Après toutes ces rumeurs, l'annonce officielle est arrivée. Spotify, le géant américain de la musique en streaming, a adressé à la Securities and Exchange Commission (la Consob américaine) une demande de "quotezione diretta» sur le Nyse, dans le but de vendre des titres jusqu'à un milliard de dollars. La différence avec une introduction en bourse traditionnelle est qu'avec cette méthode, aucun road show n'est envisagé, ni l'émission de nouveaux titres. Mais surtout, il n'y aura pas de banque d'investissement en charge de la vente des titres, qui seront offerts directement en Bourse.
La société a expliqué qu'elle avait choisi cette voie car "coter des actions ordinaires sur le NYSE sans souscripteur est une nouvelle méthode pour commencer les cotations". Le prix de placement sera déterminé par les ordres d'achat et de vente collectés par les courtiers. Si les actionnaires enregistrés, tels que le PDG Daniel Ek et le co-fondateur Martin Lorentzon, choisissent de vendre des actions, Spotify ne recevra aucun gain.
Selon la société, leader aux Etats-Unis devant Apple Misic, les actions du groupe se négociaient à huis clos à 132,5 $ chacun: un chiffre qui déterminerait une valorisation de Spotify supérieure à 23 milliards de dollars.
Il ressort du document déposé auprès de la SEC qu'en 2017 Spotify a réalisé un chiffre d'affaires de 4,09 milliards d'euros, en forte hausse par rapport à 2,952 milliards l'année précédente et 1,940 milliard en 2015. Pourtant, le dernier exercice s'est quand même terminé avec une perte de 1,24 milliards d'euros, un rouge plus grave que ceux enregistrés en 2016 (539 millions) et 2015 (230 millions).
Selon les chiffres dévoilés par le groupe, Spotify pourrait compter sur le 31 décembre dernier 159 millions d'utilisateurs actifs, dont 71 millions de primes (c'est-à-dire payantes).
Toujours selon les rumeurs qui font référence aux documents déposés auprès de la Sec, Spotify débarquera en bourse avec le symbole SPOT.
