Partagez

Unicredit, en route vers la feuille de route virtuelle du made in Italy

L'initiative de la banque pour réfléchir aux scénarios post-Covid : à partir de Naples avec une étude sur le Fashion System.

Unicredit, en route vers la feuille de route virtuelle du made in Italy

Un programme pour relancer l'excellence du Made in Italy, mise à rude épreuve par la pandémie de Covid-19. C'est ce à quoi Unicredit a pensé, avec une feuille de route virtuelle qui impliquera tout le pays, par étapes : elle s'appelle "The Italian Way" et servira à réfléchir avec les parties prenantes et les experts sur les nouveaux scénarios économiques envisagés par Covid, et comment pour organiser un redémarrage rapide. Le cycle comprend le calendrier suivant de réunions virtuelles : Mercredi 17 juin nous partons de Naples (partenaire Confindustria Campania) parle de l'industrie de la mode italienne, le lendemain de Rome nous parlerons de cinéma, le 9 juillet de Palerme nous parlerons de l'agroalimentaire italien ; le 13 juillet, Vérone abordera la question du soutien au secteur du meuble et du design, le 14 juillet, Turin analysera le secteur du vin, tandis que le 21 juillet, Bologne discutera de la mécanique instrumentale et de la durabilité.

Enfin, le 23 juillet de Milan, la dynamique du secteur Pharma & Healthcare sera examinée. "Avec la série de réunions Unicredit The Italian Way - ont commenté Remo Taricani et Andrea Casini, CO-PDG d'Unicredit Commercial Banking Italy - nous voulons profiter de l'occasion pour une réflexion approfondie sur les stratégies de relance des secteurs Made in Italy de excellence Italie. L'objectif de l'initiative, qui s'ajoute à celles déjà mises en œuvre par Unicredit ces derniers mois pour soutenir les familles et les entreprises dans cette phase d'urgence liée à la pandémie de Covid-19, est de lancer un moment de discussion pour donner la parole à l'excellence entrepreneuriale italienne et de aborder avec eux la question de la récupération, en partant des spécificités des différents secteurs qui constituent l'excellence du Made in Italy".

Au cours des réunions, les experts d'Unicredit présenteront un focus sur les effets de la pandémie sur les secteurs individuels et les nouvelles opportunités à saisir.

Le système de la mode italienne

L'étude d'Unicredit, présentée en première étape à Naples, souligne comment la forte vocation étrangère de l'industrie de la mode italienne (avec des exportations dépassant 70% du chiffre d'affaires), est aujourd'hui confrontée à un scénario particulièrement délicat. La Chine représente 36% des exportations mondiales du secteur et donc, la fermeture de nombreuses usines chinoises crée des problèmes d'approvisionnement en matières premières et en produits finis pour les entreprises les plus exposées. Dans le détail, l'enquête Unicredit, basée sur les données du Cerved, émet l'hypothèse de deux scénarios pour la chaîne de mode italienne - le premier plus conservateur ("Soft") et le second plus pessimiste ("Hard") - prévoient tous deux une forte baisse en 2020 et une reprise en 2021.

Si dans le scénario "Soft" le chiffre d'affaires à fin 2020 viendra perdre environ 1/5 de sa valeur par rapport à 2019, avec une reprise attendue à partir de 2021 qui pourrait suffire à rattraper la baisse attendue pour l'actuel année, dans le scénario "Hard", la baisse pourrait être plus importante et dépasser 1/4 de sa valeur pré-Covid, avec un rebond significatif supposé en 2021. Il convient également de souligner que l'impact négatif de Covid sera sensiblement homogène à la moyenne nationale pour toutes les entreprises dans les différentes régions italiennes et aussi dans celles où sont basées le plus grand nombre d'entreprises du secteur de la mode en Italie : la Toscane (22 %), suivie de la Lombardie (16 %), de la Vénétie (11 %) et de la Campanie (10 %).

Les deux scénarios se caractérisent par une détérioration du profil de risque des entreprises du secteur causée par la baisse des revenus, la baisse de la rentabilité et la détérioration de la structure financière des entreprises du secteur. Les plus touchés seront ceux qui sont plus endettés et les entreprises peu diversifiées géographiquement. Les entreprises dont la rotation des propositions est élevée seront également plus vulnérables que celles dont la rotation des stocks est plus faible. Cependant, l'analyse d'Unicredit met en évidence comment, du point de vue des revenus et des actifs, les entreprises de mode dans le scénario pré-Covid ils comptaient globalement un état général de bonne santé. En effet, au cours des cinq dernières années, les dettes financières sur fonds propres ont diminué (de 26,7 % en 2014 à 19 % en 2018), tandis que la liquidité sur les dettes financières a augmenté (de 26,7 % en 2014 à 60,5 % en 2018).

Passez en revue