Claudia Ségré, après 30 ans, il quitte son activité de banque privée et change de vie pour se consacrer entièrement à "pensée globale», une fondation originale pour l'éducation et la littératie financière qu'elle a créée et qu'elle préside elle-même. Et lance immédiatement "Femmes au carré», un projet pour le réemploi des femmes. « J'ai toujours traité avec les marchés émergents. Et je le fais encore aujourd'hui : du point de vue de la culture financière, l'Italie est un pays émergent merveilleux mais arriéré ».
La passion de Claudia Segre ne change pas. Après un long moment passé à batailler dans les salles des opérations des grandes banques ("des années exceptionnelles, pleines de stimuli") et dans le top de la banque privée ("une activité beaucoup plus calme, peut-être trop pour mon caractère) l'ancien secrétaire général d'Assiom Forex a décidé ces derniers jours de quitter la monnaie de la banque pour s'engager exclusivement auprès de la Global Thinking Foundation, qu'elle a fondée dans le but de développer la littératie financière à travers diverses activités: bourses et masters en Italie, recherche scientifique à l'étranger et participation aux tables du Fonds monétaire international et de l'OCDE.
Sans négliger l'intérêt pour les analyses géopolitiques (comme le savent bien les lecteurs de FIRSTonline, où Segre tient un blog) qu'elle a développé depuis l'époque où elle parcourait les capitales émergentes avec Mark Moebius. Mais en transférant le même esprit critique au sujet de l'éducation financière. D'où un accent particulier sur les politiques de genre, qui s'est déjà traduit par les premières initiatives d'inclusion sociale et financière des femmes en difficulté. C'est ainsi que Segre raconte sa nouvelle vie et les projets de sa Fondation dans ce talk-interview avec FIRSTonline.
« Une recherche menée par le musée de l'épargne montre que 23% des femmes italiennes n'ont pas de compte courant. Même parmi les femmes qui travaillent, le pourcentage est encore élevé, 17 %. Mais s'il n'y a pas d'indépendance économique, une situation de sujétion se crée » note la Segre, aussi impatiente face à l'injustice qu'attentive aux problèmes concrets.
En bref, le thème de la culture économique va au-delà de l'urgence causée par les accidents bancaires qui ont touché des milliers d'épargnants et qui ont conduit à la création du Comité d'éducation financière promu par le ministre de l'Économie Pier Carlo Padoan et présidé par Annamaria Lusardi, une experte internationale qui participe également aux activités de Global Thinking. « Mais il est très important – souligne Segre – que les institutions donnent de l'espace aux initiatives spontanées nées dans la société civile. Tout comme le Fonds monétaire international s'ouvre à la société civile et à ses forces intrinsèques, le Comité stratégique national pour Edufin devrait faire de même ».
Comme cela s'est d'ailleurs produit dans le pas mal de pays qui nous précèdent. Y compris la Chine et la Russie. «Les Chinois ont promu une refonte innovante du programme scolaire entre l'éducation financière et la Fintech dès les premières années, afin que les enfants puissent calculer les intérêts composés. En Russie, 15 niveaux successifs d'éducation financière ont été développés de l'école primaire à l'université ».
Nous sommes les Émergents (mieux vaut dire le Tiers-Monde) pour l'instant, obligés de poursuivre, aussi parce qu'au sein du G20 et de l'OCDE/INFE, il y a eu une discussion stable non seulement sur les programmes d'éducation financière et sur les principes de l'inclusion financière numérique, mais aussi "une floraison de bases de données et de rapports sur les relations entre l'éducation financière, le consommateur et les aspects de sécurité sociale et d'assurance qui se retrouvent ensuite dans la réglementation publique des retraites et qui offrent des pistes pour une mise en œuvre généralisée des stratégies de sécurité sociale pour les familles".
Un processus qui implique presque tous les pays, tant en Europe qu'à l'extérieur, de l'Australie au Canada. Partout, les gouvernements, déplacés par la crise sociale et l'irruption du numérique qui a bouleversé les équilibres sociaux, ont pris conscience que la politique a un rôle important à jouer dans le jeu de l'éducation financière, destinée aux jeunes mais pas seulement.
L'action de la Global Thinking Foundation s'inscrit dans ce cadre. Et les résultats de l'équipe dirigée par l'imparable Segre sont visibles. L'année dernière, la fondation a édité et publié à ses propres frais le lexique de l'économie financière "Les mots de l'économie et de la finance", une sorte de guide de la finance de base, fruit du travail d'une équipe de jeunes diplômés épaulés par des professionnels du Comité Technique Scientifique, qui a réuni les concepts qui composent la finance d'aujourd'hui dans un support explicatif et exhaustif, offrant un soutien aux débat sur l'évolution des marchés financiers et sur « l'Inclusion Financière ». Le guide, diffusé en 150 XNUMX exemplaires auprès d'un public ciblé de lycéens, est également disponible en version numérique.
« Ces jours-ci – dit Segre – de nouveaux projets encore plus ambitieux voient le jour ». C'est-à-dire:
– Dès le début du mois d'octobre, grâce à un prêt de la Fondation Cariplo, une sorte de recueil pratique de l'économie, divisé en pilules : 25 histoires courtes qui permettent de combler les lacunes dans les domaines financier, économique et de la sécurité sociale à travers un questionnaire, divisé par thèmes et difficultés. Chaque sujet est relié à de courtes vidéos explicatives (pilules) qui aident l'intéressé (investisseur, épargnant, famille) à approfondir les sujets. Des obligations aux devises, en passant par les certificats, l'utilisateur peut suivre un parcours interactif pour améliorer son approche des investissements et de l'épargne.
– Du 2 au 8 octobre 2017 se tiendra le Semaine mondiale des investisseurs, la semaine mondiale des investisseurs, promue par Iosco, le forum mondial qui réunit les opérateurs des marchés financiers. En collaboration avec la Consob, des professeurs d'université, des opérateurs financiers et boursiers présenteront une campagne de sensibilisation mondiale dans toute l'Italie en matière d'éducation financière, d'épargne et d'investissement, impliquant non seulement des associations du secteur, telles que la Global Thinking Foundation, mais aussi des écoles et des municipalités. Toutes les activités ont été offertes gratuitement aux citoyens pour leur fournir des moyens importants allant de la planification familiale à la planification professionnelle et de la retraite.
– Mais le défi le plus fascinant, sans précédent au moins en Italie, est celui de «Femmes au carré», une initiative en collaboration avec Axiome Forex, qui implique, explique Segre, "toutes les femmes qui, grâce à leur expérience dans le monde de la finance, se sont rendues disponibles pour donner des cours d'éducation financière gratuits et certifiés à d'autres femmes qui traversent un moment de difficulté et/ou veulent revenir au monde du travail ». Ainsi, un groupe de travail a été créé qui, d'une part enseigne la gestion consciente du budget familial et d'autre part il contribue à accélérer le processus d'inclusion sociale pour les femmes qui sortent de situations d'isolement économique.
Global Thinking Foundation et Assiom Forex se sont en effet regroupés autour de ce projet des femmes qui, issues des blocs opératoires ou des activités bancaires et institutionnelles, possèdent de solides connaissances dans le domaine financier qu'elles peuvent mettre à la disposition de ceux qui veulent redevenir les protagonistes de leur vie, reprenant possession d'une dimension sociale.
Bref, l'éducation financière fait enfin un bond qualitatif. Ce n'est plus, comme cela s'est souvent produit par le passé, un prétexte à des conférences d'initiés ou à des produits, peut-être excellents, mais destinés à être parqués dans les sous-sols d'une banque ou d'un ministère, sans les stimuli adéquats et sans conscience de la thème stratégique du poids, au niveau du système mais plus encore que de la vie de tous les jours.
Pour franchir le pas de la qualité, il faut se lever de la chaise et se glisser dans l'arène sociale, comme le fait la volcanique Segre, celle qui a appris à bouger depuis son enfance entre les timbres fixes et la comptabilité de l'entreprise familiale. , géré par sa mère Celestina (autre volcan). Et qui n'a pas perdu le désir de résoudre les problèmes entre-temps.
