Vodafone ambitionne de gérer 24% du marché mondial des télécommunications et, pour y parvenir, il va mettre en place un plan d'investissement grandiose : environ 31 milliards de dollars sur trois ans. C'est ce qu'a annoncé le PDG du géant britannique, Vittorio Colao, dans une interview à CNBC.
"Si des opportunités d'expansion se présentent, pour devenir une sorte d'Unilever des télécommunications, dans lequel les services mobiles, de divertissement et d'affaires peuvent être combinés - a déclaré Colao -, nous essaierons certainement de les exploiter".
Quant aux rumeurs d'une offre de Vodafone pour reprendre Ono, le plus grand câblo-opérateur d'Espagne, le dirigeant évite d'en dire trop : « Je ne confirmerai rien en détail, mais je ne nie pas que nous pourrions être aussi intéressés dans les marchés émergents comme matures, où des opportunités pourraient se présenter pour consolider notre position ».
Vodafone est actuellement le deuxième opérateur mobile au monde et devrait finaliser d'ici fin février le maxi-transfert à l'opérateur américain Verizon de sa participation de 45% dans la joint-venture que les deux sociétés avaient créée aux Etats-Unis. La valeur de l'opération est de 130 milliards de dollars.
Quant aux activités dans les pays émergents, Colao s'est dit optimiste, malgré les inquiétudes liées à la récente pression sur les devises de ces marchés. Le PDG rappelle notamment à ceux qui lui reprochent de ne pas avoir choisi de céder les actifs en Inde que le marché indien de la téléphonie mobile est devenu le deuxième plus important pour Vodafone.
« Nous devons opérer dans une perspective à long terme – a déclaré Colao -. Il n'y a pas assez d'infrastructures fixes en Inde, les entreprises doivent donc s'attaquer aux affaires. Nous prendrons tous les aspects en considération, mais je suis convaincu que nous sommes actuellement positionnés sur les bons marchés émergents ».
