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De Machiavel aux Rothschild : voici qui est le nouveau ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron

Pour remplacer le rebelle Montebourg à l'Economie, Hollande a choisi l'exact opposé : un jeune banquier, de confiance et libéral, que son prédécesseur avait diabolisé en se définissant "contre la macronisation de la politique" - Emmanuel Macron, 36 ans, prendra sa place à Bercy : Le Figaro le définit comme « l'hémisphère droit de l'Elysée ».

De Machiavel aux Rothschild : voici qui est le nouveau ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron

Pour remplacer le "rebelle" Arnaud Montebourg, trop anti-allemand ou peut-être tout simplement trop "gauchiste", rien de mieux qu'un jeune banquier membre du parti socialiste et bras droit bien connu de Hollande, mais au caractère si libéral tendances comme pour mériter la définition déjà juste du Figaro de janvier dernier : "l'hémisphère droit de l'Elysée".

En effet, la nomination d'Emmanuel Macron, encore âgé de 37 ans et ancien banquier des Rothschild (pas n'importe quelle dynastie...), comme le nouveau ministre français de l'Économie était parfait pour marquer une rupture avec le passé récent, l'avait déjà fait comprendre. Montebourg lui-même, quand il se définissait même comme "contre la macronisation de la vie politique".

Ironie du sort, ce sera plutôt l'ancien sous-secrétaire d'Etat à la présidence de la République (poste occupé depuis l'élection de Hollande jusqu'à il y a trois mois) qui le remplacera au siège de Bercy. Macron, dès lors défini comme "l'anti-Montebourg" par le Figaro lui-même, représente donc ce que le président François Hollande lui-même a été le plus éloigné en période de campagne électorale, lorsqu'il est venu dire : "Mon ennemi ? Finance!".

Ces temps semblent désormais très lointains : le virage libéral, suggéré par Macron en coulisses et endossé par l'autre jeune rampant de la politique transalpine, le Premier ministre Manuel Valls, a désormais pris possession de l'Elysée. "Les entreprises sont le symbole du succès et la vraie force du pays" est l'un des slogans récents, à des années-lumière de l'ancien cheval de bataille de Hollande : imposition à 75 % sur les gros bénéfices (à partir de 1 million d'euros).

"On se croirait à Cuba, mais sans le soleil !", ironisait le jeune Macron pendant la campagne électorale, laissant toutefois entendre sa désapprobation absolue. Les polémiques et la démission conséquente du président lui donnèrent alors raison, l'autorisant à se faire de plus en plus entendre dans les chambres importantes de la République française.

Mais quel type est Emmanuel Macron ? Un haut de gamme, ambitieux, affable, qui selon son entourage « séduirait même une pierre ». Né en 1977 à Amiens dans une excellente famille (les deux parents sont médecins), il s'installe à l'âge de 16 ans à Paris dans le meilleur lycée de la capitale, le tristement célèbre Henri IV, et de là il se lance avec brio dans le cursus classique de la classe dirigeante française : Normal Sup et Ena (Ecole Nationale de l'Administration).

Entré dans l'élite du monde politique et financier transalpin avec une belle carrière, Macron n'est pas rassasié : avant de devenir, à tout juste 30 ans, le banquier de la famille Rothschild, pour laquelle il s'occupe de l'un des plus gros deals récents - l'acquisition par une partie de Nestlé d'une filiale de Pfizer-, le manager prometteur a aussi le temps de se créer un passé de philosophe. A 25 ans, en effet, il se spécialise dans les études de Hegel et de Machiavel. Compte tenu de sa capacité politique, il y a fort à parier que ce dernier l'a surtout pas mal influencé.

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