Parfois ils reviennent. La plus grande surprise de la liste des candidats au nouveau conseil d'administration de Telecom Italia, que Vivendi (principal actionnaire de l'opérateur téléphonique) a déposée hier soir en vue de l'assemblée générale du 4 mai, est la présence en tant qu'indépendant d'un top manager de le calibre de Franco Bernabè, ancien président-directeur général de Telecom lors de deux expériences précédentes.
Pour Bernabè, qui est désormais le président indépendant d'ICBPI, ce sera la troisième fois à la tête de Telecom et il reste à savoir exactement quel rôle il jouera car les Français, qui l'ont proposé, n'ont pas découvert leurs cartes pour le présidence, où Giuseppe Recchi a été fortement interpellé.
Dans la liste de Vivendi, qui viendra concurrencer celle d'Assogestioni, le premier candidat est Arnaud de Puyfontaine, actuel PDG du groupe français, mais il y a aussi d'autres managers français, Recchi lui-même et le PDG Flavio Cattaneo, qui est voué à être reconduit, en plus de Bernabè.
Au départ, Vivendi semblait enclin à nommer de Puyfontaine à la présidence mais la récente mise en garde de la Consob, qui avançait qu'une présidence française dans les télécoms ne passerait pas inaperçue dans le but de déterminer le contrôle du groupe et pourrait avoir des répercussions sur la bataille entre Vivendi et Fininvest dans Mediaset, il a conduit à la prudence le groupe transalpin dirigé par Vincent Bollorè, qui pourrait opter pour une présidence indépendante.
Les jeux se joueront encore dans le conseil d'administration qui se réunira après la réunion de Telecom Italia mais la candidature de Franco Bernabè n'est certainement pas fortuite