Partagez

Bpm, course contre la montre pour la nomination du nouveau directeur général

Le CDS se réunit au siège de la banque qui doit aboutir à la nomination du nouveau directeur général d'ici ce soir - Les Amis de la Bpm souhaiteraient Chiesa, l'actuel directeur général, mais Bankitalia s'y oppose - La nomination est nécessaire pour procéder à l'augmentation de capital : le nouveau Cdg doit signer le prospectus et le transmettre à la Consob avant le 31 octobre

Bpm, course contre la montre pour la nomination du nouveau directeur général

Le sommet d'urgence convoqué à Piazzetta Cuccia entre le président du nouveau conseil de surveillance de Bpm Filippo Annunziata, le directeur général Enzo Chiesa et Alberto Nagel, président de Mediobanca (chef de file du consortium de garantie pour l'augmentation de capital de Bpm) vient de se terminer). Pourtant, aucun commentaire n'a filtré des participants : les dirigeants de Piazza Meda se sont désormais dirigés vers le siège du Bpm pour reprendre le CDS qui devrait nommer le CDG d'ici ce soir.

Le point crucial est la nomination du nouveau directeur général dont dépend également le moment de l'augmentation de capital. Dans les intentions de la liste victorieuse des Amis du Bpm, le nouveau directeur général aurait dû être Chiesa lui-même. Mais l'actuel directeur général fait partie de l'ancienne équipe de direction de la banque : il a atteint les plus hautes sphères de la direction en 2008, après le départ de Fabrizio Viola et sa nomination en tandem avec Fiorenzo Dalu, qui a démissionné au printemps 2011. Durant ces trois années, parmi entre autres, son nom était lié au placement au détail du "convertendo" qui lui a déjà coûté une sanction Consob avec Dalu lui-même.

Une continuité que Bankitalia n'aime pas, qui a demandé à plusieurs reprises un nom externe pour le nouveau conseil d'administration : il faut entamer une nouvelle phase de la banque qui implique un professionnalisme venu de l'extérieur. Une décision compréhensible et souhaitable après la polémique sur les "carrières gérées" et l'influence des syndicats internes à la banque. Mais la question du nouveau directeur général est d'autant plus brûlante que la Bpm doit rapidement se remettre sur les rails : il faut, comme diraient les Britanniques, reprendre le chemin des affaires, après les semaines passées à chercher les nouveaux structure du pouvoir (qui a vu l'entrée dans l'actionnariat d'Invesindustrial d'Andrea Bonomi qui devrait présider le Directoire), la pression de la Banque d'Italie, la scission entre les syndicats internes et nationaux, le changement de gouvernance avec le passage à duel et la contestation entre les listes pour le Conseil de Surveillance.

Sur la table, la nécessité de procéder au plus vite à l'augmentation de capital, déjà annoncée avant l'été mais qui, entre les vicissitudes du marché et celles internes à la banque, n'a pas encore démarré (après avoir vu son montant baisser de 1,2 milliard à 800 millions). En fait, le directeur général aurait dû signer le prospectus de l'augmentation lors de sa première réunion et l'envoyer à la Consob pour ensuite fixer définitivement le prix. Le tout d'ici le 31 octobre, lundi prochain, date à laquelle le consortium de garantie expire. Une échéance qui, si elle n'est pas respectée, pourrait conduire la banque à devoir renégocier les conditions de la hausse avec le syndicat de garantie face à une nouvelle dégradation des conditions de marché.

Une option sur la table pour accélérer les choses et ne pas être contraint de renégocier les accords est de placer un nouvel administrateur aux côtés de Chiesa, agréé par la Banque d'Italie, qui pourra partager les pouvoirs, laissant la gestion de l'augmentation de capital à Chiesa. En cas de nouvelle nomination, il est cependant probable que l'opération de recapitalisation dérape : c'est Chiesa qui a en fait préparé le plan industriel et le nouveau directeur général devrait l'examiner et, si nécessaire, le modifier. Jusqu'à hier soir, le top management de Bpm espérait pouvoir dénouer la situation avec un mandat temporaire (jusqu'à la prochaine réunion d'avril) pour Chiesa, une solution qui ne sera cependant pas retenue par la Banque d'Italie. Maintenant, cependant, il faut un nom et vite : Carlo Salvatori, Pietro Modiano et Davide Croff sont sortis des nominations complètes. Le Bpm en Bourse chute de 0,67%, après que l'appel spéculatif des dernières semaines ait soutenu le titre avec même des hausses à deux chiffres.

Passez en revue