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RCS, Le Caire : « Toutes les procurations à moi. Moins le Courrier change, mieux c'est »

Le nouvel actionnaire majoritaire du groupe d'édition veut passer au crible les comptes et voir "quand un euro sort, pourquoi il sort et comment il sort" - Mais dans le Corriere della Sera il écrase les allégations : "En faire un tabloïd serait fou, tout comme intervenir sur la ligne éditoriale" - Confiance confirmée au réalisateur Fontana - En vue de la fusion avec Cairo Communications - Les actions se dégonflent en Bourse

RCS, Le Caire : « Toutes les procurations à moi. Moins le Courrier change, mieux c'est »

"Maintenant, nous devons faire un excellent travail dans l'entreprise et ce que je veux faire, c'est avoir tous les pouvoirs et comprendre quand un euro sort, pourquoi il sort et comment il sort". C'est ainsi qu'Urbano Cairo s'est présenté, confirmant sa réputation de coupeur de coûts, à l'assemblée générale des actionnaires de Cairo Communications appelée à approuver l'augmentation de capital de 70 millions d'euros fonction de l'acquisition. Le plan de l'éditeur de La7 prévoit la fusion entre RCS et Cairo d'ici 12 à 24 mois, dans le but de atteindre une marge brute opérationnelle (Ebitda) de 2018 millions en 215, sur des revenus de 1.340 XNUMX millions. Pendant ce temps, comme prévu, après la bataille les stocks impliqués dans le duel sont dégonflés: Cairo Communications baisse de 6,7% tandis que RCS Mediagroup baisse de 4,9%.  

Quant aux adversaires d'hier, ils sont devenus de "bons compagnons de route" avec lesquels, à commencer par Diego Della Valle (qui regrette sans doute d'avoir décliné l'invitation du Caire à participer à l'opération), il entend entretenir de bonnes relations. Surtout après que le consortium Imh (International Media Holding) dirigé par Andrea Bonomi ait décidé aujourd'hui de se retirer de la bataille en rendant aux détenteurs les actions déjà retirées et rendant ainsi inutile l'intervention de la Consob.

L'éditeur garanti à l'assemblée du n'ont pas l'intention de déformer le Corriere della Sera, avec le risque de perdre son public cible. "Encore moins transformer un journal comme le Corriere en tabloïd – a-t-il répondu à un actionnaire -. ce serait fou, ainsi qu'intervenir sur sa ligne éditoriale. Je ne sais pas exactement quand je rejoindrai le conseil d'administration du RCS. Le 4 août, il y aura le règlement des actions qui nous seront livrées après avoir migré de l'offre Bonomi. Ce n'est qu'alors que nous aurons une vue d'ensemble. Ensuite nous verrons le comportement de ce conseil, nous verrons ce qu'il faudra faire pour que j'entre avec toutes les procurations. Il pourrait y avoir une assemblée à convoquer pour faire un nouveau conseil ou peut-être même plus tôt, nous parlerons au président pour voir ce qu'il veut faire.

A propos de la direction du Corriere, dont Luciano Fontana entend confirmer la direction, Cairo s'est exprimé ainsi : « Tu me dis que je veux faire The Sun, alors que Bonomi et ses comparses voulaient faire le Washington Post ou le NY Times. Rien de plus éloigné de la réalité. En 2003, j'ai pensé à l'idée de lancer un journal inspiré des journaux anglais qui ont un grand tirage, puis, n'ayant pas trouvé le bon éditeur, j'ai évité de le faire. Les journaux, comme la télévision, ont un public grand public qu'il ne faut pas décevoir. Il n'y a rien de plus habituel que la lecture d'un journal, qui doit être manié avec beaucoup de précautions : même une critique graphique crée du dérangement. Ce que je pense c'est que moins il y a de gens qui remarquent que je suis arrivé, mieux c'est. Ou plutôt : ils doivent s'en rendre compte car le journal est plus riche et donne plus de réponses au besoin d'information ».

C'est avec ces prémisses que l'aventure décolle. Les actionnaires qui ont adhéré à l'OPA de Bonomi ont désormais cinq jours pour livrer les obligations au Caire (à compter de la communication définitive des acceptations de l'Offre Publique attendue le jeudi 7.59 juillet à 21h61,8). Il est probable qu'une grande partie des actions pourraient désormais être cédées au Caire, qui pourrait monter jusqu'à 81% du capital. Selon Equita Sim, "si tous les actionnaires qui ont livré les actions à Imh les donnent désormais au Caire, hors ceux des principaux partenaires, le coût total de l'offre passerait à 47,8 millions et la participation du Caire dans son groupe tomberait à 51". XNUMX % ». Dans ce cas, l'éditeur a déjà anticipé qu'il récupérerait plus de XNUMX% avec des achats en bourse.

Le nouveau Caire ressemble à ça : pour Equita Sim (conseiller de l'offre publique d'achat, de la notation achat et de l'objectif de cours à 5,5 euros)"la capitalisation boursière, en cas d'augmentation de la part du RCS à 60 %, elle passerait à environ 590 millions contre 344 actuellement. La société d'Urbano Cairo pourrait payer la composante en numéraire par tirage sur trésorerie (108 millions au 31 mars avant distribution du dividende) sans l'utiliser en totalité et sans utiliser la ligne de crédit accordée par Intesa Sanpaolo.

"A ce jour, sur la base des actions apportées, la partie en numéraire de l'offre (0,25 euro par action) nous coûte un peu moins de 65 millions - a précisé l'éditeur lors de l'assemblée -. Environ 13% du capital souscrit à l'autre offre. Si toutes les actions migraient, ce serait encore 17 millions, pour un total de 80,6 millions d'euros. Le Caire aurait encore des liquidités et nous ne devrions même pas toucher à la ligne de crédit de 140 millions d'Intesa".

A noter enfin que l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Cairo Communication qui s'est tenue ce matin a approuvé l'augmentation de capital de 70 millions d'euros destinée à renforcer les actifs de la société et à répondre aux besoins liés à l'OPA lancée sur RCS.

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