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Finmeccanica, c'est la guerre ouverte : Marina Grossi sur les barricades

La PDG de Selex, et épouse du président Guarguaglini, a refusé de démissionner après que son entreprise ait fait l'objet d'une enquête pour pots-de-vin d'Enav. La demande lui était parvenue par écrit du PDG de la maison mère, Giuseppe Orsi, lors du conseil d'administration convoqué en urgence ce matin.

Finmeccanica, c'est la guerre ouverte : Marina Grossi sur les barricades

À Finmeccanica, il est venu ouvrir la guerre. Marina Grossi, épouse du président Guarguaglini et directrice générale de Selex, la société qui a fini par faire l'objet d'une enquête pour les pots-de-vin d'Enav, a rejeté la demande qui lui avait été envoyée par écrit par le directeur général de la société mère, Giuseppe Orsi, de démissionner pendant la réunion du conseil d'administration convoquée en urgence ce matin. Grossi, malgré la demande de quitter le poste de PDG de Selex, alors qu'elle fait l'objet d'une enquête pour la série de pots-de-vin découverts par la justice liée aux contrats de fourniture obtenus par Enav, n'a pas mentionné la lettre lors de la réunion du conseil d'administration, encore moins elle volonté de démissionner pour sauvegarder la bonne réputation de l'entreprise.

Après tout, sept personnes siègent au conseil d'administration de Selex : trois indépendants (c'est-à-dire nommés directement par Guargaglini et son directeur des relations extérieures, Borgogni), trois directement de Finmeccanica et Grossi lui-même. Donc en fait, Finmeccanica n'a pas la majorité du Conseil et Grossi peut donc facilement passer outre les indications venant de la maison mère.

Naturellement, la demande de démission de Grossi faite par le nouveau PDG de Finmeccanica est un véritable bras de fer contre le même président Guarguaglini qui, de façon controversée, n'a pas participé au dernier conseil d'administration qui a révélé une perte de 324 millions d'euros en neuf mois. Désormais, le bras de fer implique directement sa femme à la tête de Selex, une société d'électronique qui a longtemps été sous observation au sein du monde Finmeccanica pour ses résultats certainement pas brillants.

Que se passera-t-il à ce stade ? Au retour d'Orsi des États-Unis, un nouveau conseil d'administration de Finmeccanica se réunira et le sort non seulement de Grossi, mais probablement du président Guarguaglini lui-même sera décidé lors de cette réunion.

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