "les plus chauds" d'un Brexit dur figurent sans aucun doute les liens entre la City et les institutions financières européennes. La question a été soulevée ce matin par Suma Chakrabarti, président de la BERD, la banque fondée dans les années XNUMX pour financer la reconstruction de l'Europe de l'Est puis se convertir aux questions environnementales. Chiktabarti, un Anglais avec un passeport malgré son nom, a lancé ce matin un appel à ne pas casser »le dernier maillon du partenariat financier entre la Grande-Bretagne et l'Europe», un divorce qui pourrait s'étendre aux États-Unis, marquant un nouvel échec pour l'influence occidentale face à la pression de la Route de la Soie.

Mais en réalité une échéance bien plus importante se profile pour la finance italienne : Mediobanca, a révélé le Financial Times, a suggéré au gouvernement italien de réaliser d'ici le lundi 22 juin l'offre à la Bourse de Londres pour la part, environ 62%, détenue par la City dans la Borsa Italiana.

Piazzetta Cuccia, qui suit l'affaire à la demande de Giuseppe Conte (même s'il n'y a pas de mandat formel pour l'instant) a en effet conseillé de se déplacer avant le verdict de Bruxelles, prévu la semaine prochaine, sur leintégration entre la Bourse de Londres et Refinitiv, la gigantesque fusion (d'une valeur de 27 milliards de dollars) qui devrait, selon la logique, prévoir la vente de Borsa Italiana, l'actionnaire majoritaire du marché électronique MTS, concurrent direct de la plateforme Tradeweb contrôlée par Refinitiv, cotée à New York, qui en 2019 a exécuté des transactions en 2019 pour plus de 5.000 XNUMX milliards de dollars en obligations d'État européennes. . 

Si le Trésor veut rendre le contrôle de la Bourse italienne (vendue maladroitement en 2007) à l'Italie, il serait sage d'agir immédiatement pour marquer un point ferme dans une négociation complexe également sur le plan politique. Peut-être à travers une offre de Cassa Depositi e Prestiti (valorisation 3,5-4 milliards) pour négocier ensuite l'intégration avec Euronext, la plate-forme parisienne présente sur six marchés de la zone euro, ou plutôt la base d'un éventuel marché européen auquel l'Italie pourrait apporter, avec les garanties dues, son fleuron : Mts , l'infrastructure stratégique pour la gestion de la troisième dette publique de la planète mais qui a réussi à vendre son savoir-faire dans le monde entier (dont Israël).  

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