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Gouvernement, confiance du Sénat à Monti : tous pour sauf la Ligue et aujourd'hui c'est au tour de la Chambre

TEXTE INTÉGRAL DU DISCOURS - Sénat : 281 oui et 25 non - Croissance et relance au programme : interventions et réformes d'urgence - Fiscalité : baisse des impôts sur le travail et les entreprises mais plus de TVA et retour à l'ICI sur les premières résidences - Réformes des retraites et travail - Libéralisations - La Bourse réagit bien et s'étale en dessous de 500 - Mais Berlusconi : "Pdl débranche quand il veut"

Gouvernement, confiance du Sénat à Monti : tous pour sauf la Ligue et aujourd'hui c'est au tour de la Chambre

Croissance, croissance, croissance et relance en harmonie avec l'Europe : tel est le programme sur lequel Monti obtient la confiance du Sénat pour son gouvernement. Sur un plan général, outre la réforme des retraites qu'il a présentée au Sénat, le programme se divise en deux volets : les interventions d'urgence et les réformes. Sur le premier point, il a dit qu'il faudra sans doute renforcer les interventions déjà envisagées par les manœuvres du précédent gouvernement.

Concrètement, la révision de l'ensemble des dépenses publiques et sur le front fiscal sera renforcée, outre l'intensification de la lutte contre l'évasion fiscale, le Gouvernement réfléchit d'une part à la baisse des impôts sur le travail et sur les entreprises (imposition des charges sociales contributions) et d'autre part de durcir la fiscalité sur la consommation (+ TVA) et sur l'immobilier avec le rétablissement de l'ICI sur les résidences principales. Sur un plan plus général, le Gouvernement envisage de réformer les retraites et le marché du travail (davantage de contrats d'entreprise) et, sur un plan institutionnel, de procéder à la suppression des Provinces et de réduire les coûts de la politique. Des libéralisations massives sont également en cours, notamment pour les professions libérales. Même si le PDL a déjà anticipé son non tant au retour des ICI sur les premières résidences qu'à la libéralisation des professions.

"Le programme que je vous présente aujourd'hui - a déclaré le nouveau Premier ministre Mario Monti devant le Sénat - se compose de deux parties : d'une part, les mesures pour faire face à l'urgence et rétablir les finances publiques, d'autre part, celles d'élargir les opportunités pour les entreprises, les jeunes et les femmes dans un cadre de cohésion sociale et territoriale retrouvée ». Après le oui du Sénat, demain ce sera au tour de l'hémicycle, où la séance débutera à 9,45h15. Le vote Montecitorio arrivera vers XNUMX heures.

Voici les points abordés par le premier ministre dans son discours liminaire :

EQUILIBRE DU BUDGET. « Le projet de loi constitutionnelle introduisant l'exigence d'équilibre budgétaire des administrations publiques peut contribuer au maintien de l'équilibre budgétaire prévu pour 2013. Mais pour qu'il soit efficace, les responsabilités des différents niveaux de gouvernement doivent être clarifiées ».

RÉFORME DE LA FISCALITÉ ET DE L'ACCUEIL. "Des interventions visant à combler tout écart par rapport aux objectifs de la manœuvre budgétaire devront être identifiées".

RÉDUIRE LES COÛTS DE LA POLITIQUE. « Ceux qui représentent les institutions à tous les niveaux devront agir avec sobriété, en faisant attention à la maîtrise des coûts. Je lancerai un réexamen des dépenses du Fonds unique pour la présidence du Conseil. Je compte renforcer cet outil d'identification des temps et des responsabilités spécifiques ».

RETRAITES. "Notre système présente de grandes disparités de traitement entre les travailleurs et les générations avec des domaines de privilèges injustifiés."

LUTTE CONTRE LA FUITE. « Non seulement pour augmenter les revenus, mais aussi pour réduire les taux d'imposition, même avec le contrôle de la richesse accumulée. La fraude demeure un phénomène pertinent. Nous devons abaisser le seuil d'utilisation de l'argent liquide, accélérer le partage d'informations entre les administrations publiques ».

ICI. "Nous avons l'intention de réexaminer le poids du prélèvement sur la fortune immobilière, qui est particulièrement faible en Italie en comparaison internationale, ce qui représente une anomalie".

PROVINCES. "La réorganisation des Provinces pourra s'arranger avec le droit commun, la réforme de la Constitution pourra achever le processus" d'annulation.

DISPOSITION. « La première liste sera complète d'ici le 30 avril. Par la suite, un calendrier ponctuel sera défini pour les étapes ultérieures du plan de cession ».

IMPÔT. « La pression fiscale en Italie est particulièrement forte et sa composition peut être modifiée pour favoriser la croissance par une réduction de la charge sur les activités de travail et de production et son déplacement vers la consommation et la propriété. Cela soutiendrait la croissance sans affecter le budget public ».

INFRASTRUCTURE. « Nous évaluons l'opportunité d'exploiter des capitaux privés pour leur construction. Il faut mettre en place l'outil de financement de projets ».

TRAVAIL. « Avec l'accord des partenaires sociaux, nous devons mettre en place des mesures pour sortir du marché dual où certains sont trop protégés et défavorisés. Des réformes sont nécessaires pour rendre le système plus équitable et faciliter la reprise de la productivité. La nouvelle ordonnance s'appliquera aux nouvelles relations de travail, tandis que les relations de travail existantes ne seront pas modifiées. Une plus grande mobilité entre les entreprises et les secteurs est essentielle pour combler le fossé entre les garanties et les inconvénients ».

BIEN-ÊTRE. « Nous devons soutenir les chômeurs et faciliter leur réinsertion. Il faut une réforme systématique des filets de sécurité sociale pour garantir les travailleurs ».

FEMMES. « Nous devons renforcer la lutte contre le travail non déclaré, en assurant l'entrée des femmes dans la vie active mais aussi civile et sociale dans le pays, tout en favorisant la natalité en même temps. Nous étudierons également l'opportunité de créer une fiscalité privilégiée pour les femmes ».

JEUNE. « C'est une des priorités d'action de ce gouvernement : ce qui restreint les opportunités des jeunes est un désavantage pour le pays. Il faut lever les contraintes qui ne permettent pas aux jeunes d'exploiter leur potentiel. Il faut valoriser les compétences individuelles et éliminer toute forme de cooptation. Et pour cette raison, la mobilité est notre meilleur allié ».

POLITIQUES MICROÉCONOMIQUES. L'Italie doit « renforcer le capital humain en visant à accroître l'éducation de la main-d'œuvre, avec des interventions sur les écoles et sur les zones les plus arriérées. En outre, les investissements dans les infrastructures sont des facteurs pertinents : à cette fin, nous avons renforcé les politiques de développement de l'économie réelle dans la structure gouvernementale en attribuant les responsabilités du développement économique et des infrastructures à un seul ministère, afin de souligner qu'une attention égale doit être accordée attribuée à la discipline financière et à la croissance ».

« Il faut aussi supprimer ou réduire les charges et les risques des procédures administratives, stimuler la concurrence, intervenir sur les tarifs minimaux, donner de nouveaux outils à l'Autorité de la concurrence et du marché en cas d'actions faussantes, accroître la compétitivité des services publics, réduire la de la justice civile ». Sans oublier "l'action de lutte contre le crime organisé et les mafias".

« La tâche est extrêmement difficile et les marges sont d'autant plus réduites après des années de conflits – a conclu Monti -. Avec des choix fondamentaux et des objectifs partagés, nous aurons la possibilité de sauver le pays et de rétablir la confiance dans ses institutions ».

lire texte intégral du discours du Premier ministre Mario Monti  

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