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Carmignac, voici les stratégies pour clôturer 2012

Les investissements de la société de gestion ont été renforcés sur les valeurs défensives qui représentent désormais 14,7% de l'actif – Les investissements dans les mines d'or ont été portés à 13,1% du portefeuille.

Carmignac, voici les stratégies pour clôturer 2012

L'activisme de la BCE et de la FED : fort impact sur les marchés

Au cours du troisième trimestre 2012, la BCE a décidé de traiter avec détermination la question du risque systémique en Europe. Les conséquences de la position courageuse de Mario Draghi sont considérables. En déclarant son intention d'acheter la dette souveraine des pays en difficulté pour des montants illimités, à condition que ces pays adoptent des programmes crédibles pour assainir leurs finances publiques et améliorer leur compétitivité, la BCE assume le rôle de prêteur en dernier ressort. La contraction de l'activité des pays qui s'engagent à réduire leurs déficits publics et à adopter des réformes structurelles peut désormais être financée par les marchés, rassurés par l'existence de ce soutien potentiellement illimité. Aux mesures annoncées par la BCE se sont ajoutées, aux Etats-Unis, un nouvel assouplissement monétaire ("QE3") d'une agressivité sans précédent. Aucun montant global n'a été indiqué pour ce soutien aux marchés de la dette, ni une durée précise. Il était simplement précisé que 40 milliards de dollars de prêts hypothécaires, soit un peu plus de la moitié du montant mensuel des émissions nettes sur l'ensemble du marché hypothécaire et des obligations d'État, seraient achetés chaque mois et que la situation serait réévaluée en fonction de l'évolution de la main-d'œuvre. marché. Ainsi, les interventions décisives entreprises par la BCE début août et par la FED début septembre contribuent à l'assouplissement monétaire mondial.

Cependant, le contexte macroéconomique en Europe reste préoccupant

Conformément au mécanisme de sauvetage annoncé par la BCE et à condition qu'ils soient déterminés à entreprendre des réformes profondes, les pays européens en difficulté retrouvent des marges de manœuvre dans la gestion des finances publiques. Les pressions récessionnistes en Europe pourraient ainsi être atténuées, d'autant plus que le Fonds monétaire international appelle à la mise en œuvre de plans de réforme plus modérés. La position décisive prise par Mario Draghi pour conjurer le risque d'implosion de l'euro est d'une importance considérable car elle suggère une réduction substantielle de la prime de risque qui freine les investissements financiers et industriels. Cependant, les fondamentaux économiques de la zone euro restent erronés.

Aux États-Unis, les entreprises souffrent de l'incertitude liée au "fiscal cliff", mais la Fed est déterminée à soutenir l'économie

Contrairement à ce qui s'est passé précédemment, le QE3 intervient lorsque la croissance de l'économie américaine semble se stabiliser à un rythme proche de 2% et que les indicateurs avancés, faibles au deuxième trimestre, montrent des signes de reprise. La garantie de maintenir une politique accommodante renforce la demande intérieure en créant un effet richesse pour les ménages, encouragé par la revalorisation de leurs actifs immobiliers et financiers, à un moment où les revenus réels enregistrent une légère hausse (+1,75%). Cette mesure présente un autre avantage par rapport aux politiques d'assouplissement précédentes, puisqu'elle ne devrait pas conduire à une hausse des prix des matières premières, étant donné que la croissance plus modérée des pays émergents freine leur appréciation. L'objectif principal du QE3 est de réduire le risque de « falaise budgétaire » en assurant aux ménages et aux entreprises que toutes les liquidités nécessaires seront fournies si des augmentations d'impôts et des réductions des dépenses publiques sont introduites le 10 janvier, en cas d'absence d'accord entre le président Obama et le Congrès. Cette réassurance est importante compte tenu des éventuels effets récessifs qu'entraînerait l'application automatique d'une réduction du déficit budgétaire de 3% du PIB.

L'univers émergent semble encourageant

La Chine, malgré une phase de transition des pouvoirs au sommet de l'État, fait preuve d'une proactivité inspirée dans la gestion de l'activité économique, utilisant l'effet stabilisateur de l'investissement public pour maintenir la croissance à un niveau proche de 7 %. Le rééquilibrage en faveur d'une consommation de plus en plus dynamique (+14%) se poursuit, tandis que l'inflation est désormais maîtrisée, notamment sur le marché immobilier. En Inde, la situation politique s'est nettement débloquée en septembre. Les intentions de réforme récemment exprimées permettent un accès plus large pour les entreprises étrangères dans certains secteurs importants de l'économie indienne et pour les investisseurs internationaux dans le secteur de la dette locale. Cette évolution devrait conduire à un flux continu d'investissements étrangers vers l'Inde, qui est favorable aux actifs et à la roupie. Enfin, les banques centrales des principaux pays émergents agissent. Dans les premiers jours d'octobre, celles du Brésil et de Corée ont suivi l'exemple des banques centrales des pays développés, adoptant un activisme propice à la croissance. Le faible niveau d'inflation rend possibles ces décisions qui créent un environnement favorable à l'endettement en monnaie locale, tandis que la volonté de modérer l'appréciation des devises face à un dollar faible conduit à des politiques monétaires plus accommodantes dans cet univers.

L'environnement actuel est caractérisé par un antagonisme entre une liquidité abondante et des perspectives macroéconomiques mondiales moroses

L'activisme de Mario Draghi et de Ben Bernanke a grandement amélioré les perspectives des marchés actions. La zone euro dispose désormais d'une BCE prête à jouer le rôle de prêteur en dernier ressort. Cet événement, que nous espérions, est le plus important de ces derniers mois car il évacue vigoureusement le risque systémique dans la zone euro. La prime de risque des marchés actions est ainsi appelée à diminuer progressivement. Ces effets positifs ne font cependant pas oublier l'impact que les fortes pressions récessives induites par la réduction de l'effet de levier actuel ont sur la capacité des entreprises à produire des bénéfices.

Nous avons opté pour un positionnement tactique offensif à partir du mois d'août

Dans un contexte où la décision de la BCE a eu un impact significatif sur la réduction du risque systémique et où l'abondance de la liquidité mondiale reste d'actualité, notre gestion globale a adopté un positionnement offensif depuis le milieu de l'été, caractérisé par des taux d'exposition actions maintenus à des niveaux élevés. Cependant, nous restons particulièrement attentifs aux évolutions macroéconomiques qui pourraient nous amener à revoir ce positionnement.

Nous avons vendu des positions sur des banques chinoises au profit d'une sélection de banques européennes

Le portefeuille de Carmignac Investissement a connu une évolution importante : les banques chinoises ont fait l'objet d'un arbitrage au profit d'une sélection de banques européennes, qui représentaient 5% des actifs du fonds à fin octobre. Les premiers ont été liquidés lorsqu'il est devenu évident que le développement de leur activité de crédit pénaliserait les marges. Ces derniers ont été acquis lorsque le risque systémique européen a été écarté grâce aux initiatives de Mario Draghi. Dans ce contexte, la thématique de l'amélioration du niveau de vie dans les pays émergents a été réduite de 5 %, passant de 43,3 % à 38,4 % du portefeuille de Carmignac Investissement.

Les stocks défensifs ont été renforcés

Nos investissements en valeurs défensives ont été renforcés et représentent 14,7% de l'actif. Les investissements dans les mines d'or ont été augmentés à 13,1% du portefeuille, principalement en raison d'un effet de valorisation et également grâce au renforcement de notre position dans Eldorado Gold en Turquie. La thématique de l'innovation a été privilégiée (8,6% des actifs), tandis que les ressources naturelles ont été légèrement réduites (19,6%)

Les positions en obligations d'entreprises ont augmenté à 26% des actifs de Carmignac Patrimoine.

Nous avons augmenté nos positions en obligations d'entreprises, l'intervention simultanée de la BCE et de la FED ayant doublement profité aux stratégies de portage, d'une part améliorant la visibilité sur l'activité mondiale et d'autre part réduisant significativement l'offre d'obligations sur le marché américain. Sur la base de nos perspectives globalement positives sur les obligations d'entreprises, nous avons concentré nos achats sur le secteur financier européen fortement décoté. Cependant, nos réserves sur ce secteur ne se sont pas totalement dissipées. Nous avons donc concentré les acquisitions sur les maturités concernées par les interventions de la Banque Centrale Européenne. Nous sommes donc exposés aux obligations bancaires espagnoles et italiennes de maturité inférieure à 3 ans, émises par les institutions les plus solides et principalement sous forme de dette senior bien notée. Ces positions représentent près de 6% des actifs de Carmignac Patrimoine.

Le segment des obligations d'État des pays développés a légèrement augmenté

ILe segment des obligations d'État des pays développés a légèrement augmenté, passant de 11,6 % à 14,7 % des actifs. Les obligations d'État sont restées globalement stables au cours du troisième trimestre, malgré la forte diminution du risque systémique. Nous avons pris des profits sur les obligations d'Etat allemandes et opté désormais pour une gestion plus tactique. Au lieu de cela, nous conservons 14 % de bons du Trésor américain.

Les investissements en obligations d'État des pays émergents ont été renforcés

La part des emprunts d'Etat des pays émergents a légèrement augmenté, passant de 3,1% à 4,3%. Le ralentissement économique a également des effets sur les économies émergentes, conduisant à des politiques de taux d'intérêt plus accommodantes. Selon les pays, nous avons adopté un positionnement différencié sur la courbe des taux selon le cycle de politique monétaire. Le risque de change lié à ces positions était couvert contre l'euro.

Nous avons rééquilibré l'exposition en faveur de l'euro, tout en maintenant la composante dollar du portefeuille

L'exposition à l'euro a été augmentée, sur la base de la stratégie liée à la réduction du risque européen, mais aussi compte tenu de l'agressivité de la politique monétaire américaine et de son effet sur le dollar. Bien qu'en forte baisse, nous maintenons une exposition importante au dollar car il équilibre le risque du portefeuille contre une exposition maximisée aux actions tout en incluant une allocation sectorielle en faveur des valeurs de croissance ainsi qu'une sélection de banques européennes.

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