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L'entente franco-allemande n'est jamais morte

En octobre, de nouvelles idées pour sortir de la crise, annoncent les ministres de l'économie des deux pays, Schäuble et Moscovici, en vue de la rencontre d'aujourd'hui entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président transalpin François Hollande - Malgré l'élection de ce dernier, le franco-allemand l'axe de fer n'a jamais été cassé.

L'entente franco-allemande n'est jamais morte

Que Hollande ne représentait pas un problème, encore moins une menace, pour Mme Merkel, on l'avait compris bien avant que le candidat socialiste ne remporte le second tour avec son rival néo-gaulliste. Le fait est qu'un peu plus de trois mois après l'entrée en fonction de François Hollande à l'Elysée, Mme Merkel n'a pas changé d'un iota sa ligne sur l'Europe, ni changé son attitude vis-à-vis de Paris. Alors plutôt que de un flashback, il serait plus approprié de parler de continuité de la coopération franco-allemande. S'il y a eu un changement, il concerne plutôt le président français, qu'après avoir pris quelques reculs sur la nécessité de renégocier Compact fiscale, il y a tout juste trois jours, prononça des paroles de feu pour Athènes, l'invitant à respecter les accords passés avec la troïka.

Des mots qui ont semblé similaires à ceux utilisés récemment par plusieurs membres de la CSU bavarois, qui, grâce à l'approche des élections en Transport routier de Munich, a soudainement commencé à insister sur une sortie grecque de la zone euro, causant pas mal de maux de tête à la chancelière et à son exécutif dans une phase aussi délicate de la crise de l'euro.

Il n'en reste pas moins qu'après quelques incertitudes sur la nécessité d'avancer sur la voie de l'intégration politique, économique et financière, Hollande semble désormais prêt à se replier sur l'agenda de Mme Merkel. Hier, à la veille du sommet d'aujourd'hui entre la chancelière et le président français, L'Allemagne et la France ont en effet annoncé la présentation d'un paquet de mesures pour lancer une union bancaire, renforcer la coordination des politiques économiques et fiscales et avancer vers la création d'une union politique. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Pierre Moscovici, le paquet contiendra également des idées pour amortir l'impact de la crise en Espagne et en Grèce (ou, comme le suggèrent les rumeurs, pour lancer une énième la Coupe de cheveux). Les propositions seront prêtes d'ici octobre, après la publication du nouveau rapport de la Troïka sur la Grèce ; signe que l'intention est en tout cas de respecter le calendrier fixé en juin dernier, d'entamer la nouvelle année avec un bâtiment européen renouvelé et prêt à encaisser de nouveaux à-coups.

Ce qui est concrètement destiné à sortir du chapeau de Mme Merkel et du président français n'est pas clair. Il est concevable que parmi les premières mesures il y ait la mise en place d'une supervision bancaire unifiée, d'une assurance européenne des dépôts et de nouveaux relais de croissance ; ce n'est que plus tard que seront ajoutés les éléments concernant la gouvernance économique européenne et l'investiture directe du président de la Commission européenne et du Conseil européen. En effet, ces derniers éléments nécessitent une modification des Traités actuels et donc la convocation d'une nouvelle Convention européenne, comme il l'a précisé l'autre jour, Nikolaus Meyer-Landrut, conseiller politique européen de la chancelière.

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