Côté folklore, chaque fois que le Parlement traite de la manœuvre économique, la pluie d'amendements au texte de la loi de finances du Gouvernement fait toujours l'actualité : cette année 6 sont déjà arrivés dans l'hémicycle, soit moins que l'an dernier. Il y en a pour tous les goûts : de la taxe inédite de 100 euros sur la truffe au Singe social, de la taxe web à la suppression des rentes parlementaires. On le sait, les élections qui approchent font monter les promesses, malgré l'équilibre des finances publiques.
Mais parmi les nombreux changements que la Chambre tente d'introduire dans la manœuvre avant son retour au Sénat, se détache la tentative de coup d'État à l'INPS, organisée par le président de la Commission du travail, Cesare Damiano, ancien syndicaliste de la Fiom-Cgil et ancien ministre du Travail, qui jeudi il a mis le gouvernement en minorité et voudrait ramener les représentants des syndicats à la tête de la plus grande institution de sécurité sociale, comme elle l'était autrefois.
Si l'opération aboutit, l'actuel président de l'INPS, l'économiste bocconien Tito Boeri, sera évincé prématurément pour laisser place à un conseil stratégique et de surveillance composé de 15 membres, un nommé par le gouvernement et le reste réparti quelque part entre les représentants des travailleurs ' les syndicats et les représentants des organisations professionnelles. Avec de nombreuses félicitations à l'efficacité et à la transparence de l'INPS que Boeri, bien que s'emmêlant dans des positions sur la sécurité sociale souvent éloignées de son rôle, a tenté avec ténacité d'introduire. Le même sort est prévu pour l'Inail.
Le recul vers les pratiques consociatives et de lotissement à l'INPS et à l'Inail est évident et ce n'est pas un hasard si le Gouvernement, s'appuyant sur une question réglementaire, s'est prononcé contre l'amendement conçu par Damiano (anti-Renziano Pd) et soutenu par les anciens députés du commerce syndicalistes, issus des grillini, issus de formations d'extrême gauche mais aussi soutenus par Forza Italia et tous les autres groupes, témoignant du fait que la démagogie électorale ne connaît pas de couleur.
Désormais, la parole revient à la commission budgétaire de la Chambre qui évaluera mardi, comme pour la suppression des rentes et autres, si l'amendement anti-Boeri est compatible avec la loi de finances ou s'il est irrecevable. Ensuite, ce sera au Sénat. Mais la rancoeur envers les techniciens indépendants de Boeri et l'angoisse de la subdivision n'abandonneront pas si facilement.
Sur l'efficacité de l'INPS dans les deux derniers il n'y aurait pas d'objection. Sur l'indépendance de votre journal… on verra