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Maxi-Manoeuvre de 50 milliards arrivant en avril

Un nouveau maxi paquet d'interventions arrivera dans la première quinzaine du mois pour contrer la récession déclenchée par le coronavirus - La valeur sera au moins égale à celle de Cura Italia : 25 milliards supplémentaires - Des interventions sont attendues sur Cig, allocation chômage, primes à l'embauche, marchés publics...

Maxi-Manoeuvre de 50 milliards arrivant en avril

Le gouvernement prépare un nouveau maxi-décret pour contrer la crise économique déclenchée par le coronavirus. La valeur de la provision sera au moins 25 milliards d'euros, qui viendront s'ajouter aux 25 déjà alloués avec le Décret Cura Italia de Mars. Tout en déficit. Le feu vert est attendu dans le à la mi-avril: avant Pâques, mais surtout avant l'échéance fiscale du 16, afin de reporter à nouveau le paiement des impôts et cotisations.

Le plan s'articulera autour de deux grands axes : garanties et appui au développement. Sur le premier front, le filet de sécurité pour les entreprises et les travailleurs sera élargi : on parle de financer la Cig pendant encore six mois (en plus des deux déjà établis) et de renforcer l'allocation de chômage pour les travailleurs à durée déterminée (mesure explicitement recommandé par la Banque d'Italie). Les mesures pour seront également confirmées assurer la liquidité et la solvabilité des entreprises, engageant le CDP pour sauver les grandes entreprises. De cette manière, une nouvelle crise bancaire est également évitée, empêchant les défaillances en chaîne des entreprises de provoquer une nouvelle vague de NPL.

En ce qui concerne la seconde direction, on raisonne sur suspendre le Code des marchés publics pendant 6 à 12 mois, afin d'accélérer l'attribution des travaux publics, dont certains seront le résultat de nouveaux investissements dans les soins de santé et la numérisation, visant à empêcher qu'une urgence comme celle-ci ne se reproduise.

Sur le front de l'emploi, la prime à l'embauche pourrait également être étendue aux plus de 35 ans. L'hypothèse de élargir le public des bénéficiaires de la prime de 800 euros (déjà porté à 100), mais a ensuite été mis de côté pour éviter une inégalité de traitement entre les salariés permanents et les personnes qui perdront leur emploi dans les mois à venir. Rien à faire cependant en ce qui concerne Coupes Irpef: selon les calculs du Trésor, ils ne prendraient effet qu'à partir de 2021, et la crise à affronter est immédiate.

Toutes les prévisions pour 2020, même celles des institutions publiques, sont terribles. Le pronostic le plus optimiste une perte de PIB de l'ordre de 4-5%. Certaines banques d'investissement vont jusqu'à à deux chiffres. Selon les projections de l'Observatoire des Comptes Publics de Carlo Cottarelli, une baisse de 5% augmenterait la ratio dette/PIB à 145%. Avec un investissement public total de 100 milliards qui réduirait la baisse du produit intérieur brut à 2%, la hausse de la dette serait moindre, à 141%. Bref, dans ces conditions, les dépenses publiques contribuent aussi à contenir la dette.

Pour cette raison, le Pacte de Stabilité a été suspendu au niveau européen et le Parlement italien sera appelé à approuver une déviation significative des soldes structurels. Au mieux, le déficit 2020 pourrait s'établir à 5% du PIB. Si alors d'Europe le feu vert pour les eurobonds n'arrive pas (ou Coronabond, ou Sanibond) le Trésor pourrait émettre nouvelles obligations d'État avec une maturité de 50 ou 100 ans.

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