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Alphabet et Amazon, des profits fulgurants. A Milan, attention à Atlantia et Cnh

Les comptes record des géants de l'internet compensent la croissance modeste du PIB américain au premier trimestre - Glissement de terrain pétrolier - Atlantia cède 12,5% d'Autostrade et Abertis vise - CNH : pour Mediobanca c'est "BuY" - Intesa va débourser 50 milliards de crédit en 2017 – Generali se concentre sur la gestion d'actifs

Alphabet et Amazon, des profits fulgurants. A Milan, attention à Atlantia et Cnh

Les données sur la croissance du PIB américain au premier trimestre, publiées en début d'après-midi, ne devraient pas égayer la fête des cent premiers jours de Trump à la Maison Blanche. Les prévisions parlent d'un maigre +0,2-0,4%, soit une augmentation de moins de 1% sur une base annuelle. Ce n'est pas un drame si l'on tient compte des facteurs saisonniers, mais c'est tout de même un coup dur pour les espoirs du président d'atteindre +4% en fin d'année. Pour autant, l'activisme plus frénétique que d'habitude de Trump s'explique, puisqu'il a d'abord annoncé la dénonciation du traité ALENA puis a retiré la décision quelques heures plus tard.

Aujourd'hui le programme, après l'annonce « historique » de la réforme fiscale (pour l'instant une petite page illustrée dans une conférence de presse qui a duré moins d'une demi-heure) prévoit la relance de la réforme de la santé, mais un mouvement dans ce sens pourrait pousser les démocrates à bloquer l'approbation du budget fédéral, qui doit être lancé aujourd'hui, sous peine de risque de black-out dans l'appareil administratif.

Wall Street, désormais habituée, n'accordait que peu d'attention aux girations du président. En fait, l'attention a été absorbée par la « Tech's big earnings night », c'est-à-dire par la pluie de records plu avec la présentation des comptes d'Alphabet et d'Amazon devant Comcast et Pay Pal (tous deux en tête), pour ne pas oublier les brillants résultats d'Intel et de Microsoft.

Les sociétés de l'ancien Google et de Jeff Bezos ont toutes deux réalisé des augmentations post-échange de plus de 4% sur la vague de comptes stellaires. Alphabet progresse de 4,5% grâce à la hausse du chiffre d'affaires de Google : +18,8%, à 21.41 milliards au premier trimestre. Même Amazon (+4,1%) a largement dépassé les estimations de chiffre d'affaires faites par les analystes à 35,7 milliards et a présenté des guidances positives pour le deuxième trimestre.

Sous l'impulsion des champions de la technologie qui, en rapatriant les profits, pourraient prêter main forte à la réforme fiscale de Trump, le Nasdaq (+0,39%) a établi un nouveau record à 6.048 points. Le Dow Jones (+94%) et le S&P 0,03 (+500%) ont été beaucoup moins vifs, freinés par la baisse du pétrole brut.

GLISSEMENT DE TERRAIN D'HUILE : TENARIS -5,5%

En effet, le pétrole est en baisse avec le Brent perdant 2,3%, à 50,6 dollars le baril. Wti à 8,97 $. L'Iran et l'Irak réfléchissent à l'opportunité d'augmenter leur production malgré l'accord de réduction de l'OPEP signé il y a quelques mois. L'ensemble du secteur Oil & Gas s'est affaibli. En baisse chez Piazza Affari Eni (-1,5%) et Saipem (-2,8%). Tenaris s'enfonce (-5,5%), malgré les bonnes données du premier trimestre.

L'indice Nikkei commence à clôturer en baisse de 0,3 %, mais la semaine se termine en hausse de 3,2 %. Hong Kong -0,4% (+2,2% par semaine), Shanghai -0,6%. Séoul marque une baisse de 0,2%, mais en début de séance elle avait atteint les niveaux les plus élevés des six dernières années.

MILAN FREINE MAIS RESTE AU-DESSUS DES 20 MILLE POINTS

Cette fois, il n'y a pas eu d'effet Dragons. La réunion du directoire de la BCE n'a pas réservé de nouvelles. Et c'est ainsi que les listes du Vieux Continent, dénuées d'idées, ont rebroussé chemin après le ralentissement des banques. Pendant ce temps, la guerre froide autour du Brexit prend de l'ampleur. Le Financial Times écrit que l'UE se prépare à accueillir "une Irlande unie", en supposant la séparation de l'Ulster du Royaume-Uni.

La faiblesse du crédit a favorisé la baisse de Piazza Affari, la plus dépendante du secteur bancaire. Mais aussi la liste de prix qui a le plus augmenté la semaine dernière. Milan clôture la séance en baisse de 1,1%, à 20.597 0,3 points. Les autres places européennes ont fait mieux : la Bourse de Paris a baissé de 0,2 %, Francfort -0,7 %, Madrid -1,086 % à égalité avec Londres. L'euro s'affaiblit et chute à 1,090 contre dollar, contre XNUMX hier : le mouvement reflète les déclarations de Mario Draghi.

DRAGONS: QE NE PEUT PAS ÊTRE TOUCHÉ. LE PUITS AUX ENCHÈRES BTP

Le Conseil de la BCE n'a pas discuté de la sortie de l'actuelle politique monétaire très expansionniste. C'est le message clé de la Conférence de presse Draghi à la fin du conseil qui a confirmé toutes les pierres angulaires de la politique monétaire actuelle, à savoir les taux zéro et le Quantitative Easing à raison de 60 milliards d'euros d'obligations achetées chaque mois d'ici la fin de l'année.

Les obligations d'État de la zone euro étaient positives dans l'après-midi. Outre les messages de Draghi, le résultat positif de l'adjudication italienne de titres à moyen terme a contribué à la hausse. Le Trésor a fixé le montant maximum proposé pour les BTP 5 et 10 ans et pour le nouveau CctEu octobre 2024.

Le taux 5 ans est resté inchangé à 1,04% vu lors du placement de mars, tandis que celui du BTP 2,29 ans a légèrement augmenté à 2,25%, au plus haut depuis janvier, après 15% en mars. Le nouveau CctEu du 2024 octobre 0,93 a fixé le taux à 196 %. Au final, la prime de rendement entre l'Italie et l'Allemagne sur la période de dix ans s'élève à 197 points de base, le même niveau qu'avant l'intervention de Draghi, contre XNUMX points à la clôture d'hier.

BANQUES DANS LE FREINAGE, INTESA ACCÉLÈRE DANS LES POLITIQUES

Un ajustement à la hausse des taux ferait beaucoup de bien aux bilans des banques, mais Draghi a expliqué que l'hypothèse est encore loin : d'abord le QE se termine et « bien plus tard » les taux remontent. L'indice a favorisé la baisse du secteur du crédit (l'indice sectoriel -2,85%). Les baisses d'Unicredit (-3,8%) et de Banco Bpm (-2,8%) ont été lourdes. Ubi (-2,4%) et Bper Banca (-2,7%) ont également fortement baissé. 

Comprenant -2,3% au jour duassemblage. Le PDG Carlo Messina a déclaré que la direction a prévu pour cette année de décaisser 50 milliards d'euros de crédit (à ce jour elle en a décaissé 12,5 milliards) et de poursuivre son processus de désinvestissement des prêts non performants à coût zéro : "Nous sommes les seuls entreprise en Italie qui réduit les créances irrécouvrables sans frais, les autres ont dû supporter des pertes monstrueuses pour se débarrasser des créances irrécouvrables ». La Banque se concentre également sur l'assurance. "Aujourd'hui, nous sommes leaders dans le secteur vie et nous voulons également investir dans l'assurance non-vie", a ajouté Messina. 

DONNET : LE PLAN DE GESTION DES ACTIFS AU DÉBUT

Toujours du côté des financières, les actifs sous gestion sont faibles malgré les excellentes données de collecte en mars qui s'élèvent à 10,1 contre 7,45 milliards en février, avec un bilan au premier trimestre d'environ 22,2 milliards. Banca Mediolanum baisse de 1,35%, Poste Italiane -0,87, Finecobank -0,54%.

Petit mouvement Generali (-0,14%). La société, a annoncé le PDG Philippe Donnet lors de l'assemblée, présentera le 11 mai, à l'occasion des comptes du premier trimestre, le plan stratégique en matière de gestion d'actifs, tandis qu'en 2018, il lancera la phase de croissance et de développement de l'entreprise après avoir achevé la phase de renforcement industriel prévue dans le plan actuel.

ATLANTIA VEND 12,5% D'ASPI ET STRINGE SUR ABERTIS

Atlantia a bien fait (+2,2%). Le CA a confirmé son intérêt à évaluer le lancement d'une OPA amicale sur Abertis. La société lève déjà les fonds nécessaires pour une offre qui sera en partie en espèces et en échange d'actions. En attendant, il a été approuvé hier la vente d'une participation de 10% (plus 2,5% supplémentaires) sur Autostrade per l'Italia à une valorisation, pour 100% du capital net d'ASPI, égale à 14,8 milliards. L'opération générera une plus-value de 736 millions d'euros. Le consortium mené par Allianz Capital Partners en achètera 5%, qui disposera également d'une option d'achat pour acquérir 2,5% supplémentaires. 5% supplémentaires seront achetés par le Silk Road Fund de Chine. La finalisation de la transaction est attendue pour juillet. Des contacts sont en cours avec d'autres investisseurs potentiels qui ont manifesté leur intérêt pour une prise de participation supplémentaire au capital d'Aspi.

GOLDMAN SACHS AWARDS FCA, NEUTRE SUR LEONARDO

Fiat Chrysler s'installe : -2,5 % après le bond (+9,5 %) de la veille. Goldman Sachs a relevé l'objectif de la société à 20,1 euros (au lieu de 20). L'action reste dans la liste de conviction du courtier Buy : les analystes soulignant que l'Ebit de la zone Nafta était plus élevé que prévu.

Cnh Industrial a également pris des bénéfices (-1,3%) malgré les bons résultats. En début de séance, le titre pourrait enregistrer d'importants changements de cours : au lendemain de la présentation des données du trimestre, Mediobanca relève sa recommandation d'Acheter depuis le Neutre précédent. L'objectif de cours est de 11,6 euros. Ventes Exor (+1,2%).

Goldman Sachs a plutôt réduit la recommandation de Leonardo (-1,9%) d'achat à neutre, l'objectif de cours passant de 14,4 à 16,2 euros. La Stm clôture en baisse (-1,10%), tirée par les ventes en finale après une séance en hausse grâce à de bons résultats trimestriels. Achats sur Sogefi (+2,8%) : Equita Sim relève son objectif de cours de 2,85 à 4 euros, confirmant la recommandation de maintien.

Moncler (+1,10%) a établi un nouveau record historique pour la deuxième journée consécutive avec un prix maximum de 22,89 euros.

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