Partagez

Vin : les importations baissent sur de nombreux marchés étrangers, mais l'Italie résiste

RAPPORT NOMISMA - Les données du Wine Monitor sur les importations de vin en 2013 montrent des signes de baisse sur certains marchés importants tels que la Chine, le Canada, le Brésil et le Japon - Les États-Unis affichent également une croissance inférieure à 1 % - L'Italie, cependant, tient le coup bien sur le marché.

Vin : les importations baissent sur de nombreux marchés étrangers, mais l'Italie résiste

Les premières données du Wine Monitor sur les importations de vin en 2013 pour certains des marchés de consommation de vin les plus importants au monde montrent des résultats peut-être inattendus. Après des années de croissance ininterrompue des valeurs - et dans certains cas aussi des volumes - des importations, les premiers signes moins apparaissent. Cependant, l'Italie résiste bien sur le marché.

Quelles sont les raisons de ce recul ? Selon Denis Pantini, directeur du domaine agroalimentaire de Nomisma et chef de projet de Wine Monitor « à y regarder de plus près, il n'y a pas de cause commune, mais plusieurs facteurs qui ont eu un impact différent sur les marchés individuels. Outre la forte dévaluation par rapport à l'euro qui a touché de nombreuses devises (comme le réal brésilien ou le yen japonais), le seul élément qui semble fédérer la quasi-totalité des pays considérés est la forte baisse des quantités de vin en vrac importées, également dérivant d'une moindre disponibilité de produit qui, rappelons-le, a vu en 2012 atteindre les niveaux les plus bas des dix dernières années (258 millions d'hectolitres de vin produits dans le monde, contre 268 l'année précédente et 281 en 2013) ».

En ce qui concerne la Chine, après une croissance exponentielle des achats de vins étrangers par les consommateurs chinois, qui sont passés de 1,7 million à 1.170 2013 millions d'euros en vingt ans, 5 affiche une baisse par rapport à l'année précédente de près de 4,4 %. En termes de volumes, le pourcentage de réduction est plus ou moins similaire : 3,77% contre 3,94 millions d'hectolitres contre 2012 millions, toujours en référence à XNUMX.

Sur ces 60 millions d'euros qui manquent, la moitié provient des vins en bouteille et l'autre moitié du fût. Mais si pour ce dernier type on observe également une baisse des volumes importés d'environ 27 % (les quantités de vin en vrac représentent environ un quart des importations totales de la Chine), dans le cas des vins tranquilles en bouteille la quantité n'a effectivement pas diminué, il a augmenté de 5 %. Il semble qu'il y ait eu un effet de substitution entre les produits les plus chers et les plus « moins chers ».

Cette tendance est attestée par la baisse subie par la France (-12,5%) de la valeur des exportations de vins embouteillés en Chine, ce qui a profité aux autres concurrents, en premier lieu l'Italie qui, au contraire, a augmenté ses exportations de plus de 11% . Il en va de même pour les vins mousseux. Dans ce cas également la France a laissé un -12,5% similaire sur le terrain face à une croissance exponentielle de nos produits, dont les exportations en valeur ont presque doublé (+86%).

Aux États-Unis, les importations ont diminué en termes de volumes (-6 % mesurés en euros), mais la baisse n'a concerné que le vrac, si bien que tant du côté des vins tranquilles en bouteille que des vins mousseux-effervescents, on a enregistré une croissance (respectivement de 3 % et 9 %) qui s'est également reflétée dans les valeurs (+3 % et +2 %). La perte globale est due au fait que les fûts représentent près d'un tiers des volumes totaux de vin importé.

Contrairement à la moyenne, les vins italiens ont « surperformé » le marché : les importations en provenance d'Italie ont en effet augmenté en valeur de 5,5 %, dépassant 9 % pour les vins effervescents.

Au Brésil, la baisse a touché tous les types : des alambics en bouteille (-6 % en valeur par rapport à 2012), aux vins effervescents/effervescents (-11 %) et au vrac (-34 %). Dans le cas des vins en bouteille, parmi les principaux exportateurs, seule la France a enregistré une croissance de +3,5%, tandis que l'Italie a enregistré une perte de 2,7%.

Dans le cas du Japon, face à une baisse des valeurs des importations totales de vin (-4%), il y a eu au contraire une croissance des volumes (+2%). En particulier, les importations en valeur de vins tranquilles et de vins effervescents en bouteille ont diminué respectivement de 3 % et 9 %. La France en a principalement payé le prix dans les deux segments, tandis que l'Italie est restée stable dans les vins en bouteille (+1 %) mais à la traîne dans les vins effervescents (-4 %).

Au Canada, il y a eu une légère baisse de 1% à la fois dans les valeurs et dans les volumes totaux des importations de vin; dans ce scénario, l'Italie a réussi à augmenter ses flux d'exportation tant en termes de vins tranquilles en bouteille que de vins effervescents. En particulier, par rapport à ce dernier type, il y a eu une augmentation de 3 % en valeur et de 9 % en quantité.

Enfin la Russie, seul marché parmi ceux considérés où l'importation de vin a connu une croissance considérable : +12% en valeur, contre +2% en volumes. Sur ce marché également, nos vins ont conquis de nouvelles positions, suite à une augmentation des flux de vin exporté de plus de 20%, tant en termes de valeurs que de quantités. Dans le cas des vins effervescents, les importations en provenance d'Italie ont augmenté de 49 % en termes économiques, contre une croissance de 43 % en volumes, consolidant ainsi le leadership détenu par notre pays sur ce segment, avec une part aujourd'hui égale à 63 % des importations de vins effervescents. en Russie, contre 27% en France.

Passez en revue