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Simon Hantaï, oeuvres de 1951 à 1962 au Musée des Beaux-Arts de Rouen

L'exposition « Simon Hantaï : Par où on ne sait pas » est la première proposition issue de la collaboration entre la Réunion des Musées Métropolitains et la Gandur Art Foundation. Peintes entre 1951 et 1962, les toiles collectées mettent en lumière l'une des aventures picturales les plus singulières et foisonnantes de la seconde moitié du XXe siècle. Du 20 janvier au 17 avril 27 – Musée des Beaux-Arts, Rouen, France.

Simon Hantaï, oeuvres de 1951 à 1962 au Musée des Beaux-Arts de Rouen

Simon Hantaï quitte sa Hongrie natale avec sa femme Zsuzsa en 1948 pour s'installer à Paris. Il expose très vite avec les peintres américains Joan Mitchell et Sam Francis, puis à la galerie À L'Étoile scellée d'André Breton. S'il prend ensuite ses distances avec le surréalisme, il entretient la recherche d'une peinture aveugle comme méthode, dans laquelle le hasard révèle ce qui est enfoui. Dans les années 50, le geste du peintre détermine la frontière entre l'obscur et le clair, secrète et révélée sur la toile.

Puis, avec les premières Mariales, il peint à la surface d'une toile froissée, laissant les formes surgir de manière incontrôlable, en plis aléatoires. Cette invention picturale fait de la toile une matière active, à parts égales avec le peintre. Il ouvre une voie sur laquelle s'élancent de jeunes artistes à la recherche de nouveaux moyens de peindre. Défendu par la Galerie Jean Fournier, Simon Hantaï devient le centre de gravité de toute une génération d'artistes, à une époque où la peinture doit se réinventer face à l'émergence de nouvelles pratiques. C'est lors de son séjour à Varengeville-sur-Mer en 1963 que naît la série des Catamurons. Retranché dans un quasi-silence depuis 1982, année où il a pris la décision d'arrêter de produire, il est décédé en 2008.

Entre 2009 et 2016, douze peintures de Simon Hantaï rejoignent la Fondation Gandur pour l'Art.Cette voix extraordinaire répond à la conviction que l'artiste, bien qu'encore largement méconnu, est l'une des figures essentielles du renouveau de l'art abstrait d'après-guerre. Au sein de la collection, les peintures de Simon Hantaï rivalisent en nombre et en importance avec celles de Martin Barré et de Jean Degottex, deux corpus contemporains réunis dans le même souci de qualité et de représentativité.

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