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Internet, accord à Bruxelles sur le "Digital Markets Act" : nouvelles règles de concurrence pour les géants du web

Elle devrait entrer en vigueur en 2023 et vise à réguler l'activité des géants tels que Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple, en assurant la protection de la concurrence en amont.

Internet, accord à Bruxelles sur le "Digital Markets Act" : nouvelles règles de concurrence pour les géants du web

Le Conseil européen et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur le "Loi sur les marchés numériques”. L'objectif du projet de loi est réguler l'activité des géants de l'internet tels que Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple, assurer la protection de la concurrence en amontau lieu de sanctionner les abus de position dominante seulement après qu'ils ont déjà porté atteinte au marché.

Le "Digital Markets Act" oblige les géants des réseaux à suivre une vingtaine de règles et prévoit un suivi particulièrement attentif des transactions d'achat et des situations dans lesquelles les entreprises privilégient leurs propres services au détriment de la concurrence.

"L'accord inaugure une nouvelle ère de régulation technologique mondiale - a déclaré le député du peuple allemand Andreas Schwab, rapporteur du texte - La loi sur les marchés numériques met fin à la domination toujours croissante des grandes entreprises technologiques".

Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché unique, a ajouté que "face aux grandes plateformes en ligne qui se comportent comme si elles étaient 'trop grosses pour s'inquiéter', l'Europe a baissé les bras".

Ici quelques innovations prévues par le « Digital Markets Act »:

  • l'utilisation des données accumulées sur les sites pour l'usage exclusif de la même plate-forme sera interdite ;
  • vous ne pourrez pas utiliser les données clients à des fins publicitaires sans avoir le consentement des personnes ;
  • vous ne serez pas autorisé à imposer vos propres applications sur les téléphones et les ordinateurs ;
  • à la place, des produits alternatifs doivent être disponibles ;
  • le Parlement européen a imposé l'interopérabilité entre les systèmes de messagerie tels que Signal, Messenger et WhatsApp ;
  • enfin, les consommateurs devront être libres de choisir quel portail utiliser pour télécharger des applications (c'est-à-dire qu'Apple ne pourra plus forcer ses clients à utiliser l'App Store).

La "loi sur les marchés numériques" devra désormais être formellement approuvée par le Parlement et le Conseil. L'entrée en vigueur est prévue pour janvier 2023.

Apple elle s'est dite "préoccupée" par le contenu du règlement communautaire, alors que Google il a dit qu'il craignait "des risques potentiels pour l'innovation".

Mais il existe aussi un autre texte relatif au même sujet et toujours en discussion : il s'agit du Digital Services Act, avec lequel l'Union européenne entend réglementer le contenu des plateformes elles-mêmes.

Lire aussi - Google et Facebook, problèmes antitrust : l'UE et le Royaume-Uni enquêtent sur un accord anticoncurrentiel dans la publicité en ligne

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