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Banques et entreprises, effet Coronavirus : reporter les comptes et les réunions

L'urgence sanitaire perturbe la vie des banques et des entreprises et pousse à des interventions réglementaires qui, compte tenu du caractère exceptionnel de la situation, prévoient le report de la présentation des comptes et de la tenue des assemblées générales

Le système a toujours considéré la tempo comme déterminant des activités industrielles et financières ; attribue un sens juridique au cours relatif, auquel il rattache des obligations d'importance économique. Concrètement, le législateur s'est appuyé sur le calendrier solaire, en le liant à l'obligation de procéder à l'établissement des états financiers (précisément annuels), à la communication d'informations au marché, aux activités de signalisation qui caractérisent l'exercice des activités réservées .

Dans ce contexte, diverses questions sont soulevées en référence aux effets de l'urgence épidémiologique qui affecte notre pays ces jours-ci et à la possibilité de procéder à leur stérilisation. Il s'agit donc de vérifier le lien étroit entre la régulation et les cadences (trimestrielles, semestrielles et annuelles), là où ces dernières peuvent ne pas être en mesure d'étayer une représentation fidèle et correcte des conditions micro et macroéconomiques prévalant dans la réalité italienne pendant l'urgence sanitaire actuelle de Covid-19.

Il ne fait aucun doute qu'une orientation vers la protection de la santé a conduit les administrateurs à faire des choix extraordinaires, qui ne peuvent être représentés par des critères comptables ordinaires, où les opérations de l'entreprise visent à préserver l'institution face à l'évolution incessante de la situation épidémiologique.

A partir de là, deux ordres d'observations juridico-économiques, se rattachant respectivement aux possibilité d'un budget tenant compte d'une période plus longue que l'année civile (et destiné à inclure au moins la période de deux ans 2020 et 2021) et la possibilité qui en résulte de suspendre les évaluations prudentielles des banques sur les profils de risque des entreprises. Il en va de même pour la tenue des assemblées générales ordinaires des sociétés précitées.

Tout d'abord, face à la nécessité de aliéner les citoyens e ralentir les échanges, un ralentissement général de l'économie apparaît possible, causé par une multiplicité de facteurs, tous étrangers à la sphère d'incidence d'un même entrepreneur. Face à une telle réalité, il semble peu pertinent de dresser un bilan de ces 'mois de lutte' (et donc du budget annuel 2020), ainsi que de demander aux banques d'évaluer les entreprises en cette période de ' faible interaction sociale ». Il n'apparaît pas difficile d'émettre l'hypothèse que - déjà à l'occasion des rapports prévus le 31 mars 2020 - il y aura de nombreuses entreprises (autres que celles classées comme non performantes) pour lesquelles la banque pourra évaluer improbable, sans recours à des actions telles que l'exécution des garanties, la régularité des obligations.

Malheureusement, face à la réalité d'aujourd'hui, il n'apparaît en aucune manière utile pour les banques de détecter et de signaler comme détériorée la relation avec un entrepreneur qui se retrouve à évoluer dans un milieu social affecté par de lourds conditionnements d'origine sanitaire. Ce qu'il faut noter cependant, c'est la crise du microsystème dans lequel il s'insère, du fait d'éléments diversement combinés, dont la rentabilité est compromise par la pathologie et les conditions sociales.

Cependant, ce n'est pas le cas.

Cela fait donc l'introduction immédiate de filtres réglementaires capables de stériliser les effets négatifs des événements sociaux actuels est nécessaire. Alternativement, ce qui semble approprié est le simple suspension des sondages (à des fins de surveillance) ou plutôt, des effets prudentiels de telles enquêtes. Il va sans dire que d'autres solutions peuvent avoir les mêmes effets, c'est-à-dire la sauvegarde de l'équilibre prudentiel des établissements de crédit, où les effets négatifs de la déclaration des entreprises non performantes tombées dans des blocs d'urgence apparaissent évidents et procycliques.

D'un autre point de vue, les administrateurs de sociétés sont confrontés à la responsabilité de trouver un point de équilibre entre le risque de contagion et le droit de participer aux réunions de l'entreprise, où la protection de la santé est imposée par des principes constitutionnels d'une valeur absolue et incontestée. Il s'agit d'une condition qui ne peut être laissée à la discrétion des administrateurs individuels (comme les alternatives susmentionnées concernant la préparation des états financiers et le reporting prudentiel des prêts non performants). A cet égard, le choix entre un renvoi des réunions et des solutions alternatives permettant la tenue de ces dernières qui ne prévoient pas d'interaction biologique entre les participants (à l'aide de solutions télématiques) est pertinent.

En d'autres termes, dans le sillage d'un dépassement progressif de l'approche défensive traditionnelle des problèmes de protection de la personnalité, la préparation des états financiers et la tenue des réunions ne peuvent être conçues comme des affaires essentiellement privées, à gérer et à traiter selon la logique ordinaire du droit civil. Il en est de même pour la détection des risques par les banques.

Donc, une intervention réglementaire semble nécessaire pour éviter une situation de impasse et, en même temps, assurer l'effectivité des protections (de la santé, de l'économie, de l'épargne), par une action positive de l'État qui favorise la combinaison de mécanismes publics et privés qui dépassent le cadre réglementaire actuel et permettent pour atténuer les effets négatifs de l'époque dans laquelle nous vivons.

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