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Réforme des retraites 2015 : les retraites complémentaires doivent investir davantage dans l'économie réelle

Selon Covip, l'an dernier, les investissements des institutions de retraite complémentaire se sont élevés à 34,5 milliards, dont 28 en obligations d'État et seulement 2,6 en obligations émises par des entreprises italiennes : 3 % du total - Parmi ceux-ci, 1,8 milliard concernent des titres de créance et à peine 0,8 milliard à des titres de participation.

Réforme des retraites 2015 : les retraites complémentaires doivent investir davantage dans l'économie réelle

Il y a deux innovations dans le domaine des retraites complémentaires : une positive et une négative (bien que cette dernière ne soit pas encore définitive). Le premier concerne l'arrêté ministériel sur le crédit d'impôt qui, comme prévu par la loi de stabilité de 2015, réduit le taux de rendement de neuf points de pourcentage (de 20% à 11%) afin d'encourager les investissements dans l'économie réelle (le bonus est six points – de 26% à 20% – dans le cas des caisses des indépendants). Le second, en revanche, porte sur l'amendement qui, à la lecture de la Chambre, a annulé, dans le projet de loi sur la concurrence, les dispositions qui auraient permis, entre autres aspects, la portabilité de la contribution patronale. est une disposition qui - avec la possibilité de racheter la position accumulée également sous des formes individuelles et l'élargissement du domaine des bénéficiaires potentiels des fonds de négociation - visait à accroître la compétitivité des formes complémentaires, il est souhaitable qu'elle être rétabli au cours du processus d'approbation du projet de loi.

Cela dit, le secteur privé de la retraite par capitalisation, bien que négligé depuis des années par le gouvernement et le législateur (il suffit de penser que la révision de la discipline fiscale sur les rendements, contenue dans la loi de stabilité, va à contre-courant des régimes fiscaux répandus dans Europe), présente une structure structurelle et financière d'une certaine importance. Fin 2014, il existe 496 régimes de retraite complémentaire : 38 fonds contractuels (1,9 million d'adhérents), 56 fonds ouverts (plus d'1 million), 78 régimes de retraite individuels (Pip, avec 2,4 millions d'adhérents), 323 préexistants (650 XNUMX membres) en plus du fonds résiduel à l'INPS.

La tendance des Pips mérite une mention particulière, en raison de réseaux de vente étendus sur tout le territoire et rémunérés sur la base du volume de produits mis sur le marché, dont l'absence est plutôt - de l'avis de l'écrivain - la principale limitation à l'adhésion aux fonds de commerce. Il y avait 100 fonds de pension avec plus de 11 268 membres et ils ont collecté près de la moitié du total des membres. Celles comptant moins d'un millier d'adhérents (preuve d'une certaine fragmentation du secteur et de la nécessité de nouvelles fusions) étaient au nombre de 1, essentiellement des fonds préexistants (avec seulement 2014 % d'adhérents). Fin 6,5, 29,4 millions de travailleurs ont adhéré aux régimes de retraite, soit 22,3 % des actifs occupés. Cependant, si l'on considère les adhérents nets de ceux qui ont interrompu leurs versements (phénomène accentué par la crise économique), le taux d'affiliation par rapport aux salariés s'est réduit à XNUMX %.

Le patrimoine des formes complémentaires s'élève à 131 milliards d'euros (+12% par rapport à l'année précédente) : 8,1% du PIB et 3,3% du patrimoine financier des familles italiennes. En 2014, 13 milliards ont été levés (600 millions de plus qu'en 2013). Sur les cotisations versées, 5,3 milliards d'euros proviennent des flux d'indemnités de départ (82 % vers des fonds de pension conventionnels et préexistants). De plus, on sait qu'en 2015, l'initiative réglementaire qui permettait aux travailleurs d'affecter l'indemnité de départ - pendant trois ans - à leurs chèques de paie a lamentablement échoué. Nets d'impôts et de frais de gestion, les fonds de pension contractuels et ouverts ont réalisé respectivement des rendements de 7,3 % et 7,5 % ; les « nouveaux » Pips de 6,8 %. Considérant l'horizon des cinq dernières années, le rendement annuel moyen s'établit à 4,8 % pour les fonds négociés et à 5,2 % pour les fonds ouverts. Pour les Pips, il était égal à 4,9 %. Sur la même période, le taux de revalorisation de l'indemnité de départ était égal à 2,4 %.

Les retraites complémentaires ont donc, même dans les années de crise profonde, remporté le pari avec les rendements garantis de l'indemnité de départ. Il semblerait donc qu'il n'y ait pas de problèmes. Ces derniers, en revanche, surviennent si l'on s'intéresse à la répartition des investissements. Globalement - relève Covip dans son rapport institutionnel 2014 - les investissements à destination de notre pays s'élèvent à 34,5 milliards, dont 28 sont représentés par des obligations d'Etat. Si l'on exclut ces types d'investissements et la composante immobilière, la part des actifs adressés à l'intérieur du pays est limitée : les investissements en titres émis par des entreprises italiennes s'élèvent à 2,6 milliards (3% du total). Parmi ceux-ci, 1,8 milliard concernent des titres de créance et 0,8 milliard des titres de capital.

Fin 2014, les investissements des fonds de pension en actions italiennes - poursuit Covip - constituaient environ 5% du portefeuille total d'actions qui s'élevait à plus de 16 milliards. Covip exerce également l'activité de contrôle des investissements des institutions de sécurité sociale de base « privatisées » (les Casse dei indépendants), dont le patrimoine, fin 2013, s'élevait à 66 milliards d'euros. Si l'on considère les propriétés détenues en propre, les fonds immobiliers et les participations dans des sociétés immobilières, les investissements s'élèvent à près de 20 milliards, soit 30 % des ressources. S'agissant des autres placements, la plus grande partie des actifs a été investie en titres de créances, à hauteur de 20 milliards, dont les deux tiers en titres publics. Ainsi, nets de la composante immobilière et des titres publics, les investissements en titres émis par les entreprises italiennes se sont élevés à 2,5 milliards, soit 4% du total des actifs, dont 1,4 milliard en obligations et 1,1 milliard en actions.

Compte tenu de ces actifs financiers, même l'Autorité de surveillance ne peut s'empêcher de noter ce qui suit : a) la propension des fonds de pension à l'égard du marché obligataire représente un facteur critique car les niveaux relatifs de rendement sont faibles et le seront probablement également dans les années à venir années; b) les investissements en actions constituent un pourcentage très limité du portefeuille global, alors qu'il serait nécessaire de canaliser les ressources vers l'économie réelle. Il y a donc ce que Covip appelle un « saut de paradigme » vers une politique d'investissement cohérente avec le changement de contexte qui, étant plus complexe, nécessiterait un degré plus élevé de sensibilisation et de compétence de la part des structures de gouvernance des formes complémentaires.

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