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Énergies renouvelables : la commodité se développe, mais la bureaucratie freine à nouveau

La flambée des prix de l'électricité signifie un retour sur investissement photovoltaïque en moins d'un an, selon les analystes de Rystad Energy. Mais en Italie les mécanismes d'autorisations et de veto ne sont pas débloqués

Énergies renouvelables : la commodité se développe, mais la bureaucratie freine à nouveau

Bureaucratie vs énergies renouvelables. Ce n'est pas nouveau, mais désormais le jeu lent a un effet particulièrement nocif et pervers. Jamais comme dans cette phase de flambée des prix finaux de l'énergie, mais surtout d'une projection aussi pour l'avenir de prix tendanciels à la hausse, la course aux centrales d'énergies renouvelables augmente progressivement sa commodité. Avec la complicité, rappelons-le, d'une réduction continue des coûts d'installation et de fonctionnement des énergies vertes, notamment le photovoltaïque.

Des énergies renouvelables moins chères mais la bureaucratie les freine

Mais combien de commodité grandit vraiment énergies vertes? Et comment continue-t-il à freiner la bureaucratie ? Les témoignages, même très récents, ne manquent pas. Sur le premier front, celui de la croissance de la rentabilité des investissements dans les énergies renouvelables, une confirmation significative vient de Energie Rystad, un institut de recherche norvégien très apprécié des analystes du secteur et qui opère à partir de bureaux dans le monde entier, de l'Amérique aux Émirats, de la Russie au Japon. Avec les prix actuels de l'électricité au comptant, un parc photovoltaïque de taille moyenne à grande ou grande sera rentabilisé en moins d'un an, affirme l'institut de recherche dans son dernier rapport, dans lequel il souligne que cette année dans le monde investit plus dans les énergies renouvelables que dans la chaîne des hydrocarbures (Oil & Gas) : près de 500 milliards de dollars d'investissements totaux en 2022 dans le premier cas, moins de 450 milliards dans les hydrocarbures.

La commodité des énergies renouvelables se développe : c'est pourquoi

Objection possible : les tensions sur les prix des actifs pourraient être passagères et largement résorbées, comme semblent le montrer les signaux de ces jours-ci. Contre-objection : la comparaison entre l'économie des énergies renouvelables et la production d'électricité traditionnelle marque néanmoins une tendance d'avantages structurels en faveur des premières, avec une prix de la production d'électricité traditionnelle qui a inévitablement tendance à augmenter en perspective. Cela se produira - estiment les analystes - en cas de recours à la hydrocarbures, mais aussi avec un nouveau lecteur pourénergie nucléaire, considérant que les coûts d'investissement et d'exploitation des centrales nucléaires sont aujourd'hui nettement accrus par rapport à ceux des décennies passées également en raison des nouveaux paramètres de sécurité obligatoires tant dans la construction des infrastructures que dans l'exploitation.

Tableau 1 – Source : Recherche et analyse de Rystad Energy

L'institut de recherche prend la situation en Allemagne comme référence pour ses estimations sur le photovoltaïque, mais les choses ne sont pas très différentes de nous. En effet, le plus grand rendement solaire de notre pays nous fait gagner quelques fractions de plus dans l'indice de commodité. Les analystes de Rystad Energy avancent une estimation vraiment captivante : avec les prix au comptant actuels un parc photovoltaïque s'amortit en moins d'un an. Et cela se produit – estiment les analystes – non seulement en Allemagne mais aussi en France, en Italie et en Angleterre.

Il convient de souligner qu'en septembre dernier, la moyenne du Pun italien (le prix national unique de l'électricité résultant des transactions sur la bourse de l'électricité) vient de chuter à 429 euros par mégawattheure (MWh) par rapport aux pics encore plus élevés de la période précédente ( le résultat, comme nous le savons, des tensions sur les marchés internationaux mais aussi de la faible contribution de l'énergie hydroélectrique en Italie), qui représente en tout cas un multiple des niveaux de prix d'il y a quelques années. Et même avec une normalisation partielle des augmentations des matières premières énergétiques, les projections de l'institut de recherche montrent un niveau de commodité des investissements dans le photovoltaïque nettement en croissance par rapport au passé.

Gains garantis même après l'urgence des prix

Pour donner un maximum de concrétisation à ses indications, l'Institut de recherche estime un prix réaliste de notre électricité de gros (Pun) dans le futur, fixé au niveau de 180 euros par mégawattheure, en tout cas supérieur aux niveaux du passé récent. Dans ce cas le retour sur investissement sur un parc photovoltaïque, il ne dépasserait cependant pas cinq ans. Encore beaucoup.

Tableau 2 - Cube d'énergie renouvelable Source Resta

Traduire ces estimations dans le cas de petites des systèmes individuels mis en place par des particuliers sur leur logement n'est pas très simple mais ce n'est pas non plus impossible : si dans la période précédant la dernière crise des prix finaux de l'énergie un investissement dans un système photovoltaïque à petite échelle avec comptage sur place garantissait un retour sur investissement de toute façon inférieur plus de 10 ans en perspective la commodité augmente d'au moins 25 %.

Mais voici le mauvais côté du scénario : je freins bureaucratiques d'autorisation, très visibles dans le cas des moyennes et grandes usines "spéculatives", mais qui se multiplient même dans le cas des petites usines par des producteurs-consommateurs individuels. Dans le premier cas (usines industrielles de taille moyenne-grande) les freins sont connus et ne se relâchent pas, malgré les promesses des gouvernements qui se succèdent : complications infinies dans les formulaires, slalom entre les attestations sur l'honneur, autorisations non uniquement pour l'urbanisme mais aussi pour l'environnement et le paysage. Avec un processus qui, dans une partie importante des affaires, est parsemé de litiges et d'appels qui se précipitent dans les retards judiciaires italiens bien connus.

Une "chaîne" d'obstacles pour les petites et les grandes usines

Mais même dans le cas de petites usines privées, les pièges sont à l'ordre du jour. Les lettres aux journaux et sites spécialisés se multiplient de la part des citoyens contraints d'attendre des mois et des mois entre l'installation des panneaux photovoltaïques et leur raccordement au réseau. Rappelons à cet égard que la législation en vigueur interdit formellement la mise en service des panneaux solaires installés avec les mécanismes incitatifs de rénovation des bâtiments et de comptage sur place avant que le raccordement au réseau public ne soit réalisé. ce qui implique l'accomplissement de toutes les démarches concernant les relations avec le GSE (le Responsable des Services Energétiques qui "gouverne" les flux d'énergie et les redevances à affecter) et l'installation et l'activation par le distributeur d'énergie de la bourse.

Une opération complexe et souvent insidieuse qui, selon les témoignages tant des citoyens que des entreprises d'installation, subit même des freins supplémentaires par rapport aux années précédentes, avec un inéluctable bloc de pratique même en cas de dysfonctionnements mineurs dans l'échange de documentation. Les responsabilités ne sont pas faciles à attribuer. Et dans de nombreux cas, ils finissent injustement par tomber sur le premier interlocuteur direct de celui qui installe un système - c'est-à-dire Enel/E-Distribuzione - qui, cependant, ne représente qu'un maillon de la chaîne de la bureaucratie qui continue de freiner le secteur.

Huiler les mécanismes aide vraiment tout le monde. Un rappel de la forte attention du gouvernement qui se forme s'impose.

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