Le Ministre de la Culture, Alexandre GiuliLors d'une conférence de presse tenue dans la salle Spadolini du Collegio Romano, le président de la Commission de la culture a présenté le choix de l'exécutif d'introduire un taux de TVA réduit de 5 % – le plus bas de l'Union européenne – sur les ventes nationales d'objets d'art réalisées par des personnes autres que l'auteur, ses héritiers ou légataires. Étaient également présents les présidents des commissions de la culture de la Chambre des députés et du Sénat de la République. Federico Mollicone e Roberto Martí, et le chef du groupe des Frères d'Italie à la Commission de la culture de la Chambre, Alessandro Amorese.
"Lors du Conseil des ministres d'aujourd'hui, nous avons introduit le taux réduit de TVA pour la vente d'œuvres d'art, une mesure attendue depuis longtemps par les acteurs du secteur et qui est enfin une réalité. Avec cette décision, le gouvernement met fin à une anomalie qui nous rendait moins attractifs par rapport à d'autres pays européens, où des régimes fiscaux avantageux existent déjà. Dès aujourd'hui, nous pouvons à nouveau rivaliser sur un pied d'égalité, offrant de nouvelles opportunités aux galeristes, antiquaires, artistes, restaurateurs, transporteurs et chercheurs. Cette mesure renforce l'ensemble de l'écosystème artistique, l'un des piliers les plus essentiels de notre identité culturelle." Alessandro Giuli
Selon un récent rapport de Nomisma, le marché de l'art italien a en effet souffert jusqu'à présent d'un système fiscal grevé par le taux de TVA le plus élevé au niveau de l'UE, subissant la concurrence d'autres pays européens, comme la France et l'Allemagne, où un régime de TVA réduit pour le secteur a été introduit depuis le 1er janvier 2025 - avec des taux fixés respectivement à 5,5% et 7% - autorisé par la législation européenne entrée en vigueur avec la directive 542/2022, qui vise à mettre de l'ordre dans la disparité de traitement fiscal de la vente et de l'achat d'objets d'art et d'antiquités.
Un taux qui pourrait faire augmenter l'ensemble du secteur artistique
La réduction de la TVA – toujours selon Nomisma – pourrait entraîner une croissance du chiffre d'affaires du secteur pouvant atteindre 1,5 milliard d'euros sur trois ans, avec un impact économique global estimé à 4,2 milliards d'euros. À l'inverse, en maintenant le taux à 22 %, le secteur risquait de perdre jusqu'à 28 % de son chiffre d'affaires, avec des pics de -50 % pour les petites galeries et des répercussions potentielles pour tous les professionnels concernés : antiquaires, galeristes, maisons de ventes, collectionneurs, restaurateurs, transporteurs spécialisés, artisans, assureurs et artistes.
Source : Ministère de la Culture