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Eni : comptes faibles, mais confirmation du dividende

Le chien à six pattes s'envole vers la Bourse après la présentation des comptes et le rebond du pétrole - Le nouveau Btp10 est aux enchères - Intesa Sanpaolo revient à la gouvernance moniste - L'Argentine donne le sprint Telecom - Des rumeurs d'un axe entre le FCA de Marchionne et la Peugeot – La Chine garantit qu'elle n'entrera pas en récession et à partir d'aujourd'hui le G20 à Shanghai

L'incertitude règne en maître sur les marchés financiers, qui n'ont pas une grande confiance dans les résultats du G20 qui a débuté à Shanghai. Mais, malgré mille difficultés, les tarifs continuent de se remettre du krach du début d'année.

Hier, grâce au dernier rebond des prix du pétrole (WTI à 33,02 dollars, plus 92 centimes), les bourses américaines ont clôturé en territoire largement positif : Dow Jones +1,29%, S&P 500 +1,13% (plus forte hausse en une seule séance de début janvier). NASDAQ +0,87 %. Au cours des neuf dernières séances, l'indice S&P a récupéré 6%, mais affiche toujours une baisse de 5% par rapport au début de l'année.

L'accélération du pétrole brut est intervenue après les déclarations du ministre vénézuélien du pétrole sur l'ouverture imminente d'une conférence entre pays producteurs : l'objectif du sommet sera de stabiliser le marché. 

Les entreprises de biens d'équipement se sont surtout illustrées en Bourse, rebondissant le jour de la publication de données bien supérieures aux attentes relatives à l'encaissement des commandes de biens durables.

LA CHINE GARANTIT : NOUS N'ENTRONS PAS EN RÉCESSION

Listes de prix positives également en Asie. La Bourse de Shanghai récupère quelques positions après le krach d'hier (-6,4%). Tokyo, après un départ en plein champ (+2,1%) ralentit la course mais conserve un gain d'un point de pourcentage.

Le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, recevant ses invités, a rappelé que la Chine avait encore les outils pour éviter la récession et la dévaluation du yuan, qui était encore en baisse ce matin (-0,03% au fixing). Parmi les armes impropres figure la censure : un journaliste, révèle le New York Times, a été condamné à une amende de 23 XNUMX dollars pour avoir révélé qu'une société financière avait proposé aux clients les plus importants d'alléger leurs positions.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaueble, s'exprimant en Chine, a mis en garde les autorités contre les risques d'une guerre des devises, énième signe de la détérioration de la situation. Le problème se fait particulièrement sentir au Japon, où le yen poursuit sa course (+5% depuis le 29 janvier), malgré la décision d'introduire des taux négatifs. La énième baisse de l'inflation pèse lourd, tombant à zéro de +0,2% en fin d'année.

L'EUROPE EN RALLYE, AUJOURD'HUI UNE TENTATIVE DU SUFFISANT

Hier a été une journée de reprise pour les Bourses européennes, malgré le démarrage incertain des prix du pétrole. Madrid (+2,5%) et Milan (+2,3%) mènent la reprise, devant Paris (+2,1%) et Francfort (+1,7%). Londres (+2,54%) mérite une remarque : les gains des actions sont soutenus par la livre en baisse constante après l'annonce du référendum sur le Brexit : la devise britannique est sous 1,40 contre dollar comme cela ne s'était pas produit depuis 2009.

Les futures sur les marchés boursiers anticipent un départ haussier : Londres +42pb, Paris +32pb, Francfort +80pb.

Le ton est haussé dans l'attente du directoire de la BCE du 10 mars. La baisse de l'inflation anticipée (le swap d'inflation à 10 ans est passé sous les 1% hier) impose à Mario Draghi l'obligation d'un nouvel assouplissement monétaire. Mais les « faucons » relèvent la barre, soutenus par le sentiment du Parlement allemand : le Bundestag s'est prononcé hier contre l'institution de la garantie unique sur les dépôts.

NOUVEAU BTP 10 AUX ENCHÈRES, LES BOTS DE SIX MOIS TOUJOURS NÉGATIFS

Les tensions n'ont pas empêché le dénouement positif de l'adjudication BOT : 6,25 milliards d'obligations à 0,042 mois ont été placées à un taux moyen de -0,08%, toujours en territoire négatif, mais en hausse par rapport aux -XNUMX% fin janvier.

Cependant, le rendez-vous phare de la semaine reste le placement moyen-long terme d'aujourd'hui, avec une offre jusqu'à 8,25 milliards concentrée surtout sur la nouvelle adjudication à 3,5 ans à 4/2026 milliards. Le BTP de juin 1,60 avec un coupon de 1,55% est indiqué sur le marché gris MTS à un rendement de l'ordre de XNUMX%.

ENI, DES COMPTES FAIBLES MAIS DIVIDENDE CONFIRMÉ

Les comptes d'Eni sont pires que prévu (hier +2,6%). L'année 2015 s'est clôturée sur une baisse du résultat opérationnel ajusté sur une base individuelle de 4,1 milliards (-64% par rapport à 2014) et un résultat net ajusté de 340 millions, en baisse de 91% par rapport à l'année précédente avec une perte d'environ 700 millions non sur une base autonome. L'année 2015 s'est clôturée sur une perte nette du groupe de 8,82 milliards contre un bénéfice de 1,29 milliard l'an dernier. Au quatrième trimestre, le résultat d'exploitation ajusté a diminué de 0,64% à 860 millions et le résultat net ajusté a affiché une perte de 200 millions. Le groupe rouge global du trimestre est de 8,46 milliards. Les résultats sont inférieurs au consensus. En forte croissance en revanche, la production d'hydrocarbures qui a enregistré un bond de 10%. Le titre s'envole à la Bourse et à 10,10hXNUMX 4,3% de sel à 12,61 euros. Eni a également annoncé avoir foré un nouveau puits en Égypte ("Nidoco North 1X") dont une production de 45.000 60.000 barils est attendue d'ici fin mars (2016 XNUMX d'ici mi-XNUMX).

Cependant, le chien à six pattes a confirmé le dividende à 0,80 euro (dont 0,40 déjà versé en septembre à titre d'avance). Le rendement du dividende est égal à 6,7 %. 

Le PDG Claudio Descalzi a souligné que « les plans de rationalisation et de rationalisation des dépenses ont enregistré de meilleurs résultats que prévu, de manière à permettre l'autofinancement des capex 2015 dans un scénario d'environ 50 $/bl, 13 $/bl en moins de attendu il y a un an. Ces actions d'efficacité n'ont pas compromis, ni à court ni à moyen terme, la croissance d'Eni, qui a en effet été exceptionnelle et distinctive sur le marché. Dans le secteur E&P, la production a augmenté de 10 % et les réserves d'exploration comme les réserves prouvées ont enregistré une forte croissance, démontrant la qualité de notre portefeuille ».

Faibles Tenaris (+0,1%) et Saipem (-1,4%) qui ont annoncé hier des résultats inférieurs aux attentes et font face à des scénarios difficiles. 

A Wall Street, les compagnies pétrolières, et les entreprises du secteur de l'énergie en général, ont peu bougé, Chevron a été la pire blue chips avec une hausse de 0,1%. L'accélération du pétrole brut est intervenue après les déclarations du ministre vénézuélien du pétrole sur l'ouverture imminente d'une conférence entre pays producteurs : l'objectif du sommet sera de stabiliser le marché. 

Halliburton a clôturé en légère baisse après avoir annoncé une réduction de 8% de ses effectifs, en baisse de 5.000 4000 après les XNUMX XNUMX annoncés lors de la publication de ses données trimestrielles. 

Parmi les services publics d'électricité, Enel s'est bien comporté (+2,7%). Les analystes de la SocGen ont confirmé le jugement d'achat, tout en réduisant le prix cible à 4,15 euros contre 4,8 euros auparavant. Terna +2,6%, Snam +1,8%. 

BANQUES EN RECUPERATION. LLOYD BOOM +13%

Les banques ont tiré la hausse dans toute l'Europe, galvanisées par les bons résultats de l'anglais Lloyd Banking Group qui a scellé la séance avec un bond de 13%. L'indice sectoriel européen Stoxx a progressé de 3,2 %. Le Stoxx italien ne progresse que de 1,76%.

La pression exercée par la Bundesbank pour introduire des limites à la possession d'obligations d'État par les banques des différents pays pèse lourdement. Si la proposition passe, explique une recherche de Bernstein, les 27 premières banques européennes (en particulier les italiennes et espagnoles) devraient vendre des titres pour 360 milliards. Selon l'étude, l'obligation entraînerait une baisse des bénéfices de 5% pour Unicredit, 3% pour Intesa et 2% pour Banco de Santander.

A Milan, Unicredit a augmenté hier de 2,3%, Intesa de +1,7%. Parmi les banques coopératives, Pop.Emilia +2,4%, Ubi +2,4%. Plus modeste a été la performance de Monte Paschi +0,5%.

Banco Popolare ferme ses portes (-1,9%). En attendant, les travaux de rapprochement avec Bpm avancent. Les derniers nœuds restent à résoudre, notamment en ce qui concerne l'émission de capitaux et la gestion des prêts non performants. A fin 2015, les créances douteuses brutes de Banco Popolare s'élevaient à 20,6 milliards avec une couverture globale de 31,9% et celles de la Bpm à environ 6 milliards avec une couverture de 39,6%.

Journée positive pour Generali (+2%), également grâce à l'effet moteur des comptes Axa (+2,7%). Les résultats de la société Leone en Italie en 2015 ont été très positifs, a déclaré Philippe Donnet, le directeur général de la zone Italie, hier lors de la convention des agents Alleanza qui s'est tenue à Gênes. Donnet a parlé d'un chiffre d'affaires supérieur à 4,5 milliards d'euros, les nouvelles affaires ont atteint des niveaux historiques de plus de deux milliards d'euros, avec de bons résultats à la fois dans les affaires Vie et Non-Vie.

SUPERSTAR DES TÉLÉCOMS GRÂCE À L'ARGENTINE

Dans toute l'Europe, coïncidant avec les comptes de Deutsche Telekom, les titres des sociétés de télécommunications ont bien évolué. Telecom Italia a réalisé une hausse de 4,2 %. La semaine prochaine, l'autorité argentine des télécommunications pourrait donner son feu vert à la prise de contrôle de Telecom Argentina par Fintech après qu'en octobre dernier elle ait exprimé un avis contraire sous la pression de l'ancienne présidente Cristuna Kirchner.

En novembre 2013, Telecom avait déjà conclu des accords de cession de ses actions (détenues indirectement via des holdings), évaluées à 960 millions de dollars. Une partie de ce montant a déjà été collectée, le produit restant est estimé à environ 380 millions de dollars. 

Pendant ce temps, la société d'investissement LetterOne, contrôlée par le milliardaire russe Mikhail Fridman, a annoncé qu'elle ne pouvait pas poursuivre le plan visant à faciliter une fusion entre les sociétés brésiliennes Oi et TIM Participações, puisque la filiale Telecom Italia a communiqué qu'elle ne voulait pas enquêter sur les négociations.

Mediaset a fait sensation (+5,2%) après la chute d'hier et dans le sillage des résultats de Mediaset Espana, qui a annoncé ce matin allouer 100% de ses bénéfices au dividende.

FCA RECOMMENCE. RÉPARATION D'UN ESSIEU AVEC PEUGEOT

Fiat Chrysler a rebondi de 4,1% portée également par les déclarations de Fiat faites hier par le numéro un de Peugeot Carlos Tavares : "Si l'occasion se présente, nous sommes ouverts à des discussions avec d'autres constructeurs". On parle depuis un moment d'un éventuel accord entre FCA et la maison parisienne, compte tenu de la complémentarité géographique des zones d'influence : le groupe italo-américain est fort dans les deux Amériques, Peugeot en Chine et au Moyen-Orient (voir iranien). Cnh Industriel +4,6%. 

A noter Prysmian : +3,6% après l'annonce de ses résultats 2015 clôturés sur un résultat net ajusté en hausse de 86,2%. EBITDA ajusté en hausse de 22,6 % dans le haut de la fourchette. Le dividende est stable à 0,42 € par action. Kepler-Cheuvreux a réitéré l'arrêt Buy. Objectif de cours abaissé à 22 euros à partir du 23 .

StM +1,6% : Moody's a abaissé sa note à 'junk', la faisant passer de 'Ba1' à 'Baa3', avec une perspective stable.

A noter le bond de Prelios : +29% après la confirmation d'un consortium intéressé à acquérir les 21%. Achats aussi pour Tamburi qui progresse de 6%.

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