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Brexit : où en sommes-nous ? Voici les dernières nouvelles

Avec moins de 3 mois avant la date d'échéance, les choses sont plus emmêlées que jamais - Voici un résumé de ce qui se passe

Brexit : où en sommes-nous ? Voici les dernières nouvelles

Moins de 3 mois avant le Brexit et tout, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, semble encore être en haute mer. 

APPEL TÉLÉPHONIQUE DE JUNCKER-JOHNSON

En fin d'après-midi d'aujourd'hui, le 27 août, il y aura encore une autre tentative pour débloquer une impasse de plusieurs mois et éviter le pire scénario, mais désormais de plus en plus probable, celui d'une sortie sans accord. En effet, en quelques heures, le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, Premier ministre britannique Boris Johnson, s'entretiendra au téléphone afin d'engager un "dialogue constructif" sur le Brexit. C'est ce qu'a annoncé la porte-parole de l'UE, Mina Andreeva, soulignant que "c'est la deuxième fois que les deux dirigeants ont l'occasion de se parler". 

"Nous sommes prêts à engager un dialogue constructif avec le Royaume-Uni sur toute proposition concrète compatible avec l'accord de retrait. C'est dans cet esprit constructif et engagé que se déroulera l'appel téléphonique de cet après-midi », a-t-il ajouté. Andreeva a également confirmé que demain le sherpa britannique, David Frost, sera à Bruxelles pour des réunions avec la Brexit Task Force.

L'ACTUALITÉ DU G7

En mots donc, la volonté de trouver une solution qui évite le No deal semble exister des deux côtés. En fait, tout est encore en haute mer. Lors de la réunion du G7 à Biarritz, en France, la tension est remontée à la suite des propos prononcés par le Premier ministre britannique : « Soyons clairs, je pense qu'en ce moment il y a une chance raisonnable que nous parvenions à un accord», a déclaré Johnson, se disant « optimiste », mais, a-t-il poursuivi, « si nous sortons sans accord, il est certainement vrai que les 39 milliards de livres (le Royaume-Uni devrait payer l'UE pour le déversement, éd.) ne sont plus, à proprement parler, dues. Il y aura des sommes très substantielles disponibles pour notre pays à consacrer à nos priorités. Ce n'est pas une menace. C'est un simple fait."

Officiellement, Bruxelles n'a pas commenté la déclaration, mais une source de l'UE a répondu en déclarant que si Londres décide de ne pas honorer les termes de l'accord de divorce signé par Theresa May toute tentative d'accord commercial entre le pays et l'Union européenne sera bloquée.

NOUVELLES DE LONDRES

Air lourd aussi à Londres où selon une indiscrétion publiée par l'hebdomadaire L'observateur, Johnson aurait demandé au procureur général Geoffrey Cox un avis juridique sur le possibilité de fermer le Parlement britannique pendant 5 semaines, du 9 septembre au 14 octobre. Une démarche qui aurait un double objectif : d'une part empêcher les députés de voter sur une éventuelle motion de censure au Premier ministre, d'autre part s'assurer qu'ils ne pourront pas s'opposer à l'éventuel no deal avec de nouvelles lois et motions. 

Toutefois, la décision pourrait être annulée par un tribunal, à la suite d'une requête présentée par des citoyens et des parlementaires. 

En attendant, le travail de l'opposition se poursuit. Le leader travailliste Jeremy Corbyn a rencontré aujourd'hui les dirigeants des autres partis d'opposition afin de développer une stratégie commune contre la possibilité d'une sortie sans accord. Au cours de la réunion, le numéro un du Parti travailliste a soutenu la nécessité de faire avancer un plan partagé qui permette à l'opposition d'utiliser tous les outils juridiques nécessaires pour conjurer l'hypothèse dure du Brexit. En parallèle Corbyn a rassuré que, pour le moment, son parti il ne déposera pas de motion de censure contre Johnson lui laissant le temps de travailler à une entente avec le Syndicat. 

Rappelons que la semaine dernière, Corbyn a annoncé son intention de solliciter la défiance du Premier ministre afin de mettre en place un gouvernement travailliste intérimaire qui demanderait à l'UE une nouvelle prolongation du délai du Brexit et proposerait un nouveau référendum et des élections anticipées.

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