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Exploit FCA : Marchionne double le bénéfice net et l'action s'envole en Bourse, près de 14 euros

Feu d'artifice en Bourse pour FCA qui grimpe de 5% à près de 14 euros après un trimestre époustouflant qui double son bénéfice net, augmente ses revenus et son EBITDA et fait baisser sa dette nette - L'Amérique du Nord et l'Europe à la base de la relance extraordinaire - L'augmentation de la cible couronne un bilan à encadrer - S&P améliore les perspectives de FCA : de stable à positive.

Exploit FCA : Marchionne double le bénéfice net et l'action s'envole en Bourse, près de 14 euros

"Je n'ai pas de mauvaise nouvelle à vous annoncer." Ainsi commence la présentation de Sergio Marchionne des comptes Fiat Chrysler aux analystes réunis à Londres pour écouter le coup de gueule du PDG qui ne ménage pas les surprises et les émotions. Et qui est assurément de bonne humeur cette fois, au vu des résultats. Grâce également au boom de la devise américaine, je Les revenus en euros de Fiat Chrysler en hausse de 25 % au deuxième trimestre, contre 10% net d'effet change. Mais cette notation n'enlève rien au résultat record du groupe mené par Sergio Marchionne.

La zone Nafta qui, selon certains analystes, devait être le maillon faible du groupe. Au contraire, grâce à un formidable exploit, le groupe a clôturé hier en beauté, avec des effectifs exceptionnels, une semaine agitée : l'annonce de l'introduction en bourse de Ferrari (entre-temps les bénéfices sont passés de 105 à 124 millions, cotation confirmée en 2015), l'amende de 105 millions infligée par l'agence américaine de sécurité routière, le retrait des voitures "piratées" et, pour ne pas nier dans le , même la menace d'un recours collectif venant du Canada. Tout cela prend du recul par rapport aux chiffres approuvés à Londres par le conseil d'administration du groupe Turin-Detroit, qui a électrifié Piazza Affari où le titre a augmenté de plus de 5 % jusqu'à toucher à nouveau le niveau de 14 euros :

1) Chiffre d'affaires de 29,2 milliards d'euros (+25% contre 23,3 milliards en 2014) pour un résultat opérationnel de 1,348 milliard (contre 961). Pour l'ensemble de l'année 2015, la prévision de chiffre d'affaires s'élève à plus de 110 milliards (contre 108). L'EBIT ajusté est prévu à 4,5 milliards (4,1-4,5 l'estimation précédente).
2) Le bénéfice net a plus que doublé pour atteindre 450 millions de dollars. La prévision reste inchangée : 1-1,2 milliard.
3) La dette nette est tombée à 8 milliards (contre 8,6 auparavant). La prévision à la fin de l'année se situe entre 7,5 et 8 milliards. 
4) L'objectif de vente a été réduit : 4,8 millions de "pièces" (contre 4,8 à 5 millions auparavant). 
5) La vente de Magneti Marelli n'est pas envisagée « dans l'immédiat ». "Il n'est pas exclu - a déclaré Marchionne - que des plans de vente de Magneti Marelli puissent émerger dans les mois à venir, mais il n'y a pas de plans immédiats. L'entreprise apporte une contribution importante au groupe et nous travaillons donc à son développement. Il fait un travail formidable."  

C'est surtout le marché nord-américain qui a tiré les comptes où, contre des revenus de 17,2 milliards (avec une marge de 7,7% contre les 4,4% précédents, bien plus proche de celle de GM et Ford entre 10 et 11%) , l'Ebit lui a plus que doublé à 1,3 milliard (contre 595 millions). L'Europe se porte bien aussi : chiffre d'affaires +18%, retour d'un bénéfice modeste (57 millions) après l'équilibre de l'an dernier et le rouge profond de ces dernières années. L'Amérique du Sud, déjà réservoir d'oxygène dans les années noires, souffre : chiffre d'affaires -15%, pertes de 79 millions. L'Asie ralentit également (bénéfices de 47 millions contre 110 millions) mais c'est bien peu si l'on songe aux déboires de ses rivaux allemands. Volkswagen a dû revoir hier ses estimations pour 2015 à la baisse, compte tenu de la crise de la demande chinoise. Dans ce contexte, l'augmentation des objectifs de Fiat Chrysler est sans doute une double satisfaction pour Marchionne et John Philipp Elkann.  

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