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Italie-France : Del Vecchio sur le terrain en attendant Tim

Le propriétaire de Luxottica a déposé une requête auprès de la Chambre de commerce internationale pour constater d'éventuelles violations de l'accord avec Essilor - Tim, Cdp dément : pas de dialogue avec Vivendi - Le spread monte, le nouveau Btp 5 arrive aujourd'hui - Les bourses asiatiques chutent, voler le yen

Italie-France : Del Vecchio sur le terrain en attendant Tim

"Nous avons les moyens de le faire, mais ce sera une bataille difficile." C'est ainsi que le Premier ministre chinois Li Kequiang a décrit la situation de l'économie chinoise mais que ses propos, qui laissent présager des interventions à venir pour stimuler la demande, pourraient également faire référence aux banquiers de la Fed et à Mario Draghi. Hier, le gouverneur de la BCE ne s'est pas limité à rappeler qu'"un degré important d'accommodation monétaire est encore nécessaire", mais a ajouté que, si nécessaire, l'institution réfléchira à des mesures susceptibles de préserver les effets positifs sur l'économie des taux d'intérêt en dessous de zéro, tout en atténuant les effets secondaires sur les banques.

Bref, la dernière magie de Super Mario pourrait être de concilier les taux négatifs, nécessaires pour lutter contre le ralentissement de l'économie, avec des mesures pour éviter l'effondrement de l'industrie financière, menée par les banques. La énième quadrature du cercle pourrait conduire à une révision du système de taux de dépôt, désormais à -0,40% pour tout le monde, quel que soit le montant déposé. Un échelonnement pourrait être instauré, c'est-à-dire que les tarifs seraient modulés en fonction de la somme déposée auprès de la BCE : plus vous déposez, plus vous payez. La Banque centrale semble vouloir passer d'un système d'imposition forfaitaire à un système d'imposition progressif, comme l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Actuellement, la BCE dispose de 615 milliards d'euros en dépôt.

En attendant l'intervention des sorciers des banques centrales, les marchés attendent patiemment la reprise des négociations américano-chinoises et regardent avec dégoût l'interminable saga du Brexit. Ni La promesse de démission de Theresa May semble avoir débloqué le non de l'irréductible.

RÉCESSION DANS L'AIR, LE YEN VOLANT

Dans ce contexte, les marchés évoluent avec beaucoup de prudence. En Asie, les actions japonaises ont chuté de 1,5 % en fin de séance ce matin, tandis que le yen, un indicateur d'aversion au risque, s'est renforcé à 110,3 face au dollar. Les bourses chinoises sont en légère baisse, celles de l'Australie et de l'Inde sont en hausse.

L'épée de Damoclès de l'inversion de la courbe des taux continue de peser sur Wall Street. Le bon du Trésor est au plus bas depuis fin 2017 ce matin à 2,35%. Le marché parie de plus en plus sur le changement de cap de la Réserve Fédérale à court terme, il ne voit pas de hausse de taux à long terme. La courbe des taux d'intérêt, sur les maturités de trois mois et de dix ans, s'inverse de plus en plus : l'écart s'élargit à neuf points de base.

HUILE STABLE, EURO FAIBLE

En conséquence, les cours des actions ont été faibles : Dow Jones -0,13 %, S&P 500 -0,46 %. NASDAQ -0,63 %.

L'euro dollar a baissé de 0,2% hier, ce matin il est à 1,125.

Le pétrole bouge peu, le Brent à 67,6 dollars le baril, en baisse de 0,2%, clôturant hier à -0,3%.

Dans le sillage de la faiblesse de Wall Street, les marchés européens ont perdu la quasi-totalité de leurs gains en début d'après-midi, malgré la dynamique positive des banques (indice sectoriel +2%).

AVANCE DES PLACES D'AFFAIRES DE 0,26 %, LONDRES PLAT

Piazza Affari, après divers hauts et bas, a réalisé un gain de 0,26%, atteignant 21.194 XNUMX points.

Francfort inchangé ; Paris perd 0,12 % ; Madrid +0,53% ; Londres -0,01 %.

Après être passé en territoire négatif dans la matinée, le marché obligataire italien a clôturé la séance avec un signe positif, avant l'adjudication à moyen/long terme d'aujourd'hui.

LE SPREAD RISE UP, LE NOUVEAU BTP 5 AUX ENCHÈRES AUJOURD'HUI

En conclusion, l'écart est passé à 252 points de base contre 249 hier. Au cours de la session, il a atteint 262.

Le taux à dix ans s'est établi à 2,439%, après avoir clôturé à 2,425% la séance précédente.

Aujourd'hui le Trésor propose au total entre 6 et 7,5 milliards d'euros entre Btp et CctEu ; l'enchère voit le lancement du nouveau Btp 5 ans.

L'ITALIE VERS LA CROISSANCE ZÉRO

Les sombres perspectives de croissance ont pesé sur le marché obligataire italien en première partie de séance : le gouvernement, selon les rumeurs, s'apprête à réduire l'estimation du PIB à 0,1% contre 1% en décembre.

Aussi Confindustria e l'institut de recherche économique Prometeia ont revu à la baisse leurs estimations de croissance pour l'année en cours. De plus, les indices relatifs à la confiance des consommateurs et des entreprises manufacturières ont affiché en mars une nouvelle baisse.

ESSILOR-LUXOTTICA, LES ARBITRES SONT ICI

Dans ce climat, le duel entre l'Italie et la France s'enflamme une nouvelle fois. Le dernier épisode concerne Essilor-Luxottica. Leonardo Del Vecchio a déposé une demande auprès de la Chambre de commerce internationale pour constater toute violation de l'accord de 2017 qui a conduit à la naissance du géant de la lunetterie.

TIM, IL N'Y A PAS (ENCORE) DE PAIX

Telecom Italia +0,75% : Cassa depositi e prestiti a entre-temps démenti l'existence de discussions en cours avec Vivendi "ou d'autres actionnaires de Tim". C'est ce qu'on peut lire dans une note du CDP, après que Reuters a écrit que l'entreprise contrôlée par le Mef discutait avec Vivendi et tentait de favoriser une trêve dans le différend que l'actionnaire français entretient depuis plus d'un an avec l'activiste. fonds Elliott et qui a paralysé le groupe téléphonique.

FCA, DANS LA VUE DE RENAULT

En grande preuve Fiat Chrysler, dans la foulée du scoop du Financial Times : une fois la gouvernance de Renault-Nissan définie, écrit le journal britannique, l'opération commencera en se rapprochant de FCA pour ajouter encore 5 millions de véhicules aux 14 millions que le groupe vise à vendre en 2021.

Les industriels sont faibles, les banques se redressent en ligne avec les indications venant de la BCE et de la conjoncture économique.

THUD DE STM, NEXI POUSSE LES BANQUES

Stm chute fortement (-6,45%) freiné par l'avertissement sur résultats sur Infineon. En rouge Leonardo (-1,27%) et Pirelli (-1,26%).

Les titres de crédit ont été positifs : Unicredit brille (+2,74%), la prochaine introduction en bourse de Nexi pousse Banco Bpm (+2,65%) et Ubi (+1,55%). Accord de San Paolo +0,77%.

Bénéfices pris sur Campari (-1,2%), Amplifon chute (-2%).

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