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Rome, consommation des sols à des niveaux record : Ispra documente l'expansion anormale qui pèse sur l'environnement urbain

Dans la capitale, une coulée de béton de 105 hectares, soit l'équivalent de 150 terrains de football. Le rapport d'Ispra

Rome, consommation des sols à des niveaux record : Ispra documente l'expansion anormale qui pèse sur l'environnement urbain

La primauté de la consommation foncière ne lui fait aucun honneur. Rome a perdu plus de 105 hectares de surface en un an : quelque chose comme 150 terrains de football. Vu la taille c'est la première ville italienne pour les sols dégradés. L'état général de la ville a été critiqué par Carlo Calenda, ancien candidat à la mairie aux dernières élections, juste au moment oùIspra (Institut supérieur pour la protection et la recherche de l'environnement) a fait connaître "l'analyse de l'occupation du sol sur le territoire". Dans le Campidoglio, ils ont dû admettre que la situation dénote un aspect très négatif de la ville. 63% de la consommation urbaine est due aux chantiers et aux zones en terre. Parmi les dommages majeurs causés par la surconstruction forcée figurent ceux sur l'environnement et le climat. Sabrina Alphonse Conseillère pour l'environnement, elle a souligné à quel point cette relation n'est pas « positive mais négative pour Rome. Partons d'ici pour développer une positivité avec la connaissance des données réelles de consommation foncière en vue d'une planification par la ville et des engagements pris par le maire Gualtieri".

La consommation foncière déplace la ville vers la campagne

Avant d'être élu, Roberto Gualltieri il s'est engagé pour une ville "sans consommation de sol, qui se concentre sur des processus profonds et systématiques de régénération urbaine et de réaménagement et de réutilisation du patrimoine bâti existant". Au cours des 20 dernières années, Rome s'est développée vers les municipalités situées au-delà du Grande Raccordo Anulare. La crise du logement s'est propagée vers les campagnes, érodant les espaces utiles aux activités économiques. Bien sûr il y avait un besoin de logements mais les solutions sont devenues plus ou moins des choix d'aménagement des administrations passées vers la campagne.

Bref, il y a eu un basculement de la ville vers la première ceinture. L'ambition avec les dernières élections de gouverner un ville plus durable, renforçant le territoire aussi contre les catastrophes naturelles, les inondations, les routes impraticables, restait à mi-chemin.

L'analyse d'Ispra montre une ville divisée en trois

Mais où étaient donc les 105 hectares consommés ? Dans les zones périphériques - explique Ispra - avec une prévalence dans les municipalités IX, XI et XII. Cependant, la zone la plus urbanisée est le Centre, avec des pics record de 73% dans la commune I, par exemple. Il est clair que la tendance doit être inversée et ne pas créer de nouveaux déséquilibres. La carte actuelle, en raison d'une somme d'erreurs, nous montre même trois villes : une entre les Murs d'Aurélien et le GRA ; une entre le GRA et les municipalités voisines et la dernière à l'intérieur des murs, c'est-à-dire une ville vide aussi grande que Bologne. Un revers pour qui voulait planifier le développement de la capitale tout en préservant son histoire, son paysage et son environnement.

Pire encore, en pensant à l'Europe qui a inclus la capitale de l'Italie parmi les villes échantillons sur lesquelles mesurer les tendances climatiques. Les voir évidemment améliorés, à partir des espaces urbains. L'urgence de faire mieux que les communes Raggi, Marino et Alemanno est reconnue par l'administration Gualtieri qui craint que dans 60 ans Rome n'ait le climat de Tunis, même si elle n'est pas née pour le supporter. Il sera vrai que les résultats de la construction actuelle sont l'effet de choix faits il y a de nombreuses années et dans une partie du schéma directeur de 1962. Mais nous sommes confrontés à une grave contradiction, où le Parlement discute périodiquement des lois à mettre à jour, de la protection de l'environnement, de la construction durable et de ceux 2 mètres carrés par seconde de terre qui se mange.

Au coeur de Rome, des milliers de maisons vides

La Rome de la circularité de 15 minutes d'un bout à l'autre, présentée par Gualtieri aux élections, est encore loin. La Municipalité dit s'engager pour le reboisement, le verdissement, la perméabilisation des sols et l'utilisation des terres à utiliser comme terres agricoles dans une optique de durabilité. Mais à l'intérieur des murs, les milliers de maisons vides à récupérer doivent être liées à une maison authentique régénération urbaine pour empêcher la nouvelle terre d'être consommée. Les bureaux du Capitole le savent. La campagne romaine se rétrécit progressivement et l'Administration doit réfléchir à la manière de repeupler les centaines de milliers d'appartements inhabités pour une même vitalité de la Ville. Le conseiller à l'urbanisme Maurice Velocia face aux données, Ispra réfléchit à un plan qui n'envisage pas "la recherche de nouvelles ressources mais une meilleure utilisation de celles actuelles". L'argent pour arrêter ces 7,1 % de terres consommées à l'échelle nationale chaque année, varient entre 81 et 99 milliards d'euros, selon les Verts. Si Rome ne bougeait pas, elle en absorberait une part exigeante du fait de sa suprématie négative.

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