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Unicredit et Mediobanca : aujourd'hui les comptes et Nagel fait ses courses en Angleterre

Anticipations du marché sur les rapports semestriels des deux banques : Mediobanca a racheté l'anglais Caim - D'une manière générale, la Chine s'améliore et la hausse des taux US se rapproche - Le glissement de terrain d'Apple se poursuit sur le Nasdaq : en quelques jours il a perdu 15% mais le marché s'attend à un rachat - Jour noir pour les banques grecques et le Crédit Agricole

Unicredit et Mediobanca : aujourd'hui les comptes et Nagel fait ses courses en Angleterre

Enfin une bonne nouvelle pour l'économie chinoise : l'indice d'activité du secteur des services est en forte croissance, un chiffre qui a permis un rebond des prix des matières premières, tirées par le pétrole.

Pendant ce temps, dans l'attente des données du marché du travail de vendredi, Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, a fait monter la tension sur le front des taux d'intérêt américains : l'économie américaine est "prête pour une augmentation du coût de l'argent".

Les nouvelles en provenance des banques grecques et du Crédit Agricole ont influencé la tendance baissière des listes européennes. Aujourd'hui, les comptes Unicredit et Mediobanca seront au centre de l'attention.

AMÉLIORER LA CHINE. LE GLISSEMENT DE TERRAIN DE LA POMME CONTINUE 

Les tarifs asiatiques se sont redressés ce matin. Tokyo progresse de +0,8%, grâce également à la poussée du PMI des services, bien au-dessus de la barre des 50. Hong Kong progresse également de +0,8%. Des listes chinoises contrastées, protagonistes hier d'un bond en finale (+3,5% à Shanghai) sur la vague de la dernière mesure de défense des prix, à savoir l'interdiction des ventes à découvert intra-journalières.

Les bourses américaines sont prudentes après les propos de Lockhart : S&P 500 et Nasdaq -0,2 %, Dow Jones -0,3 %.

Le freinage du. pèse sur le tarif Apple, hier – 3,4%, qui a accumulé une perte de 15% par rapport aux sommets du 23 février ces derniers jours. La baisse s'explique en partie par la chute des ventes sur le marché chinois où l'iPhone a été dépassé par Xiaomi et Huawei. Maintenant, le marché s'attend à ce qu'Apple reprenne ses achats d'actions propres. La capitalisation boursière tombe à 650 milliards de dollars.

Le dollar progresse face au yen (124,41) et à l'euro (1,0862). Les devises du Brésil, du Mexique, de la Corée du Sud sont sous pression, le ringitt malaisien est au plus bas depuis 1998.

BANQUES RETENANT MILAN. LE BTP AU NIVEAU DE MAI

La mauvaise journée des banques a affecté les bourses européennes. Piazza Affari, la plus sensible à l'évolution du secteur du crédit, a plus souffert que les autres listes. A Milan, l'indice FtseMib baisse de 1% avec Madrid. Paris recule également de 0,2%, Londres à égalité. Seul Francfort avance de +1,2%.

Le marché des obligations d'État résiste bien. L'obligation italienne à deux ans est tombée à 0,08%, un nouveau record. Pendant ce temps, le Btp 10 s'échangeait à 1,75% aux niveaux de début mai.

Mediobanca a réalisé la première acquisition transfrontalière de son histoire : l'institut Piazzetta Cuccia a racheté 51% de Cairn Capital à la Royal Bank of Scotland, qui gère des actifs pour 5,6 milliards de livres plus 9,1 autres "sous conseil à long terme". C'est un achat de dimensions modestes mais à forte valeur symbolique, clame le Financial Times, qui soutient l'opération avec le débarquement des Agnelli dans Partner Re.

CRÉDIT AGRICOLE ET BANQUES GRECQUES : UN JOUR NOIR

Deux foyers de crise expliquent la journée noire des banques européennes : l'effondrement de Le crédit Agricole et les nouvelles ventes massives sur les banques grecques. L'indice Eurostoxx Banks perd 2,2%.

A Paris, le Crédit Agricole a clôturé de 10,17% malgré de bons résultats trimestriels : croissance du bénéfice à 920 millions (mieux que les estimations fixées à 900 millions) et nouvelles provisions de 350 millions pour faire face à des contentieux judiciaires.

Les ventes sur le titre ont été déclenchées par l'annonce du blocage par les autorités européennes du plan de réorganisation de la banque qui devait transférer l'organe central de la structure cotée, Crédit Agricole SA, sous le contrôle des caisses régionales.

Pendant ce temps, la crise des banques grecques s'aggrave à la Bourse d'Athènes, au bord de la faillite en attendant que des décisions soient prises sur leur capital. Les quatre groupes principaux (Banque nationale de Grèce, Alpha Bank, Eurobank et Banque du Pirée) subissent des pertes d'environ 30 % pour la deuxième journée consécutive. L'indice a été beaucoup plus stable, clôturant sur une baisse de 1,6 %.

La chute des valeurs bancaires a également impliqué Milan à la veille du conseil d'administration Unicredit -0,99% et le solde préliminaire de Mediobanca -1,36% approuvé hier après-midi.

Intesa a baissé de 2,6 %, MontePaschi -2,3 %. Des baisses constantes également pour Banque Popolare -2,2% Pop.Emilie -2,7% et Ubi -2,4 %. Mediolanum est le plus performant, en baisse de 0,07%, après le bond d'hier sur la promotion "Buy" de Citigroup.

TITRES PÉTROLIERS BAD, SARAS ET RENOUVELABLES BIEN

Parmi les causes de la baisse de l'indice, la chute du Eni -1% et autres produits pétroliers : Tenaris -0,6% et Saipem -1,5%.

Le drame continue Trevi toujours en baisse de 2,6 %. La perte en trois séances est proche de 25 %. La chute des prix du pétrole brut est bonne pour les raffineurs : Saras il gagne 3,5% et repasse le seuil des 2 euros (2,0480 euros).

En attendant le rapport trimestriel, prévu vendredi, la société a annoncé que la semaine dernière la marge moyenne du raffinage dans la zone méditerranéenne est passée à 4,50 dollars le baril contre environ 4 dollars la semaine précédente.

Les analystes d'Equita ont calculé que chaque dollar supplémentaire de marge, sur un quart, se traduit par environ 24 à 25 millions de marge Ebitda supplémentaire pour Saras.

Enel baisse de 0,7 %, Enel Vert Puissance -1,4 %. Positif Falck Renouvelables +2,7% et Énergie Terni + 1,7%. 

MORGAN STANLEY LANCE PRYSMIAN. BALZO D'ASTALDI 

Journée mitigée pour les valeurs industrielles. Il brille Prysmian +2,3% le meilleur blue chip porté par Morgan Stanley qui a relevé le cours cible. Au lieu de cela, la faiblesse de StM -2,4%, après les rumeurs de conflits entre le PDG Carlo Bozotti et l'Etat français, actionnaire sur un pied d'égalité avec l'Etat italien. 

Finmeccanica en baisse de 1,8 %, Fiat Chrysler clôturé par un tirage au sort CNH Industrie -0,3 %. Des bénéfices inférieurs aux attentes ont déclenché une vente à la hausse Salini Imprégilo, en baisse de 4,5 %. Au contraire, ça vole Astaldi +6,49 %. Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours du titre de 9,5 à 10,5 euros, confirmant la recommandation d'achat. Selon les experts, les comptes du deuxième trimestre ont été nettement supérieurs aux attentes.

THUD OF YOOX, LA JAMAÏQUE AMER POUR CAMPARI

Campari il baisse de 0,74% après les données qui ont mis en évidence une légère hausse de la marge d'Ebit avant éléments exceptionnels et la confirmation des objectifs. La tendance négative des investissements dans le sucre en Jamaïque pèse lourd.

Soldes Atlantia +0,2 %. Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours à 27 euros contre 25,2 sur le titre, confirmant la recommandation d'achat. Eh bien le luxe, à l'exception de yoox -2,19%. En terrain positif Luxottica + 0,68% Tod +0,44% et Ferragamo + 0,31%.

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