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Prometeia : « 5 ans pour revenir aux niveaux d'avant Covid »

Selon les prévisions de Prometeia, en 2020, le PIB chutera de 10,1 %, tandis que le ratio déficit/PIB bondira à 11 % - "Pire récession jamais enregistrée en temps de paix, ce n'est qu'en 2025 que le PIB pourra revenir aux niveaux d'avant Covid ”

Prometeia : « 5 ans pour revenir aux niveaux d'avant Covid »

Après l' révision à la baisse des estimations du PIB 2020 également menée par la Commission européenne Prometeia dégrade ses prévisions pour le produit intérieur brut italien, qui cette année devrait se contracter de 10,1 %, avant de rebondir en 2021, avec une croissance de 5,9 %. Mi-mai, le cabinet de conseil tablait sur une baisse du PIB de -8,5%. De plus, selon Prometeia, pour revenir aux niveaux pré-Covid il faudra attendre 2025. Bref, pas de reprise en V, mais une reprise lente qui risque de coûter cher en termes économiques, sociaux et d'emploi.

Vouloir faire un brief résumé des prévisions pour 2020 : les -10,1% de Prometeia sont rejoints par les -11,2% de la Commission européenne. Selon l'OCDE, en cas d'arrivée d'une deuxième vague d'infections, le PIB pourrait chuter de 14%, si au contraire la situation reste sous contrôle, la baisse sera de 11,3% (rebond entre +5,3% et +7,7% en 2021). A la mi-mai Confindustria a pris la parole au lieu d'une contraction du PIB de -9,6 % en 2020, alors que estimation inscrite par le gouvernement dans la Def (-8 %)e celle calculée par le FMI (-9,1%) sont à ce stade les plus "optimistes". Enfin, Bankitalia, dans ses considérations finales, a supposé un -9% dans le scénario de base et un -13% dans le plus pessimiste. Non seulement cela, selon Palazzo Koch, si le gouvernement est contraint d'imposer un nouveau verrouillage, plus d'une famille italienne sur deux (55%) risquera glisser sous le seuil de pauvreté.

Revenant à Prometeia, en plus des prévisions de PIB, le cabinet de conseil a également ajusté celles sur le fleuvedéficit de cotisations/PIB, qui selon les estimations s'établira à 11%, et sur dette/PIB, attendu à 159%. La relance budgétaire pour cette année est estimée à environ 5 points de pourcentage du PIB, mais "elle ne semble pas suffisante pour relancer de manière décisive la consommation et l'investissement".

"La pire récession jamais enregistrée en temps de paix - écrit Prometeia - sera suivie d'un rebond l'année prochaine, car toutes les activités économiques (y compris le tourisme et les loisirs) pourront retrouver des niveaux de fonctionnement normaux et, avec elles, l'emploi et les revenus des opérateurs les plus touchés ». L'entreprise exprime un avis partiellement positif sur les mesures politiques mises en place, les jugeant « opportunes, larges et innovantes », capables d'aider « à contenir les coûts de cette crise », mais insuffisantes pour « empêcher le déclin en 2020 » ou « soutenir ultérieurement sont liés". "Prometeia prédit que ce n'est qu'en 2025 que le PIB pourra revenir aux niveaux d'avant Covid". lit le rapport.

Parallèlement, le niveau d'activité économique restera inférieur à son niveau d'avant la crise, avec moins d'emplois, une épargne des ménages plus élevée et une dette des entreprises plus élevée. 

En ce qui concerne les politiques européennes, selon Prometeia, l'Italie choisira éventuellement d'utiliser le Mes, tandis que les États membres pourront s'accorder sur le Fonds de relance, allouant "650 milliards d'euros au total à mettre à disposition pour soutenir les économies en phase de redémarrage : 350 milliards en subventions non remboursables et 300 en prêts". L'Italie pourrait s'avérer le plus grand bénéficiaire de ces fonds, recevant 18,8 % du total : 122,2 milliards entre dons et prêts. 

Le rapport Prometeia conclut les estimations du PIB pour la zone euro (-8,1%) et le monde (-5,2%). Surtout, les prévisions pour la Chine (PIB 2020 : +0,6 %) et les États-Unis (PIB 2020 : -5,7 %) se démarquent. "En Europe, en Chine et aux Etats-Unis, la pandémie fait toujours peur, mais la situation sanitaire la plus alarmante se situe dans les pays émergents", explique l'entreprise.

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