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Tasi aboli et nouvel Imu 2020 : voici ce qui change

L'article 95 de la manœuvre élaborée par le gouvernement prévoit l'unification de Tasi et Imu en 2020 - La réforme a des recettes inchangées, mais quelqu'un risque de payer plus : voici ce qu'il faut savoir

La suppression de la Tasi 2020 se profile à l'horizon : l'an prochain, seule l'IMU sera versée sur les biens autres que la résidence principale, qui cependant deviendront plus lourdes. C'est du moins le plan du gouvernement, qui a inscrit l'unification des deux impôts sur la maison dans le projet de manœuvre envoyé au Parlement, à l'article 95. Évidemment, la Chambre et le Sénat peuvent apporter des modifications à la loi, et en effet il est probable qu'ils le fassent, compte tenu de l'importance de la question d'un point de vue électoral.

Le gouvernement assure que les propriétaires ne paieront pas plus que par le passé, car la réforme des recettes est inchangée. A y regarder de plus près, cette affirmation est cependant vraie dans la majorité des cas, mais pas dans tous : des recettes inchangées ne garantissent en effet pas que la répartition de la pression fiscale restera la même.

ABOLITION FISCALE ET NOUVEL IMU 2020 : COMMENT LES TAUX CHANGENT

Passons aux chiffres. Jusqu'à fin 2019, les instructions du ministère de l'Économie sont valables, selon lesquelles "la somme des taux du Tasi et de l'Imu pour chaque type de bien ne doit pas être supérieure au taux maximum autorisé par la loi de l'État pour l'Imu au 31 décembre 2013 », soit 6 pour mille (soit 0,6 %) sur la résidence principale de standing et 10,6 pour mille (= 1,06 %) sur les autres biens. Toutefois, il est permis de retenir toute surtaxe Tasi de 0,8 pour mille, à condition qu'elle ait été introduite en 2015. Dans de nombreuses villes, la limite maximale de la somme des deux taux passe ainsi à 11,4 pour mille. Le voici : après la suppression de la Tasi, 11,4 pour mille deviendrait le taux maximum de la nouvelle Imu, qui à cette époque se transformerait en réalité en une taxe municipale unique. Calculatrice en main, pour de nombreux contribuables rien ne changerait, étant donné que Tasi et Imu ont toujours eu la même assiette fiscale.

Mais dans les Communes où la hausse du Tasi de 0,8 pour mille n'avait pas été lancée en 2015 et n'était donc plus possible ? La barre montera-t-elle à 11,4 pour mille pour eux aussi ? Encore faut-il clarifier ce passage.

Quant aux Communes qui n'ont pas encore augmenté la taxe sur la maison au niveau maximum, elles pourront choisir de le faire en 2020, mais elles pourraient aussi l'avoir avec le système binaire Imu-Tasi, étant donné que le gel des taux a été annulé l'an dernier par le gouvernement jaune-vert.

À l'inverse, les administrations qui exigent déjà le plus de leurs citoyens (comme Rome, Milan, Florence et Bologne) continueront d'avoir les mains liées.

NEW IMU 2020 : CE QUI CHANGE POUR LA RÉSIDENCE PRINCIPALE

Sur les quelques maisons principales pour lesquelles le paiement de l'Imu est exigé (villas, demeures historiques et demeures seigneuriales : catégories cadastrales A/1, A/8 et A/9) le taux ordinaire passe de 4 à 5 pour mille, mais les Communes pourra l'augmenter ou le diminuer jusqu'à un point de pourcentage, puis il pourra revenir à 4 ou monter jusqu'à 6 pour mille. Nous vous rappelons que par résidence principale, nous entendons la propriété où vous avez votre résidence enregistrée et où vous résidez habituellement (sur le plan fiscal, il s'agit d'une notion différente de celle d'une résidence principale).

NOUVEL IMU 2020 : CE QUI CHANGE POUR LES LOCATIONS ET LES PRÊTS GRATUITS

La pire nouvelle pour les propriétaires concerne cependant les loyers et les prêts gratuits. Jusqu'à présent le locataire (locataire ou emprunteur) devait payer une part entre 10 et 30% de la Tasi (au gré de la Municipalité), mais désormais cette tranche passe aussi sur les épaules du propriétaire, qui a toujours été responsable de 100 % de l'imu.

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