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Bcc, compétition de groupe ou entre groupes : le dilemme de la réforme

Les BCC et le risque systémique : dès le XNUMXer janvier prochain, avec l'entrée en vigueur du bail-in européen, les BCC aussi pourront faire défaut pour qu'une véritable concurrence s'installe au profit des consommateurs

Bcc, compétition de groupe ou entre groupes : le dilemme de la réforme

Il y a des expressions qui sont utilisées à plusieurs reprises deviennent de véritables abus métaphoriques, c'est-à-dire qu'elles finissent par trahir leur véritable sens. L'expression « risque systémique » risque d'en devenir une, souvent évoquée de manière inappropriée. Pour les instances internationales de surveillance (BRI, BCE, etc.), le risque systémique est le risque que l'insolvabilité ou la faillite d'un ou plusieurs intermédiaires entraînent des phénomènes d'insolvabilité généralisée ou des défaillances en chaîne d'autres intermédiaires. Le système bancaire et financier fortement interconnecté est exposé aux effets négatifs du risque systémique.

Les effets de contagion et de domino qui déterminent l'instabilité des intermédiaires et des marchés font généralement suite à un choc initial tel que l'éclatement d'une bulle spéculative ou la défaillance d'un grand intermédiaire. Il s'agit donc d'un événement imminent négatif de grands événements destructeurs de l'ordre des choses, aux effets très graves non mesurables a priori sur le bien-être de l'épargnant, qui se manifeste dans les cas les plus extrêmes par la ruée vers les agences bancaires. C'est le monstre à combattre, au nom d'un intérêt général visant à éviter la crise de confiance des déposants, pour la défense duquel se justifient aussi les interventions publiques, c'est-à-dire aux dépens des contribuables. En Europe et dans d'autres pays, les années de crise ont vu des défaillances d'intermédiaires capables d'activer des effets systémiques, voire d'avoir été à l'origine de cette crise.

Voici donc les 130 banques européennes, dont 15 italiennes, qui sont passées sous le contrôle de la BCE, (la soi-disant Union bancaire), qui s'est également chargée de surveiller, au nom du risque systémique, également des systèmes de paiement et des plateformes de règlement tels que Target 2 et Target 2 Securities. On pourrait être plus précis, mais il nous suffit d'en avoir donné l'idée, en rappelant également les responsabilités qui restent à la charge des instances nationales de supervision, désormais dédiées aux banques dites moins importantes et donc non systémiques.

Les banques coopératives de crédit entrent évidemment toutes dans cette catégorie. Eh bien, à partir du 20er janvier prochain, avec l'entrée en vigueur de la législation européenne sur la résolution de crise et les systèmes de garantie des dépôts, il ne sera plus possible d'exclure la liquidation atomistique, même pour ces intermédiaires, précisément en raison de leur non-pertinence systémique. c'est-à-dire la faillite, comme cela se produit habituellement pour toutes les entreprises. Et cela contrairement à ce qui a été systématiquement évité tout au long de ses XNUMX ans d'histoire par le Fonds de Garantie des Déposants.

En cas de déficit en capital, il faudra que cet organisme pourvoie au remboursement des déposants protégés, pour répartir ensuite entre les autres créanciers ce qui, le cas échéant, restera de la liquidation des actifs. S'il n'est pas suffisant, le coût résiduel sera payé non seulement aux actionnaires, mais également aux obligataires et aux déposants disposant de fonds supérieurs à 100.000 XNUMX euros. Le fameux bail in, avec des conséquences qui ne sont pas encore tout à fait claires même parmi les initiés. La pratique lourde et pesante consistant à partager les coûts de la mauvaise gestion entre tous les BCC, au nom de la solidarité coopérative, craignant des risques de réputation et même la propagation de la panique même sur des marchés plus petits devra cesser. Ce qui, comme vous le comprenez, ne peut ni en principe ni en fait être imputable au risque systémique tel que défini ci-dessus et appliqué dans l'Union bancaire.

En vérité, c'est la direction générale de la concurrence de la Commission européenne qui a été la première à ne plus accepter ce type de renflouement, auquel sont soumises les interventions de ce type pour évaluer leur impact sur les principes de la concurrence. Il était catégoriquement impitoyable, les considérant comme des aides d'État. Les tentatives de la Banque d'Italie et du système coopératif de s'opposer à ces résolutions ont jusqu'à présent été vaines, au point que la question a pris une pertinence politique, car se faire dire par l'Europe que nos pratiques équivalaient à des interventions publiques n'est certes pas agréable, mais surtout parce qu'un tel système a déresponsabilisé au fil du temps le top management de la banque, empêchant la formation de solides politiques de prévention. Un exemple concret d'aléa moral dont les coûts ont certainement soustrait d'énormes ressources au renforcement et au développement du mouvement. Et tout cela sans parler des effets sur la concurrence, ceci afin de protéger même sur les plus petits marchés bancaires à l'avantage de l'utilisateur final, en raison du soutien indiscriminé apporté à des intermédiaires inefficaces et donc plus coûteux pour tout le monde. 

CONCURRENCE PAR GROUPE OU ENTRE GROUPES : le dilemme de Hamlet d'une réforme

À ce stade, il semble approprié de revenir sur un thème déjà traité sur FIRSTonline le 21 octobre. C'est-à-dire sur la concurrence qui devrait miraculeusement se développer entre une pluralité de groupes coopératifs paritaires, qui, après les indications publiées par le gouverneur de la Banque d'Italie au siège de l'ACRI, semble désormais distinguer le scénario du (self) en cours réforme du crédit coopératif. Et ce pas tant pour reconfirmer certaines perplexités sur le fonctionnement d'un système dans lequel la multiplicité répondrait d'une part au maintien d'une banque ethnique d'ailleurs divisée entre deux groupements présents dans une même Région comme le Trentin Haut Adige, d'autre part d'autres initiatives volontaires de concentration dont les contours ne sont pas encore connus.

Les principes de concurrence ne sont pas préservés par l'admission de plus de sujets à un appel d'offres dont les règles restent à construire que par la concurrence entre différents projets industriels, aidée par des moyens techniques, financiers et managériaux adéquats, résultat de plans d'investissement complexes et cohérents. De tels projets semblent être complètement absents dans la plupart des univers coopératifs à l'heure actuelle. Pour favoriser la concurrence non pas tant entre agrégations au sein d'un même système que contre des systèmes extérieurs à celui-ci, il est nécessaire de développer et d'intégrer un nouveau métier de banque coopérative et de nouveaux savoir-faire de mise en œuvre.

Malheureusement, les informations actuellement disponibles ne semblent pas répondre à l'une ou l'autre perspective. Surtout, personne n'a jusqu'à présent tenté de démontrer les avantages à verser aux clients du crédit coopératif en termes de prix et de qualité des services bancaires à la suite d'une réforme qui, pour être achevée, est contrainte de scinder le système quant à son unité. Sans préjudice des exceptions entrepreneuriales coopératives démontrables, ce profil semblerait sans doute plus adapté pour faire face aux nombreuses et importantes criticités qui ont conduit à cette phase de transformation nécessaire.

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