Les crises ont au moins un sous-produit qui peut parfois être utile. Le premier, et le plus évident, est ce qui a poussé divers pays, en Europe et en Amérique, à accélérer les programmes d'assainissement des finances publiques. On dit que ce sous-produit n'est pas utile, car trop de précipitation dans la restriction budgétaire, surtout lorsqu'elle se produit simultanément dans plusieurs domaines, peut être contre-productive et nuire à l'économie.
Mais il y a un autre sous-produit qui vaut vraiment la peine, et c'est l'appréciation de la devise chinoise. Hier, le Département des douanes chinois a publié des données sur son excédent commercial de juillet, qui a massivement augmenté pour atteindre 31.5 milliards de dollars. Le yuan s'est progressivement affranchi de la bande étroite du flottement contrôlé et s'est apprécié jusqu'à 6.41 contre dollar (et 9.1 contre euro). La raison du changement de politique monétaire chinoise réside également dans la hausse de l'inflation : les données de juillet l'estimaient à +6.5 % sur l'année, en accélération sur juin. Et, si l'on ne veut pas agir uniquement sur les taux pour ralentir l'économie et refroidir les prix, on peut recourir à la réévaluation du yuan, qui rend les produits importés moins chers.
http://online.wsj.com/article/SB10001424053111904140604576499290300628416.html?mod=djemITPA_h
